Abbaye Saint-Vindicien du Mont-Saint-Éloi

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Abbaye Saint-Vindicien du Mont-Saint-Éloi
Mont-Saint-Eloi tour1.jpg
Informations
Commune Mont-Saint-Éloi
Dédicace Saint-Vindicien
Dates d'existence VIIe - 1792
Ordre religieux canonial régulier
État actuel ruines des tours, vestiges bâtiments conventuels
Classement MH
Accessibilité accès libre


Historique

La basilique du Mont-Saint-Éloi était desservie par des clercs lorsqu'elle reçut, au VIIe siècle, le corps de saint Vindicien, évêque d’Arras.

Disparus lors des invasions normandes, les desservants de la basilique furent rétablis au Xe siècle. Vers 1068, l’évêque de Cambrai-Arras établit une vie commune régulière sous la direction d’un abbé.

Au XIIe siècle, l’abbaye fournit un évêque à Thérouanne et un autre à Saint-Denis de Reims. À cette époque, on élève sur le site une vaste église gothique. Les religieux desservaient six prieurés du diocèse, et les abbés y étaient réputés pour leur science théologique. L'un d'eux, Jean de Feuchy, fut conseiller de Charles-Quint au XVIe siècle. L'abbaye possédait aussi deux refuges à Arras, ses bâtiments et l’église de Mont-Saint-Éloi furent reconstruits au XVIIIe siècle, une fois la paix revenue (après le traité d'Utrecht en 1713). Désignée comme maison de regroupement pour les religieux de Dommartin et de Clairmarais, l'abbaye de Mont-Saint-Éloi comptait alors 35 membres.

En 1790, l'abbaye comptait 23 religieux, dont l’abbé Jacques Laignel qui fut victime du tribunal révolutionnaire.

Chronologie

Les grandes dates de l'abbaye du Mont-Saint-Éloi[1] :

  • 929 : Le tombeau de Saint-Vindicien est redécouvert et occasionne un miracle. L'évêque Fulbert fait ériger une basilique.
  • 1068 : Dans le cadre de la réforme de l'église initiée par le pape Grégoire VII, la communauté religieuse devient une abbaye de chanoines réguliers suivant la règle de Saint-Augustin. Du XIe au XVIIIe siècles, 46 abbés vont se succéder à la tête de cette puissante abbaye.
  • 1208 à 1221 : Construction d'une nouvelle église de style gothique.
  • 1750 : L'abbé Roussel fait démolir l'église pour la reconstruire dans un style classique. Elle est consacrée en 1765.
  • 1789-1792 : La Révolution française impose la fermeture des abbayes.
  • 1793 : Les bâtiments de l'abbaye sont démantelés et transformés en carrière de pierre.
  • 1836 : L'État et le Département achètent les vestiges de l'abbaye. Il n'en reste alors plus que la façade occidentale.
  • 1915 : L'artillerie allemande prend les tours de l'abbaye pour cible, soupçonnant les français d'y placer des observateurs.
  • 1921: Les tours sont classées au titres des Monuments Historiques et conservées à l'état de ruines pour témoigner des destructions de la guerre.
  • 2008 : Le Conseil général du Pas-de-Calais devient seul propriétaire des tours.

Galerie


Sources

  • Michel Tillie, Commission diocésaine du Pas-de-Calais, Le Joyel d'Arras.
  • Jacques Baudeau, Ministère de la culture, Comité du patrimoine cultuel, communication novembre 2007.
  • Collectif, Villes et villages du Pas-de-Calais en 1790, Mémoires de la Commission Départementale d'Histoire et d'Archéologie, Tomes 1-2-3, 1990.
  • Dom Jean Becquet, Abbayes et prieurés de l’ancienne France province ecclésiastique de Cambrai, Diocèse d’Arras, Revue Mabillon, 1975.

Notes

  1. Sources : panneau d'information présent sur le site (octobre 2013).
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