Ferme de Dangermel à Écuires

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Ferme de Dangermel à Écuires
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Références cadastrales 2008 C 150 à C 155
Dates 1718 ; 1840 ; 4e quart du XXe siècle
Statut privé

Ferme située à l'extrémité Sud-Ouest de la commune d'Écuires, à proximité du bois du Mouflet. Elle est desservie par le chemin rural n° 11 (route goudronnée) relié à la RN1 et par le chemin rural n° 3 (chemin de terre).

Descriptif

Les bâtiments sont implantés autour d'une cour rectangulaire aujourd'hui divisée en deux par la présence d'un important hangar au centre. D'autres hangars récents ont été bâtis à l'arrière de cette cour, au Sud. La maison d'habitation est située au Nord. Il s'agit d'un bâtiment de plan rectangulaire et de plainpied. Elle est bâtie en craie sur un haut soubassement enduit. Le pignon Est est à couteaux de briques. Le toit, à deux versants et égout retroussé, est couvert de pannes. Il comporte deux lucarnes rectangulaires. Les baies rectangulaires sont encadrées de briques. La porte est précédée d'un petit perron. Quatre ancres, situées à la base du toit de la façade principale, indiquent la date de 1840. À l'Ouest, les bâtiments longeant la route sont d'anciennes écuries et des granges. Ce sont des bâtiments de plan rectangulaire et de plain-pied. Les granges sont bâties en briques, sur un soubassement de silex. Côté Ouest, la façade est en silex et percée d'étroites ouvertures en meurtrière. Côté cour, la façade est percée de nombreuses portes charretières. Le toit, à deux versants, est couvert de pannes. Il comporte une lucarne rectangulaire. L'un des pignons est couvert de bardeaux. Les écuries sont bâties en partie en brique et en partie en craie, côté cour. Le soubassement est peint en noir. Elles sont couvertes, sur un seul versant, d'un revêtement synthétique imitant la tuile. Les portes, rectangulaires, sont encadrées de briques.

Le bâtiment longeant le côté Est de la cour possède un plan rectangulaire. Il est de plain-pied. Les façades sont en parpaings avec des chaînages de briques harpés délimitant des travées. Les pignons sont en craie, sur un soubassement de silex délimité par une assise de briques. Ils comportent un motif de couteaux de briques. Le toit, à deux versants, est couvert de pannes. Il comporte deux lucarnes à fenêtres pendantes. Les baies sont rectangulaires. Ce bâtiment comporte de nombreuses portes charretières. L'angle Nord-Ouest de la cour présente une déclivité du terrain. Cet espace est aujourd'hui planté mais il correspond à l'ancien flot. De même, il subsiste, au Nord-Est, la margelle d'un puits qui a disparu. Le hangar fermant la cour carrée, au Sud, est bâti en parpaings et en tôles. Il est couvert, sur deux versants, d'un revêtement synthétique. Le pignon Est est précédé d'un pan de mur du bâtiment précédent. Ce dernier est en craie, sur un soubassement de silex. Les angles sont constitués de briques. À l'Ouest, le pignon et une partie de l'élévation de cet ancien bâtiment subsistent. La maçonnerie est identique. La croupe du toit est couverte de pannes. Une seconde grange est implantée en retour d'équerre par rapport à ce hangar. Elle longe la route. La façade sur cour est en torchis. La façade sur la route comporte un appareil mixte : au Sud, elle est en craie, sur un soubassement de silex délimité par deux assises de briques, tandis qu'au Nord, le torchis originel a été remplacé par de la tôle ondulée. Le pignon est en craie. Les angles sont constitués de couteaux de briques. Une grande porte charretière est percée au centre de la façade sur route. Elle est encadrée d'un motif triangulaire en briques. La couverture de ce bâtiment est solidaire de la couverture de l'ancien bâtiment remplacé par le hangar. Le toit est couvert, sur deux versants à égout retroussé, de pannes.

Ferme de plateau. Implantation cour fermée. Utilisation de matériaux locaux et mode de construction traditionnel.

Historique

Selon Albert Leroy, la première mention de cette ferme remonterait au début du XVIIIe siècle (1718) : « Il semble qu'avant la Révolution, cette ferme devait appartenir à une vieille famille montreuilloise : les Leroy de Barde [...]. En 1790, François Isidore Leroy de Barde, ancien lieutenant du régiment de Picardie, faisait partie de la municipalité de Montreuil. En 1792, prévoyant les excès de la Révolution, il émigra à Londres ; rentré en France après la tourmente, il se fixa à Abbeville où il mourut le 28 août 1811. Il était probablement propriétaire de Dangermel. [...] Il est certain que malgré l'immigration de François Isidore Leroy de Barde, la ferme de Dangermel, qui dut être vendue comme bien national était restée dans la famille, peut-être avait-elle été rachetée par l'un de ses membres qui n'avait pas immigré ? Toujours est-il que la première matrice du plan cadastral d'Écuires indique qu'en 1817, la ferme de Dangermel appartenait à Barde (sic) propriétaire à Abbeville. [...] [En 1863] Debarde [...] vendait [...] la ferme à Charles-Hubert Barré de Campigneulles-les-Petites [...]. Charles-Hilaire Barré décéda à Campigneulles-les-Petites le 9 août 1877 à l'âge de 73 ans. Dangermel passa ensuite à François Barré-Dinielle, mort le 7 mai 1927, puis à Alexandre Barré, décédé maire de Campigneulles-les-Petites le 6 janvier 1941. Ce dernier vendit Dangermel en 1940 à M. Bernard de Lanquesaing, de Longuenesse. Cette ferme est maintenant (en 1972] la propriété de Mme de Gallery de la Servière, née de Lanquesaing. »

Bibliographie

  • Albert Leroy, Les vieilles fermes du Pays de Montreuil, Montreuil-sur-Mer, 1972, t. 1, p.  37-38.

Source