Fruges : Différence entre versions

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== Territoire ==
 
== Territoire ==
 
caractéristiques générales, limites, hameaux, ...
 
 
 
=== Toponymie ===
 
=== Toponymie ===
* '''La rue de la Gare :'''
 
Le Baron Gaston-Emmanuel Le Sergent de Monnecove vendit en 1885, pour l'implantation de la rue de la Gare et de la voie de chemin de fer, une partie de la parcelle F 892, dite le Bourg (F 931 à l'ancien cadastre, dite ''jardin du Château''). Cette parcelle est le lieu historique du [[Château de Fruges|château-fort de Fruges]]. La rue de la Gare fut bordée de tilleuls jusque dans les années 1930, et agrémentée de bancs : elle portait alors le titre d'avenue.
 
* '''La rue Blondel''' :
 
Ancien chemin muletier, la rue s'appela officiellement dès sa création ''rue des Digues prolongées'', mais tout le monde l'appelait rue Blondel, du nom du propriétaire qui fit construire ce coron destiné aux employés du chemin de fer. Avant la création de la rue, un petit ruisseau traversait le chemin, en face du {{n°}}7. On le franchissait à l'aide d'une grosse pierre placée en son milieu. Cette pierre, réputée à tort borne frontière, fut transportée à la mairie du temps de M. Fauvelle, alors maire de Fruges.
 
* '''La rue du Four''' :
 
Elle est citée plusieurs fois dans le cueilloir de 1722 ''La voie du Four'', bien avant la naissance de celui qui porta le même nom et mourut Général d'Empire. Un four banal devait s'y trouver, qui d'après la tradition, se serait trouvé au point de rencontre des rues du Fort du Rietz et du Marais. La rue du Four, aujourd'hui très commerçante, avec des maisons qui se succèdent sans interruption, était peu habitée il y a un siècle. Elle était bordée de haies.
 
* '''La place Saint-Gilliet''' :
 
Elle doit son nom à la statue du saint placée dans une niche de la maison au centre du carrefour. Elle provient d'une chapelle qui se trouvait au {{n°}} 95 de la rue du Marais. À la fin du siècle dernier, cette chapelle étant sur le point de s'effondrer, le propriétaire, M. Dufrenne, grand-père de Paul Dufrenne, de qui nous tenons ces renseignements, la récupéra et la donna à Dumont-Willard qui lui réserva une niche dans la maison qu'il bâtissait.
 
* '''La rue d'Hesdin''' :
 
Elle est dite aussi le Morneau. Dans le cueilloir de 1722, on trouve ''La Haute Rue''. Pourtant, dans la région, on met souvent le qualificatif après le nom. Ne disait-on pas aussi ''Le Mont Haut'' ? Morneau aurait été une déformation de cette appellation.
 
* '''La rue des Pinsons''' :
 
Nouvelle appellation datant des années 1930, autrefois ''rue des Morts''. Quand [[Coupelle-Neuve]] ne possédait pas de cimetière, ses morts étaient inhumés à Fruges et étaient transportés par ce chemin qui rejoignait alors le haut de la rue Darroux.
 
* '''La rue Galtoire''' :
 
Nom difficile à définir, peut-être d'origine gauloise. En picard, ''galter'' signifie « projeté sur le côté ».
 
* '''La rue des Trois Moulins''' :
 
La nouvelle rue des Trois Moulins, route de [[Coupelle-Neuve]], rappelle l'implantation de moulins à vent qui devaient produire de l'huile. La région cultivait beaucoup de plantes oléagineuses telles que colza, navette, œillette et lin. En 1864, d'après les ''Carnets Industriels'' des {{AD62}} de 1864, un moulin à vent était tenu par Henri Debove.
 
* '''La rue des Charbonniers''' :
 
C'était le trajet emprunté pour fabriquer le charbon de bois. Elle nous remémore que Fruges se trouvait entouré de bois dont celui de [[Canlers]] n'en est plus qu'un faible souvenir.
 
* '''Le Petit Saint-Pol''' :
 
C’était autrefois sur la carte de Cassini, ''La Croix des Fées''. S’il n’y demeure aujourd'hui que deux immeubles, autrefois les maisons y étaient plus nombreuses : un recensement de la population, en 1859, y fait apparaître 48 habitants. Les deux maisons subsistant étaient autrefois des estaminets. L'un avait comme enseigne « Au Transval », l'autre « À Port Arthur ».
 
