Claude-Élisabeth Nau de Champlouis

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Préfet du Pas-de-Calais du 23 mars 1833 au 5 juin 1840.


État civil

Claude-Élisabeth Nau de Champlouis est né le 24 septembre 1788 à Paris, fils de Claude Thomas Nau de Champlouis (écuyer conseiller du Roi) et d'Élisabeth Henriette Delavortelle. Il est mort le 28 février 1850 à Paris.

Fonctions exercées

  • Attaché au ministère de l'Intérieur (à partir de 1809). Chef de l'administration communale et départementale à Florence.
  • Chef du secrétariat particulier du ministère de la police générale (nommé le 3 avril 1814)
  • Maître des Requêtes au Conseil d'État (à partir de 1821).
  • Préfet des Vosges (mars 1828 à septembre 1829), du Bas-Rhin (août 1830), du Pas-de-Calais (du 23 mars 1833 au 5 juin 1840) et de la Côte d'Or (à partir de juin 1840). Dans le Pas-de-Calais, il s'attacha au développement de l'administration communale en produisant de nombreuses instructions sur les fonctions des maires et adjoints, leur compétence en matière de police, sur les biens communaux, les coupes extraordinaires de bois, les plans généraux des villes, les registres de délibérations municipales, les donations en faveur des communes, les cahiers des charges des travaux communaux, les constructions de maisons d'école ; des règlements furent édictés pour les horloges communales et les cloches des églises. Il prit également des mesures pour détruire les loups et prévenir les incendies. Des circulaires spéciales réglèrent la police municipale et rurale et celle de la chasse ; il en fut de même pour les passeports des indigents, la surveillance des voitures publiques, les conditions exigées des crieurs publics. En matière d'assistance, des instructions furent envoyées dans le but de réduire la mendicité et le vagabondage et d'organiser les secours publics ; la fermeture des tours motiva toute une réglementation relatives aux enfants trouvés et abandonnés. L'hygiène publique fit également l'objet de l'attention de l'administration préfectorale : on peut rappeler les dispositions destinées à empêcher la propagation de la rage et la lutte contre la sécheresse, on peut citer particulièrement la création du conseil de salubrité, en 1835. Pour l'agriculture, des comices furent formées, la statistique agricole départementale fut établie, l'amélioration des races de chevaux et de moutons fut étudiée.Concernant les travaux publics, on vit la création de la commission des bâtiments civils (1835), l'engagement de travaux important au port de Boulogne-sur-Mer, la construction des phares d'Étaples, de Calais et du Cap Gris-Nez ; la navigation fut améliorée dans la rivière d'Aa et la canal de Calais ; on exécuta un curage général des rivières et cours d'eau non navigables ; des projets furent dressés pour le canal de Lens à la Deûle (1836), ainsi que pour un autre entre Arras et Boulogne-sur-Mer (non abouti). En 1830, débutèrent les études de la ligne de chemin de fer de Paris à Lille et à Calais. On publia le règlement général des wateringues (1837).
  • Député des Vosges (élu en juin 1830).
  • Conseiller d'État (nommé en 1832). Membre de la Chambre des Pairs de France (en 1839).

Distinction honorifique

  • Chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur (12 décembre 1827), Officier (8 mai 1835), puis Commandeur de la Légion d'honneur (16 septembre 1837).


Sources

Bibliographie

  • Jean-Marc Dissaux, Les préfets du Pas-de-Calais, Archives départementales du Pas-de-Calais, 1996, 38 pages.
  • Le Pas-de-Calais au XIXe siècle. Notices rédigées à la demande du Conseil général pour servir à l'histoire de ce département pendant le XIXe siècle. Tome I, Administration générale, villes, arts et lettres, Arras, imprimerie Répessé-Crépel, 1900, 180 pages.

Lien interne