1811 - Thiembronne - Enquête agricole et rurale
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Réponse donnée le 25 juin 1811 par le maire de Thiembronne, Etienne François LE VASSEUR DE FERNEHEM. Orthographe respectée. Majuscules ajoutées.
Canton Fauquembergue | Commune Thiembronne |
Désignation des objets à traiter | Notices ou réponses de Monsieur le Maire |
Noms de la commune anciens et actuels | Thiembronne |
Renseignements sur l'origine des Noms et sur les causes des changements ou variantes |
On ne connoit point ici l’origine des noms, on croit que les variations dans les noms propres de familles proviennent du trop peu de soin qu’apportent ceux chargés de la rédaction des actes civils souvent mal déclinés par ceux qui font les déclarations à l’officier public et des instituteurs ignorants ou peu soigneux à bien écrire les noms propres de famille sur les exemples qu’ils donnent aux élèves qui leur sont confiés. |
Notice sur les révolutions que la Commune a éprouvées, sur les faits historiques intéressans, sur les habitants qui se sont distingués, etc. |
La commune n’a éprouvé aucune révolution particulière il n’y s’est passé aucun fait historique intéressant qui regarde cette commune ni aucun de ses habitants qui se soit distingué d’une manière marquante. |
Notice et observations Topographiques sur la situation de la Commune dans un lieu élevé, bas ou plat, sec ou marécageux, boisé ou découvert, aride ou riant |
La commune est la partie nord du canton de Fauquembergue contiguë aux arrondissements de Boulogne et Montreuil, elle est traversée d’une vallée fort étroite la majeure partie est composée de collines, cotteaux et ravins, et l’autre partie de quelques petites plaines et bois taillis. Elle possède dans son centre une assez belle fontaine donnant une eau claire et bonne, laquelle à l’aide de quelques petites sources forme une petite rivière, connue dans ce pays sous le nom de la Vilaine, laquelle va se répandre dans la rivière d’Aa, à St Martin d’ardinghem. Son terrain est sec, boisé et aride. |
Sur les maladies ou infirmités qui tiennent aux localités, sur leurs causes... sur la durée ordinaire de la vie et le tempérament des habitants |
Les maladies qui tiennent aux localités sont tantôt fluxionnaires, tantôt putrides, on voit encore assez souvent des apoplexies et des maladies nerveuses, on en attribue la cause aux diverses variations de la température de l’air. La durée ordinaire de la vie est 70 à 80 ans, quelques-uns surpassent ces époques. La plupart des habitants sont d’un tempérament sanguin, quelques-uns bilieux, et d’autres lymphatiques. |
Désignation des édifices publics remarquables qui existent dans la Commune |
L’église seulement |
De ceux qui ont existé anciennement, mais qui n'existaient plus à l'époque de la révolution |
néant |
De ceux qui existaient à l'époque de la révolution et qui ont été détruits |
néant |
Notice sur l'industrie ancienne et actuelle des habitans | néant |
Notice sur le Commerce ancien et actuel de la commune | Le même qui consiste dans la vente de grains qu’on récolte chaque année et des éleveurs des bestiaux |
Notice sur les Fabriques qui existent et sur celles qui ont existé | néant |
Qualité du sol | Elle est généralement mauvaise sauf néanmoins les quartiers de terres qui composent la susdite vallée et aux bas des collines et coteaux précités. |
Notice sur le mode de culture ancien et moderne | La culture ancienne et moderne s’est toujours faite de mémoire d’hommes avec charrue, binot, herse et rondeloire, traînés par des chevaux avec un et quelquefois deux conducteurs. |
Sur les Assolemens et Dessolemens | Les terres sont assolées par tiers en grains d’hiver, grains de mars, et en jachères. On dessole rarement, l’expérience a démontré qu’une terre dessolée s’affaiblit au point qu’elle s’en ressent pendant l’espace de 9 à 10 ans, cependant depuis quelques années on pratique des prairies artificielles. |
Sur la nature des engrais | Le fumier des bestiaux, le meilleur est celui de mouton. Les cendres de tourbe et de suies, et la marne sont comptées aussi pour engrais. |
Sur les produits | Les produits sont souvent très modiques, ordinairement quand la température de l’air est favorable aux grains d’hiver elle est nuisible aux grains de mars. Et par un sens inverse la saison est favorable aux grains, les grains d’hiver en souffrent et se détruisent de sorte que l’on voit très rarement une récolte complète. |
Notice sur l'éducation des troupeaux et chevaux, sur les améliorations ou dégénérations que les espèces ont éprouvées et sur les causes de ces changements |
On les nourrit pendant l’hiver avec des fourrages et waras et dans les autres saisons on les conduit à la vaine pâture. Les chevaux. Pendant l’hiver on les nourrit avec des gerbées et autres fourrages, le foin, les waras et l’avoine. Au printemps et été on leur fait prendre les herbes des pâtures des preries artificielles et de l’avoine. |
Sur l'augmentation ou la diminution dans le nombre des chevaux, bêtes à cornes et bêtes à laine depuis 1789, sur les causes de ces augmentations ou diminutions |
Le nombre des chevaux, bêtes à cornes et bêtes à laine n’a point varié depuis 1789, on trouve au recensement de chaque année à peu près le même nombre de chaque espèce. |
Sources
- Archives départementales du Pas-de-Calais, M1169 (arrondissement de Saint-Omer).