Église Saint-Thomas-Canterbury de Coupelle-Vieille

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher
Église Saint-Thomas-Canterbury de Coupelle-Vieille
Coupelle-Vieille église2.jpg
Informations
Dédicace saint Thomas Canterbury
Dates de construction XVIIe-XIXe siècles
Particularités
Classement
Accessibilité


L'édifice de Coupelle-Vieille bâti en pierre date du XVIIe siècle. Son chœur gothique est légèrement antérieur à la nef datée de 1662. Le clocher-porche est un peu plus tardif, de la fin du XVIIe ou début du XVIIIe. Il est surmonté d'une flèche en charpente de 1849.

Descriptif

La tour

La tour fut bâtie en pierre blanche, en avant-corps, et s’élève sur trois étages séparés par des cordons de pierre qui contournent l’ensemble des murs confortés par quatre contreforts à ressauts et diagonaux, aux angles de la tour. La face occidentale est percée au rez-de-chaussée par un portail en plein cintre protégé d’un larmier. Aujourd'hui cimentée, cette façade a vu disparaître ses inscriptions et gravures : au début du XXe siècle, Roger Rodière mentionne une couronne d’épines sculptée au claveau du portail, un cartouche au premier étage portant l’inscription « St-Thomas de Cantorbery patron », et un autre au deuxième étage millésimé « 1775 Niquait curé » sous un calice, présentant deux bouquets ou cornes d’abondance avec une croix. Le clair-étage est percé de deux fenêtres en plein cintre munies d’abat-sons, excepté sur la face est restée aveugle. Le haut couronnement de la tour, en pierre, puis en brique au-dessus, masque en partie une courte flèche en charpente et ardoise qui a remplacé une flèche en pierre au milieu du XIXe siècle.

La tour forme un porche intérieur plafonné en 1882, qui ouvre sur une nef voûtée en berceau. L’arc triomphal fut élargi en 1854, en tiers-point mais de forme grossière. Dans le mur de la nef font saillie intérieurement deux culots en pierre curieusement sculptés, à oves, du XVIIIe siècle.

La nef

La nef possède quatre travées éclairées de huit fenêtres simples en plein cintre, placées en vis-à-vis. Sans contreforts, ses murs ont été salement réparés de mortier à silex et de ciment dénaturant l’appareillage en pierre déjà très simple et nu de toute ornementation.

Le chœur

Le chœur en pierre possède deux travées et un chevet à trois pans aveugle, les deux baies en tiers-point des pans latéraux ayant été murées. Il est éclairé par deux fenêtres gothiques simples de chaque côté, protégées d’un larmier à retours horizontaux. Le mur sous l’appui des fenêtres a été réparé en brique, il est probable qu'on a rétabli ces fenêtres après avoir abaissé le seuil qui s’aligne sur le cordon de pierre. Roger Rodière note en effet au début du XXe siècle : « ces baies sont aujourd'hui d’une longueur disproportionnée car on en a baissé le seuil bien au-dessous de la cimaise extérieure ». Leur rétablissement à hauteur du cordon a donc été opéré au XXe siècle. Le plafond du chœur fut refait en 1854, avec des nervures ogivales à liernes, et des culs-de-lampe en plâtre.

La première travée sud est percée d’un petit portail en arc cintré autrefois marqué de chiffres romains. Il est surmonté d’une inscription en cartouche devenue illisible semblant se terminer par « … le 2 de MAZ », des lettres IHS et MA, puis encore d’une pierre saillante millésimée « 1662 ». Les travées du chœur sont séparées par des contreforts en pierre ou rétablis en brique. Une sacristie en brique a été accolée au pan axial du chevet, dont la porte donne au nord.

Historique

Louis Brésin, chroniqueur de Vaudringhem, raconte qu'en 1553, les paysans de Coupelle-Vieille se réfugièrent dans l’église pour tenter d’échapper à la vengeance du maréchal de Saint André et Villebon, dit le « boute-feu du Roy », après la destruction de Thérouanne. L’église date de 1635 d’après le questionnaire Cardevacque. Le couronnement de la tour fut refait vers 1849-1850, un travail que déplore le curé Panet dans le registre historique de la paroisse : « Il faut que l’architecte n’y ait rien compris et que personne dans la commune n’y ait vu clair. Il y avait une magnifique flèche en pierre, avec une belle galerie plus élevée que celle qui la remplace, et produisant, vue de loin, un excellent effet ». Elle pouvait être restaurée facilement, sans grands frais, alors que le travail a coûté ici 11.000 francs, la commune a été volée de moitié d’après le curé. La tour dut être restaurée en 1887 par Alexandre Desaint, et la nef en 1892.

Sources et bibliographie

Galerie photos

ReligieuxPicto.png