* '''La Grand'Place''' :
 
Aujourd'hui Place du Général de Gaulle, qui fut ravinée derrière son Hôtel de Ville jusqu'au milieu du {{XIXe}} siècle, est certainement à l'origine du bourg de Fruges. La Place située aux intersections des chemins et des pistes qui vont d'est en ouest, d'[[Arras]] à [[Boulogne-sur-Mer]] et du sud au nord, vers les Flandres et [[Thérouanne]], est le premier point d'eau après les vallées de la Ternoise, de la Canche et de l'[[Aa]]. Par Fruges, passaient les marchands avec leurs étoffes, leurs poteries, leurs bestiaux, leurs grains chargés sur de lourds chariots. Ils se désaltéraient aux fondrières de la rue des Fontaines.
 
* '''La rue de l'église''' :
 
Elle réunit la Grand’Place à l’église. Il s’agit d’une partie de la {{RD}} 928, ancienne {{RN}} 28 intégrant la rue d’[[Hesdin]], la place du marché aux chevaux et la rue de [[Saint-Omer]]. La rue de l’église fut rebaptisée après 1945 rue du général Leclerc de Hauteclocque. Aujourd'hui, la dénomination exacte est devenue rue du maréchal Leclerc.
 
* '''La petite rue de l'église''' :
 
Avant 1900, une rue relativement étroite, dite « la petite rue de l'église », était parallèle à la rue des Fontaines. De la Grand'Place, elle partait de la porte du {{n°}} 36 pour aboutir au {{n°}} 8 de la rue du Doyen, autrefois rue du Curé. De modestes maisons, occupées surtout par des tisserands qui travaillaient à façon, échelonnaient son parcours.
 
* '''La rue du Paradis''' :
 
Elle était contiguë à l’ancien cimetière qui jusqu'en 1810 entourait l'église. Après son aménagement, les terrains limitrophes restèrent longtemps inoccupés, les gens ayant répugnance d'y bâtir.
 
* '''La rue du Saint-Esprit''' :
 
Elle doit son nom à la chapelle édifiée entre les {{n°}} 56 et 58, par Nicolas Corsaux en 1773. Cette chapelle est un ex-voto au Saint-Esprit qui l'aurait inspiré de prendre un chemin inhabituel pour se rendre à Saint-Omer porter une forte somme d'argent à ses fournisseurs. Ses détrousseurs présumés attaquèrent une autre personne. Ceux-ci se rendant compte de leur méprise la relâchèrent. C'est elle qui mit Nicolas Corsaux au courant du grand danger auquel il avait échappé.
 
* '''Le Pont de la Haute-Planche''' :
 
Il permettait autrefois aux piétons de franchir, à l'aide d'une passerelle de bois, le gué de la [[Traxène]]. Il avait donné son nom au parcours allant de la rue des Fontaines à la rue Cavée. Une erreur de pose de panneaux, au début du siècle, le fit appeler rue du Saint-Esprit.
 
* '''La rue Burette''' :
 
Nicolas de la Verdure, bailly de Fruges, seigneur des fiefs d'Hesquelles (Wailly les Coupelle) et d'Houvaux (Fruges), avait épousé en deuxièmes noces, Marie de Buirette le 26 avril 1628, dont il eut quatre enfants. Le premier Nicolas-Joseph né à [[Aire-sur-la-Lys]] marqua considérablement le Douaisis. La rue Burette commémore probablement encore le souvenir de « Marie Buirette », car c'est l'ancien chemin conduisant au fief dit aujourd'hui les Prés d'Houvaux et à l'emplacement de l'une des « tours de Fruges » où Nicolas de la Verdure dut soutenir un siège en 1638 contre les maréchaux français de Châtillon et de la Force. Cette rue vient de reprendre une partie de son ancien parcours pour donner accès au nouveau lotissement de la Résidence de la Haute Planche.
 
