Couvent de Sainte-Agnès d'Arras

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher
Couvent de Sainte-Agnès d'Arras
Arras couvent Sainte-Agnès 1.jpg
Informations
Dénomination Maison de Sainte-Agnès d'Arras
Lieu Arras
Dates d'existence 1636 - 1972
Ordre religieux indéfini (femmes)
État actuel restent une chapelle, une façade et un pignon
Classement  Inscrit MH (1947)
Accessibilité


Historique

Jeanne Biscot née en 1601 à Arras, fonda en 1636, une école placée sous le vocable de Saint-Joseph et destinée aux orphelines. Dès le début, sept enfants furent accueillies mais le nombre augmenta rapidement et les locaux devinrent trop exigus. Elle projeta d’acheter alors l’hôtel venant d'Ivergny, situé rue Baudimont à Arras, mais finalement elle demanda à s’installer dans une maison dite « Maison de Sainte-Agnès » appartenant aux moines de Saint-Vaast et occupée par les Trinitaires, rue Sainte-Agnès actuelle.

En 1643, une communauté fixée à treize femmes s’y instaura, avec pour engagement d'assurer la nourriture, l'entretien et l'éducation des pauvres orphelines. L’établissement fut confirmé par Paris grâce à la contribution de Vincent-de-Paul. L’œuvre se poursuivit par les soutiens financiers de l’abbé de Saint-Vaast, Philippe de Caverel, de l’évêque, mais aussi de Louis XIV. Les bâtiments furent achevés en 1671, et la chapelle en 1700.

Lors de la Révolution, la maison de Sainte-Agnès fut maintenue comme établissement municipal, mais les exigences de Lebon amenèrent les religieuses à s'exiler. Les biens des religieuses furent réunis à l’administration des hospices le 22 décembre 1795. Plus tard, le maire, M. Wattelet, rappela les religieuses qui avaient survécu à l’exil et leur confia la direction du nouvel ensemble.

Le couvent subit les bombardements allemands de la Seconde Guerre mondiale.

Le couvent bombardé par les Allemands

Descriptif

Il reste, en 2013, la chapelle de 1700 dont la façade rue Sainte-Agnès et son campanile sont classés aux Monuments historiques, et un petit ensemble de bâtiments datant de 1676. D'autres éléments sont protégés : la façade de l'entrée datée de 1664, au n° 8 place Saint-Étienne, et un pignon daté de 1676 donnant sur la rue Saint-Étienne. Ces trois vestiges du couvent ont été inscrits par arrêté du 16 janvier 1947.


Sources

  • Michel Tillie, Commission diocésaine du Pas-de-Calais, Le Joyel d'Arras
  • Collectif, Villes et villages du Pas-de-Calais en 1790, Mémoires de la Commission Départementale d'Histoire et d'Archéologie, Tomes 1-2-3, 1990, p.  80.
  • Héricourt et Godin, Les rues d’Arras 2003, reprise de l’édition de 1856, vol. 1.
  • C. Le Gentil, Le vieil Arras, réimpr. Aubin, 1980.

Bibliographie

  • Léon Duflot, Jeanne Biscot fondatrice et première supérieure de la maison de Sainte-Agnès d'Arras, Paris, Libr. Int. Catholique, 1891, 166 pages.
  • Paul Hoguet, Les Sœurs de Sainte Agnès d'Arras, Arras, Imprimerie Centrale de l'Artois, 8 pages.
    ReligieuxPicto.png