Église Saint-Firmin de Nempont-Saint-Firmin

Église Saint-Firmin de Nempont-Saint-Firmin

Informations
Dédicace	Saint-Firmin
Dates de construction	XIX^e siècle
Particularités	style néoroman
Classement
Accessibilité

Descriptif et historique

L'église néo-romane actuelle a été commencée autour de 1861 et bénie en 1862 comme vient le préciser une plaque de marbre située à l'intérieur, au niveau du portail. Cette inscription mentionne également les entrepreneurs Flasque et Delbée, ainsi que l'architecte ayant dirigé les travaux, Jules Leclercq. L'église est bénie en 1862 par le chanoine Occis, grand doyen de Montreuil-sur-Mer, assisté de M. Courtin curé de la paroisse.

Entourée du cimetière, l’église se compose d’une nef, d’un chevet réduit à une abside et d’une sacristie. L'église de plan basilical, dont le chœur est tourné vers l'ouest, est édifiée en craie sur un soubassement de silex où alternent par endroits quelques pierres de grès, créant des motifs en damier. La brique est utilisée en décor pour souligner les encadrements de baie et les contreforts. Un décor d'arcatures aveugles court sous la corniche qui supporte un toit en ardoise à deux versants sur la nef.

Sur la face orientale, la tour carrée surmontée d’une flèche polygonale en charpente et ardoises abrite une cloche de 1717 baptisée Marie Marguerite et classée au titre objet des Monuments historiques en 1943. Elle porte le nom de son fondeur, Louis Leguay, d’Abbeville. La nef est coiffée d’un berceau sur doubleaux, voûte romane la plus utilisée pour couvrir des nefs allongées. Les arcs doubleaux reposent sur des pilastres dont les chapiteaux sont ornés de chérubins, têtes d’enfants portées par des ailes. L’intérieur de l’édifice a été restauré en 2005 par l’association CIPRES. Cette campagne de travaux initiée par la Commune a consisté à mettre les murs à nu, à rejointoyer les parements et à rénover la voûte.

Cette construction est un exemple unique d’édifice néoroman dans la région. Ce parti pris s’inscrit dans un courant artistique qui marque le retour en faveur de l’architecture médiévale. Sous l’impulsion d’architectes restaurateurs comme Viollet-le-Duc, les églises néogothiques et néoromanes fleurissent en France. Les contreforts plats, le décor d’arcatures soutenant la corniche, les arcs en plein cintre et les baies géminées sont des traits caractéristiques du style roman. Cette ornementation est soulignée par l’utilisation de la brique qui contraste avec la blancheur de la craie.