Église Saint-Nicolas de Bapaume

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Église Saint-Nicolas de Bapaume
Bapaume église (11).JPG
Informations
Dédicace saint Nicolas
Dates de construction XVIe-XVIIIe, XIXe, XXe siècles
Particularités A subi les deux conflits mondiaux du XXe
Classement
Accessibilité


Descriptif et historique

L'ancienne église

Pierre Héliot décrit ainsi l'ancienne église de Bapaume en 1953 :

« L’église Saint-Nicolas, autre monument remarquable, remplaça une église abattue en 1543 sur l’ordre de l’autorité militaire et disparut à son tour entre 1914 et 1918. L’édifice fut commencé en 1545 ou 1546 sur les plans de Nicolas Willepin et de son frère, « machons » à Arras ; le maître-maçon Jean Vignon dirigea les travaux qui se terminèrent dès 1548 ou 1549 grâce à des subsides de 300 carolus d’or, consentis par Charles Quint, et de 114 livres fournies par un sieur Adrien Delechambre ; ces travaux donnèrent naissance à la nef et à la chapelle Notre-Dame-de-Pitié. Le chantier se rouvrit de 1556 à 1563 sous la direction du « maistre machon » Mahieu Dartus, puis de Georges Darras : d’où réfection du grand comble, construction du portail ouest, du bas-côté nord et des chapelles contiguës. Après quoi l’on posa les verrières et, l’an 1570, on aborda la tour. On amorça en 1586 le chœur, consacré en 1615 et dont les voûtes se fermèrent en 1622. Le collatéral et les chapelles du flanc sud appartenaient probablement au XVIe siècle. Long de 52 mètres et entièrement voûté, l’édifice comprenait une nef à bas-côtés et double rangée de chapelles latérales, un transept, un chœur entre deux chapelles carrées, une profonde chapelle accolée au croisillon méridional et perpendiculaire à l’axe du monument, enfin un clocher planté à l’extrémité du croisillon nord. Il bénéficia d’une restauration générale en 1857. »

L'église fut en grande partie détruite durant la Grande Guerre.

L'église reconstruite

Le chantier de reconstruction fut confié à l'architecte Eugène Bidart, auteur également de l'Hôtel de Ville de Bapaume. La nouvelle église fut bâtie avec des matériaux mixtes : on y retrouve les appareillages traditionnels de pierres blanches et de briques, mais aussi l'emploi novateur pour l'époque de briques creuses, de béton, ... Les toitures ont été couvertes d'ardoises de Fumay. À la croisée de diverses influences architecturales, l'église affiche un style qui lui est propre, mêlant des éléments de l'art flamboyant inspirés de l'ancien édifice avec des motifs néo-Renaissance, dressant un clocher digne d'un beffroi.

L'église subit les outrages de la Seconde Guerre mondiale, ses murs gardant le souvenir d'impacts de balles. De nouveaux vitraux remplacèrent ceux détruits entre 1946 et 1955, exécutés par le maître verrier Benoît.

Galerie

Sources et bibliographie

  • Pierre Héliot, Églises du Moyen-Age dans le Pas-de-Calais, Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, tome VII, fascicules 1 et 2, 1951-1953, « Arras » p.  357-358.
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