* '''La rue des Fontaines''' :
 
Ce n’était alors que fondrières : piétons, voitures et tombereaux franchiront ce cloaque tant bien que mal jusqu'aux environs de 1880.  Clémence Desmons, dans son livre ''Claudette'', édité vers 1885, raconte que son héroïne, vingt-cinq ans auparavant, « devait sauter les larges ruisseaux sans tomber dedans et que Thiébaut avait de vilaines oies qui lui faisaient peur ». Claudette va à l'école, au n°10 de la rue des Casernes, et au sujet de l'un de ces ruisseaux, dans lequel elle est tombée, l’auteur écrit : « Le ruisseau qui coupe la rue dans toute sa largeur est souvent encombré de paille et d'eau sale, c'est là que Thiébaut le charcutier tue, flambe et gratte ses cochons... à 50 mètres, on voit l'école ». Cette pratique de tuer et brûler les cochons à cet endroit subsistera jusqu'aux environs de 1930. La rue était alors pavée et une pompe avait remplacé les sources.
 
* '''La rue du Fort du Rietz''' :
 
Elle doit son nom au fort qui était situé entre la rue de la Gare et la rue du Four. Il n'était pas résidentiel et servait de refuge aux habitants en cas de passage de troupes. Il fut démantelé en 1595, par les troupes d'Henri IV qui, déclarant la guerre à l'Espagne, ravagèrent [[Vieil-Hesdin]], [[Fruges]] et [[Fauquembergues]]. Le mot ''rietz'' signifie « friche » ou « terrain inculte ». En l'occurrence, ce lieu était surtout un terrain marécageux.
 
* '''La promenade des Digues''' :
 
C’est un ancien chemin muletier, qui longe la [[Traxène]], qui ne comptait que trois habitants au début du {{XIXe}} siècle. On y accédait par des gués. Elle restera chemin rural presque jusqu'à nos jours. Le lit de la rivière qui passait, il y a plus de quatre cents ans au pied de la colline, fut déplacé pour créer la chute d'eau du "Moulin de Fruges", rue Félix Henguelle. Son terrassement, en même temps qu'il constituait une digue, servit d'assise au chemin.
 
* '''La rue du Moulin''' :
 
Nouveau nom officiel d’une ancienne rue du Bois de Coupelle. Ce bois, quoique sur le territoire de Fruges, recouvrait, jusqu'en 1850, toute la colline de la rue Médard (aujourd'hui Le Petit Village) à la rue du Mont. Après le déboisement du bois de Coupelle, le chemin rural, allant du hameau du "Bat l'Eau" au calvaire Courtois sur la route de Saint-Omer, fut aménagé. À la même époque fut construit le pont de la rue du Moulin.
 
* '''La rue du Pont de Bois''' :
 
C’est une nouvelle appellation du petit chemin muletier qui réunit la rue du Fort du Rietz au flégard du hameau du Bat l'Eau.
 
* '''Basleau''' :
 
Le hameau est appelé Le Basliau dans l'arrêté du Directoire de Montreuil-sur-Mer, du 20 février 1790, ou « Abaïau » de nos jours, en patois, mais sa véritable orthographe est Bat l'eau, nom d'une sonnerie de cor en usage dans les chasses à courre, qui signifie « Abattre à l'eau ». De même, le lieu-dit Le Point du Jour à quelques kilomètres de là, près du château d'eau de [[Coupelle-Vieille]], rappelle aussi une sonnerie de cor jouée à l'aube d'une chasse semblable. La rue de Bat l'Eau était autrefois le lit de la [[Traxène]]. Les moines de [[Ruisseauville]], par des travaux de terrassement, remontèrent son cours pour établir le moulin qui fonctionna jusqu'après la dernière guerre.
 
* '''Le Marais''' :
 
La rue du Marais, est le Marais Saint-Helerie d'après la carte de Cassini. En 639, Saint-Elerius, ermite breton arrivé par la mer, se retira à Fruges et y bâtit un oratoire. Elerius, effrayé de voir une foule de personnes assiéger sa solitude, se réfugia en Angleterre. Le Marais possédait, par tradition, de nombreuses guinguettes. La dernière, au n°19, "la Guinguette" tenue par la famille Gilliocq, subsistera jusqu'en 1940. Une autre, en face de la rue Brebière, avait fermé vers 1920 (Guinguette Julien Lefebvre). La rue du Marais, il y a un peu plus d'un siècle, était loin d'être rectiligne, de même que le ruisseau de Créquy qui la borde. De nombreux flégards permettaient de sécher les laines lavées et les toiles des teintureries qui s'y trouvaient.
 
