Fernand Delattre

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Fernand Auguste Delattre est né le 14 août 1898 à Sorrus. Il est le quatrième fils de Pauline Kahn (1867-1943) et d'Eugène Henri Delattre (1868-1953), maire de Sorrus.

Après une scolarité classique, il aide son père au travail des champs. Le 3 mai 1917, il est incorporé au 41e régiment d'artillerie puis au 243e et termine la campagne au 44e régiment d'artillerie. Soldat de 1ère classe, son régiment est envoyé en Allemagne, dans l'Armée française du Rhin le 24 octobre 1919. Fernand Delattre est libéré du service actif le 29 mai 1920 et regagne le Pas-de-Calais.

Il se marie le 18 août 1936 avec une caloteroise, Germaine Ducrocq (1912-1957). Les jeunes mariés s'installent dans la Ferme Hacot. Ensemble, ils ont une fille, Monique née le 2 juin 1937.

Fernand Delattre est rappelé une deuxième fois en septembre 1938 puis une troisième fois à la mobilisation générale. Il est alors affecté à la 3e compagnie du 11e régiment régional mais ne prend pas part aux derniers combats. Démobilisé à Verton, il regagne La Calotterie en marchant. La ferme est alors réquisitionnée pour loger des soldats allemands. La cohabitation se déroule sans trop de heurts entre la famille Delattre et les soldats allemands, réservistes.

Fernand voit ses chevaux réquisitionnés par l'armée allemande, ce qui lui impose de diminuer son travail agricole. Le lait est quant-à-lui en partie réquisitionné par la gendarmerie au profit de l'État français. Quand les lignes téléphoniques sont sabotées à La Calotterie, les paysans dont Fernand Delattre sont tenus de surveiller jour et nuit les nouveaux câbles, armé d'un gourdin. Une nouvelle tâche qui ralentit encore plus le travail. En 1944, lors de la débâcle allemande, les digues qui retiennent la Canche sont rompues. Fernand perd alors une partie de son cheptel bovin suite à un séjour trop long dans des pâturages submergés. Après la Libération, Fernand relance son exploitation avec les indemnités de guerre accordées par le gouvernement et avec l'octroi de chevaux allemands.

Mais Germaine Ducrocq meurt brusquement le 28 novembre 1957. Fernand reste seul avec sa fille. Celle ci se marie avec son fiancé Michel Ligniez en 1958. Le jeune couple s'installe à la Ferme Hacot. Les jeunes mariés aident le patriarche qui petit-à-petit délaisse les lourdes tâches au profit du potager et des distractions quotidiennes. Titulaire de la croix du combattant, il accepte la charge de porte-drapeau de la section des anciens combattants de La Calotterie dans les années 1970 alors que son gendre devient adjoint au Maire. Entouré par ses deux petites filles, Fernand décède dans sa ferme en 1982. Il repose avec sa femme (1957) sa fille (2014) et son gendre (2006) dans le cimetière communal.


Sources