Église Sainte-Pétronille d'Acquin-Westbécourt
Église Sainte-Pétronille d'Acquin-Westbécourt | |
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Informations | |
Dédicace | Sainte Pétronille ou Sainte Pernelle |
Dates de construction | XIIe, XVIe, XIXe siècles |
Particularités | cadran solaire |
Classement | |
Accessibilité | fermée. |
Descriptif et historique
L'église Sainte-Pétronille d'Acquin est un édifice en pierre blanche bâti dans sa globalité vers 1500, possédant une tour achevée par un chemin de ronde et une flèche trapue en charpente et ardoise, une nef flanquée de deux bas-côtés de trois travées, et un chœur d'une travée avec abside formant un chevet à trois pans à l'extérieur, dont les voûtes retombent sur des culs-de-lampe représentant le tétramorphe (les symboles des quatre évangélistes). La nef porte sur sa charpente la date de 1676. Les armes d'Antoine de Berghes, abbé de l'abbaye Saint-Bertin de 1493 à 1531, sont sculptées sur les clefs de voûte du porche et de la première travée du chœur. Les armes de l'abbaye Saint-Bertin sont aussi sculptées aux clefs de voûte de la deuxième travée du chœur et dans le bas-côté Nord, supportées par deux anges.
Le bas-côté nord, dit chapelle de la Vierge, porte aux clefs de voûte de ses deux travées, de magnifiques sculptures, l'une de l'Annonciation, l'autre de Sainte Pétronille. Un cul-de-lampe bûché porte le millésime de 1757. Le bas-côté Sud comprend des culs-de-lampe ornés de grotesques.
La tour flanquée de contreforts diagonaux abrite deux salles superposées auxquelles on accède par un escalier à vis, dont l'une dotée d'une cheminée. On relève dans les deux salles des graffitis datés de 1631 à 1701. Seul le rez-de-chaussée de la tour est voûté. Des quatre cloches que la tour logeait il n'en reste plus qu'une, mesurant 1,02 mètres de diamètre et mentionnant Gérard d'Haméricourt, premier évêque de Saint-Omer, abbé de Saint-Bertin, et datée de 1564.
Diverses pierres funéraires, autrefois placées dans le chœur, datées principalement du XVIIIe, ont été encastrées dans les murailles de l'édifice. Des graffitis courent sur l'ensemble de l'église, dont un du XVIe, et un cadran solaire figure en haut du mur Sud de la nef.
Pierre Héliot décrit ainsi l'église d'Acquin :
« Bon exemplaire d’église rurale, malheureusement restaurée avec indiscrétion au XIXe siècle ; décor sobre et de bonne qualité. Entièrement voûtée, elle comprend une nef de 3 travées entre 2 collatéraux, un chœur peu profond et un clocher-porche à l’ouest. Nous reconnaissons les armes de l’abbaye de Saint-Bertin, détentrice du patronage de la cure, aux voûtes de la nef et du bas-côté nord, celles de l’abbé Antoine de Berghes aux voûtes du porche et de la nef. Le vaisseau central, le bas-côté sud, la première travée du bas-côté nord, et les voûtes du chœur appartiennent à la 2e moitié du XVe siècle ; le clocher, les 2 dernières travées du collatéral nord et le reste des voûtes, contemporains d’Antoine de Berghes, s’élevèrent donc entre 1493 et 1531. »
Galerie
Sources et bibliographie
- Pierre Héliot, Les églises du Moyen-âge dans le Pas-de-Calais, Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, tome VII, fascicules 1 et 2, 1951-1953, page 342.
- Roger Rodière, Épigraphie du Pas-de-Calais, tome V fascicule VII : Canton de Lumbres, Commission départementale des monuments historiques, imprimerie Paul Gaulthier, 1921.