* '''La rue Pierre Decréquy''' :
 
Elle fut tracée et construite au début du {{XXe}} siècle par la personne dont elle porte le nom.
 
* La rue Brebière :
 
Elle communiquait avec la rue Darroux et la ruelle Rosée par un gué. Le lieu-dit « Le Paradis », par euphémisme doit indiquer un cimetière.
 
* '''Sarfaucry''' :
 
En latin, "sartum" signifier défricher. Le lieu-dit "Sarfaucry", ferme de M. Ludovic Laigle, aux abords de Créquy, doit son nom à une très vieille pratique agraire des régions boisées. Essarter consiste, après la coupe d'un taillis, à incinérer la végétation restante avec les déchets de la coupe pour en faire un engrais. Après défrichement, on sème de l'avoine ou de l'orge. A noter que la ferme est encore adjacente à un bois.
 
* '''La rue Cavée''', '''la rue Félix Henguelle''' :
 
Dans le cueilloir de 1722, La voie Cavée, ancien ravin aménagé, est une des plus vieilles voies de communication de Fruges avec la rue Darroux, le Vieux Chemin de Saint-Pol et la rue d'Hesdin. Allant du Fort-du-Rietz à [[Coupelle-Neuve]], La voie Cavée permettait de se rendre dans les Flandres. Après avoir atteint la route de Senlis, elle bifurquait à gauche après quelques centaines de mètres pour arriver au Chemin de L'Homme Mort et au bois de Fruges. La voie Cavée permettra par la suite de se rendre au Moulin de Fruges par la rue Félix Henguelle offerte à la ville de Fruges par Félix Henguelle dans les années 1940, chargée d’assurer l'entretien du pont et de la chaussée.
 
* '''La rue Blanche''' :
 
Ravin depuis des temps immémoriaux, aménagé en sentier, elle permet aux piétons et équipages légers de relier [[Fruges]] à [[Senlis]]. Elle s'appelle à Senlis la rue de Boulogne. L'épiscopat de Boulogne y possédait quelques fiefs.
 
* '''La Grande-Rue''' :
 
Elle est appelée « Roeupierre » dans le cueilloir de 1722, certainement un très vieux chemin. Elle permettait, vers l'est, des transactions avec [[Lillers]], [[Béthune]] et Lille. En 1722, y est signalé un flégard, probablement sur les ruines d'une des tours de Fruges détruite en 1638, entre les jardins des {{n°}}69 et 71, et l'ancienne voie de chemin de fer. Elle fut pendant le {{XIXe}} siècle, la rue principale des cordonniers, et c'est au {{n°}}39 que fut construite l'usine à gaz qui fonctionna à partir de 1874.
 
* '''La rue de Saint-Omer''' :
 
Le chemin est ancien et constitue une des voies principales. Le 3 mai 1772, en vertu d'un arrêté du Conseil d'Artois, il est décidé de construire la route de [[Saint-Omer]] à [[Hesdin]], traversant [[Avroult]] et [[Fruges]]. Il n'y a que quelques années que la partie montante possède des bordures de trottoirs. 
 
* '''La rue Médart''' :
 
Rue adjacente à la rue de Saint-Omer.
 
* '''La rue des Casernes''' :
 
Cette appellation date de l'occupation espagnole. Une section de soldats, à pied et à cheval, devait être casernée au {{n°}}7. L'emplacement servit par la suite de brasserie.
 
* '''Le chemin de Saint-Pol''' :
 
Chemin en apparence très ancien.
 
* '''Gourguesson''' :
 
Gourguechon ou Gourchon en patois, ne comptait en 1859 que neuf habitants. Que signifie ce nom ? À Sainte-Austreberthe, il existe un hameau du nom de Gourguechon. La « gourgue », en dialecte local, est l'étendue d'eau située au pied des moulins. Le nom viendrait certainement de la même origine, à cause des trous d'eau occasionnés par les sources.
 
* '''Herbecques''' :
 
Ce nom nous rappelle les occupations germaniques des premiers siècles de notre ère. Il y avait à Herbecques, une chapelle dédiée à Saint-Jacques qui disparut dans la première décade de 1800. Avant la Révolution, un vicaire de Fruges y était affecté et la desservait régulièrement. Elle se trouvait au carrefour, près du pont. D'une certaine importance, elle possédait une cloche.
 
