Émile Legrelle

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Émile Honoré Legrelle est né le 29 septembre 1821 à Rouen, fils de Noël Clément Legrelle (fabricant) et de Marie Victoire Aglaé Fournier. Il est mort le 5 octobre 1899 dans sa 76e année.

  • Maire d'Arras (1884 à 1899) (les grands chantiers sous son mandat : le démantèlement des fortifications, la création des grands boulevards, construction d’une nouvelle gare et d’un nouveau port), il était conseiller municipal depuis 1871.
  • Conseiller général du canton d'Arras-Nord (à partir de 1878).
  • Président du tribunal de commerce d'Arras (1870 à 1884), il avait été juge suppléant de 1866 à 1868, juge titulaire de 1868 à 1870.
  • Trésorier de la Chambre de commerce d'Arras (il était membre de la Chambre depuis 1872).
  • Officier de la Légion d’honneur en qualité de maire de la ville d'Arras (décret du 29 décembre 1898 sur rapport du ministre de l’Intérieur) ; chevalier de la Légion d’honneur en qualité de Conseiller général et maire d’Arras (décret du 30 décembre 1884).

Extrait du discours de M. Lenglet (adjoint au maire d'Arras) prononcé lors de ses funérailles :

« C'est avec une profonde émotion que je viens adresser le dernier adieu à celui que la mort impitoyable a si brusquement enlevé à notre affection.

Conseiller municipal depuis 1870, conseiller général du Pas-de-Calais de 1878 à 1898, membre de nombreuses commissions administratives, M. Legrelle, au cours de sa longue carrière, n’a cessé de consacrer à l’accomplissement de ces multiples fonctions le meilleur de son intelligence et de son activité.

Mais c’est surtout comme maire d'Arras qu’il a donné la mesure de son dévouement à la chose publique, et que son nom restera à la fois inscrit dans nos annales et gravé dans nos cœurs.

Il avait fallu, pour le décider à accepter en 1884, un poste auquel l’appelait depuis longtemps le vœu unanime de ses concitoyens, faire violence à sa modestie. Président de notre tribunal consulaire, il hésitait d’autre part à abandonner une magistrature qu’il exerçait avec tant de compétence et de dignité et à laquelle l’attachaient plus particulièrement, en même temps que de pieux souvenirs, ses préférences et ses goûts personnels.

Mais on lui présenta qu’il y avait pour lui un devoir à remplir envers sa cité d’adoption ; que seul, il pouvait conjurer la crise dont elle était menacée et entreprendre, avec toute l’autorité et toutes les garanties désirables, la grande œuvre de notre démantèlement. Il s’inclina, et depuis ce jour, il est resté sur la brèche, ne connaissant ni découragement ni défaillance, poursuivant avec persévérance la réalisation de son programme, évitant avec habileté les écueils semés sur sa route, allant au droit au but qu’il s’était proposé. Ce but, il l’avait complètement atteint.

Sous sa sage et prudente administration, nos fortifications avaient disparu. De larges boulevards avaient pris la place de nos anciens fossés. L’air et la lumière avaient assaini des quartiers jusque-là déshérités. Toute une ville moderne avait surgi de terre. Une nouvelle gare et un nouveau port avait été créés. Bientôt, une voie ferrée mettant en valeur les terrains industriels et desservant le marché, un entrepôt, des magasins généraux, des tramways, un hôtel des postes vraiment digne de ce nom allaient offrir au commerce et à l’industrie des facilités plus grande et achever la transformation de notre vieille cité.

Tout cela s’était fait sans heurt et sans secousse, sans que les impôts se trouvent augmentés, sans que les intérêts d’aucun quartier aient été sacrifiés, sans qu’aucune des améliorations à réaliser dans nos services d’enseignement, d’hygiène et de voirie ait été un instant retardée. La tâche était accomplie et M. Legrelle pouvoir entrevoir le jour prochain où, après avoir prononcé l’exegi monumentum, il aurait pris enfin un repos mérité.

La mort hélas ! en a décidé autrement. Le vaillant lutteur a été terrassé soudain, au soir d’une journée toute entière consacrée au travail. (…) »

Sources