Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Planques

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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Planques
Planques Eglise 2.JPG
Informations
Dédicace Notre-Dame de l'Assomption
Dates de construction XVIe-XVIIIe siècles
Particularités clocher-mur
Classement  Inscrit MH (10 juin 1926)
Accessibilité fermée au public


Descriptif extérieur

Le clocher-mur

Le pignon occidental de la nef est aveugle, et porte un clocher-mur en léger avant-corps, formant deux encorbellements à la rencontre de la toiture de la nef. Le clocher-mur est étayé par un contrefort à ressauts qui s'élève jusqu'au niveau des cloches et porte la date de « 1664 » à son sommet. Le clocher est percé de deux baies en plein cintre dont une seule porte une cloche aujourd'hui. Elles ont été closes au XXe siècle d'appentis en charpente et ardoise percés d'abat-sons. Deux cordons de pierre viennent buter contre le bas et le haut de la charpente des abat-sons faces ouest et est. Le clocher est coiffé d'une toiture en pavillon, en charpente et ardoise.

La nef

La nef est bâtie en pierre blanche sur un solin de silex équarris noyés dans du mortier, et largement repris en brique. Ses deux travées, non étayées de contreforts, sont percées de deux hautes fenêtres cintrées sans archivolte ni larmier. Roger Rodière signale qu'une litre apparaissait sur les murs de la nef, mais il n'en reste plus trace aujourd'hui. Une corniche court sous la toiture.

Le porche

La première travée nord est percée d'un portail en anse de panier protégé par un porche. Celui-ci, de plan carré, est en pierre blanche sur solin de grès, percé d'une arcade en ogive surbaissée à archivolte et larmier. Une corniche souligne le sommet du mur avec en son centre une console. Le porche est appuyé de deux contreforts diagonaux et couvert en appentis d'une toiture en charpente et ardoise. Il est voûté d'une croisée d'ogives dont les arrêtes retombent sur des culs-de-lampe arrondis, et la clef de voûte autrefois sculptée a été bûchée. Le porche peut dater du début du XVIIe siècle.

Le chœur

Le chœur, beaucoup plus élevé que la nef est élevé en pierre blanche sur un solin en damier de grès et silex. Sa corniche en pierre a été reprise en brique face nord. Le chœur comporte deux travées et un chevet à trois pans, percés de hautes fenêtres en tiers-point à archivolte et larmier, et sous lesquelles court un cordon en pierre. La fenêtre du pan axial a été murée, tandis que les baies autrefois ternées ont perdu leurs meneaux et remplages de pierre. Un portail en anse de panier perce la première travée nord.

Descriptif intérieur

La nef

La nef est couverte d'un plafonnage en berceau. Contre son pignon occidental est appuyée une tribune s'avançant en arrondi, portée par deux colonnes de style corinthien, et dont la balustrade porte une tête d'ange ailée en son centre. La nef est séparée du chœur par un arc triomphal en tiers-point, très élevé.

Le chœur

Le chœur est voûté en croisée d'ogives, présentant des clefs pendantes dont l'une est sculptée du blason au créquier, les deux autres portant la date de 1625 et des godrons. Les nervures retombent sur des culs-de-lampe richement sculptés. Le premier au sud montre un écu avec la date de construction du chœur en chiffres romains. Le deuxième au sud représente le Père éternel, assis, coiffé de la tiare, encadré par des chérubins et le Saint-Esprit, et tenant devant lui Jésus crucifié. Les chérubins ont l'air plus récents que le reste, semblant dater du début du XVIIe. Le troisième au sud montre un personnage assis derrière un lutrin et tenant un phylactère. Au nord, le premier cul-de-lampe n'est pas sculpté, le deuxième porte un singe jouant dans des sarments de vigne, et le troisième présente un personnage assis avec un coq pouvant s'agir de saint Pierre ou d'une allégorie de la Vigilance d'après Roger Rodière. Le pan axial du chevet présente à gauche un cul-de-lampe sculpté du portrait en médaillon à glands de chêne d'un homme en cuirasse et casqué, et à droite un profil de femme dans un médaillon à sarments de vigne. Ces deux médaillons décrits par Roger Rodière ont été badigeonnés et il est aujourd'hui difficile d'en distinguer les détails. L'abbé Robitaille y voyait les figures du seigneur et sa dame mais Roger Rodière les jugeaient trop banals pour être dignes des seigneurs de Créquy.

La sacristie

Derrière le maître-autel du chœur, une arcade ouvre sur une sacristie ancienne, voûtée d'une croisée d'ogives à nervures très épaisses reposant sur des culs-de-lampe prismatiques. Peu profonde, elle est percée à l'est d'une petite fenêtre de style gothique en arc brisé.

Historique

L'église était annexe de celle de Fressin jusqu'en 1865 où elle fut érigée en paroisse avec pour annexe l'église de Bucamps. Le chœur moins ancien que celui de l'église de Fressin date de 1548. La voûte du chœur tomba le 13 novembre 1623 « pour avoir esté chargée peu auparavant de trop de matériau », d'après Jean de Bomy, curé de Fressin. La voûte du chœur fut rétablie deux ans plus tard, en 1625, en croisée d'ogives. La nef est du XVIIIe siècle, sauf le pignon occidental daté de 1664, et le porche latéral qui doit être plus ancien.

Galerie

Sources et bibliographie