* '''Loeuillette''' :
 
Loeuillette, qui se trouve entre Herbecques et [[Lugy]] doit son nom aux plantes oléagineuses que l'on y cultivait, et en particulier l'oeillette.
 
  
=== Géographie ===
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{{Article détaillé|1=Les rues de Fruges|2=Les rues de Fruges}}
  
 
== Histoire ==
 
== Histoire ==
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*Cimetière mérovingien <ref>{{Mérovingiens}}</ref>.
 
===Fruges de 1815 à 1851===
 
===Fruges de 1815 à 1851===
Le bourg vit alors sur la lancée de la révolution économique du XVIIIème siècle, c'est-à-dire d'une croissance de type proto-industriel fondée sur l'industrie de la bonneterie, très nécessiteuse en main d'oeuvre rurale. A cela s'ajoute une gamme d'activités industrielles et commerciales variées, touchant à l'industrie du cuir (tanneries, cordonneries), de l'alimentation (les moulins, les raffineries de sel), de la céramique (fabrique de pipes, poteries). Les foires annuelles deviennent parmi les plus importantes du département et écoulent principalement les produits de l'élevage local. Néanmoins ce système économique paraît en crise bien avant 1848. La bonneterie frugeoise souffre déjà de la concurrence de l'industrialisation; la croissance démographique, forte jusqu'en 1820, se stabilise et le solde migratoire se montre singulièrement négatif après 1820.
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Le bourg vit alors sur la lancée de la révolution économique du {{XVIIIe}} siècle, c'est-à-dire d'une croissance de type proto-industriel fondée sur l'industrie de la bonneterie, très nécessiteuse en main d'oeuvre rurale. A cela s'ajoute une gamme d'activités industrielles et commerciales variées, touchant à l'industrie du cuir (tanneries, cordonneries), de l'alimentation (les moulins, les raffineries de sel), de la céramique (fabrique de pipes, poteries). Les foires annuelles deviennent parmi les plus importantes du département et écoulent principalement les produits de l'élevage local. Néanmoins ce système économique paraît en crise bien avant 1848. La bonneterie frugeoise souffre déjà de la concurrence de l'industrialisation; la croissance démographique, forte jusqu'en 1820, se stabilise et le solde migratoire se montre singulièrement négatif après 1820.
  
Pendant cette même période, le bourg devient ville, s'étend, offrant des quartiers différenciés. L'amélioration des communications est réelle: on crée un réseau routier de qualité (route royale n° 28, route départementale n° 4 de Saint-Pol à Boulogne, routes de grande communication, chemin vicinaux) qui facilite les relations non seulement entre le bourg et les communes du canton, mais aussi avec les petites villes proches. Enfin, l'habitat s'améliore, grâce à la prospérité qui touche certaines catégories de la population.
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Pendant cette même période, le bourg devient ville, s'étend, offrant des quartiers différenciés. L'amélioration des communications est réelle: on crée un réseau routier de qualité (route royale n° 28, route départementale {{}} 4 de Saint-Pol à Boulogne, routes de grande communication, chemin vicinaux) qui facilite les relations non seulement entre le bourg et les communes du canton, mais aussi avec les petites villes proches. Enfin, l'habitat s'améliore, grâce à la prospérité qui touche certaines catégories de la population.
  
 
Mais la société frugeoise reste globalement pauvre, marquée par le poids majoritaire d'une population ouvrière très nombreuse, vivant dans des conditions proches de la misère. Elle est très sensible aux aléas de la conjoncture économique, franchement défavorable à compter des années quarante, et le chômage sévit. Les "classes moyennes" émergent à peine de ce petit peuple, mais disposent de revenus qui leur assure une médiocre aisance. Elles forment un groupe hétérogène qui mêle petits patrons du commerce et de l'industrie, membres des professions libérales et petits fonctionnaires. La société frugeoise reste dominée par une cinquantaine de notables de fortune médiocre (comparée à l'ensemble des notables du département), mais dont le rôle  économique, social et surtout politique est prépondérant.
 
Mais la société frugeoise reste globalement pauvre, marquée par le poids majoritaire d'une population ouvrière très nombreuse, vivant dans des conditions proches de la misère. Elle est très sensible aux aléas de la conjoncture économique, franchement défavorable à compter des années quarante, et le chômage sévit. Les "classes moyennes" émergent à peine de ce petit peuple, mais disposent de revenus qui leur assure une médiocre aisance. Elles forment un groupe hétérogène qui mêle petits patrons du commerce et de l'industrie, membres des professions libérales et petits fonctionnaires. La société frugeoise reste dominée par une cinquantaine de notables de fortune médiocre (comparée à l'ensemble des notables du département), mais dont le rôle  économique, social et surtout politique est prépondérant.
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La crise du milieu du siècle (1846-1852) est à la fois économique, sociale, politique. Au-delà de la crise conjoncturelle qui touche et l'agriculture et l'industrie, la bonneterie frugeoise s'effondre presque complètement. En 1847, la ville compte 300 chômeurs qu'il faut secourir par la charité individuelle ou publique. On crée les bureaux de bienfaisance et les ateliers de charité qui préfigurent les ateliers nationaux de 1848. La révolution de 1848 semble susciter un enthousiasme réel parmi la population, enthousiasme qui culmine le 10 avril avec la plantation d'un arbre de liberté, au milieu d'un vaste concours de peuple. Mais les divisions politiques s'affichent et s'exacerbent. Le Comité Républicain, mis en place dès mars, conquiert la mairie, mais est attaqué sur sa droite par les légitimistes menés par Wallart et vivement contestée sur sa gauche par une agitation ouvrière qui prend, dès le mois de mai, une connotation politique certaine. L'été 1848 amène une décantation qui profite surtout aux partisans de l'ordre. Les notables républicains (Fleury Barnabé, Caron Justin) remportent bien quelques succès lors des élections départementales, mais perdent la mairie où François Caumartin devient maire. A eux de construire un ordre durable quand la population adhère aisément à un bonapartisme attrape-tout. Les Républicains, vaincus, mèneront des combats d'arrière-garde jusqu'aux lendemains du Coup d'Etat du 2 décembre 1851. Une autre période de l'histoire frugeoise commence alors.
 
La crise du milieu du siècle (1846-1852) est à la fois économique, sociale, politique. Au-delà de la crise conjoncturelle qui touche et l'agriculture et l'industrie, la bonneterie frugeoise s'effondre presque complètement. En 1847, la ville compte 300 chômeurs qu'il faut secourir par la charité individuelle ou publique. On crée les bureaux de bienfaisance et les ateliers de charité qui préfigurent les ateliers nationaux de 1848. La révolution de 1848 semble susciter un enthousiasme réel parmi la population, enthousiasme qui culmine le 10 avril avec la plantation d'un arbre de liberté, au milieu d'un vaste concours de peuple. Mais les divisions politiques s'affichent et s'exacerbent. Le Comité Républicain, mis en place dès mars, conquiert la mairie, mais est attaqué sur sa droite par les légitimistes menés par Wallart et vivement contestée sur sa gauche par une agitation ouvrière qui prend, dès le mois de mai, une connotation politique certaine. L'été 1848 amène une décantation qui profite surtout aux partisans de l'ordre. Les notables républicains (Fleury Barnabé, Caron Justin) remportent bien quelques succès lors des élections départementales, mais perdent la mairie où François Caumartin devient maire. A eux de construire un ordre durable quand la population adhère aisément à un bonapartisme attrape-tout. Les Républicains, vaincus, mèneront des combats d'arrière-garde jusqu'aux lendemains du Coup d'Etat du 2 décembre 1851. Une autre période de l'histoire frugeoise commence alors.
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===Fruges le 25 juin 1944===
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Après le débarquement de Normandie, les bombardements des Alliés s’intensifient, tentant d’éradiquer les postes de tir allemands qui se sont établis dans notre région. Ces « bases V1 », nichées dans les bois alentour, pointent leurs fusées volantes vers l’Angleterre. Elles sont devenues funestement familières aux habitants des environs, qui courent aux abris dès qu’ils reconnaissent le lugubre sifflement qui accompagne leur trajectoire. Les plus anciens se souviennent encore, après 70 ans, de cette nuit embrasée du 25 juin où, vers minuit et demi, la Luftwaffe fit abattre trois bombardiers de la Royal Air Force, causant la perte de leurs équipages. En moins de cinq minutes, ce sont vingt jeunes hommes, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 21 ans, qui sont abattus. Leur mission cette nuit-là était de rayer des cartes la rampe V1 de Rimeux, ce hameau de [[Renty]] situé non loin de Fruges. C’est en mars 1944 que les familles des 5 fermes du hameau avaient vu s’affairer des géomètres allemands instaurant un périmètre.
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Rapidement, trois d’entre elles s’étaient vues évacuées pour permettre à l’occupant de sécuriser l’espace ainsi délimité. Les autres avaient assisté dès le mois d’avril aux premiers travaux : une plate-
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forme de tir et quelques bâtiments avaient pris place, cachés par la verdure environnante et imbriqués dans les bâtiments agricoles voisins. Et déjà, mi-juin, les premiers tirs d’essai s’échouaient à quelques centaines de mètres de la rampe, le site allait devenir bientôt opérationnel. Les habitants de Rimeux avaient pris conscience du danger auquel les exposait cette rampe, et c’est une pluie de tracts jetés près de Gournay qui avait confirmé leurs craintes : Rimeux allait être bombardé. Les derniers résidents, les Bellenguez, les Blondel, les Margez, n’avaient eu que le temps de quitter leurs fermes
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pour se réfugier à Assonval.
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Une flotte aérienne de 110 appareils est mobilisée cette nuit du 25 juin 1944 pour attaquer le site de Rimeux. Les premiers Mosquito repèrent et marquent la cible de fusées éclairantes, indiquant ainsi, aux bombardiers qui les suivent, où lancer leurs 1600 bombes sur le hameau. Mais l’armada de la Royal Air Force, dont l’occupant a anticipé l’arrivée, est attaquée dès la traversée de la Manche par des chasseurs allemands. Elle est accueillie par le feu des batteries ennemies installées à la hâte à la Sécheresse, dans les faisceaux aveuglants des projecteurs postés à Gournay et [[Coupelle-Vieille]]. Si les positions de tir au sol sont rapidement détruites, la chasse de nuit allemande cause des désordres dans les rangs des bombardiers, et trois d’entre eux, moins maniables que les chasseurs, sont abattus entre minuit 33 et minuit 36 : l’un au Fort Duriez, un autre à [[Lisbourg]] et un dernier près de la Vierge de [[Senlis]]. 
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Au Fort Duriez, un Lancaster I du  squadron 90, qui a décollé de la base de Tuddenham, réussit à larguer ses bombes malgré les projecteurs qui éclairent la nuit. Mais pris pour cible par un chasseur ennemi, il est criblé de balle et s’embrase, il se désagrège, une aile en feu s’arrache, ses deux moteurs tombent sur une grange isolée de la famille Têtard avant de s’écraser au sol avec son équipage, sur une ferme. La famille Jennequin qui l’occupe est miraculeusement épargnée, mais les pompiers que dirige Monsieur Scribot peinent à éteindre l’incendie qui détruit la ferme. 
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Près de Senlis, un Lancaster MKIII du squadron 75, qui a décollé de Mepal, dans une formation de 24 appareils, connaît le même sort. Arrivé sur l’objectif, il est pris par les feux des projecteurs, en proie aux tirs des canons de 20 mm, tandis que des chasseurs allemands se sont introduits dans la formation. L’appareil se désintègre au sol, face à la [[Vierge de Senlis]], dans une effroyable explosion qui domine les tirs de la DCA allemande et terrorise les habitants des premières maisons de [[Senlis]]. 
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Un peu plus au sud, à [[Lisbourg]], le scénario se répète, pour un Stirling III LK 394 du squadron 149, parti de Methwold avec treize autres appareils, qui est également abattu par un chasseur allemand, dans la lumière de deux projecteurs. La rampe de Rimeux est mise hors d’état de nuire, mais le paysage alentour n’est plus que cratères et désolation. 
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Les lieux des trois drames sont très rapidement contrôlés par les Allemands et interdits à la population. À [[Fruges]], ce sont les hommes d’un poste d’observation allemand positionné à 200 mètres de la [[Vierge de Senlis]], qui interviennent dans l’instant. Les corps  brûlés des  infortunés pilotes et de leurs équipages sont extraits des débris fumant encore, et placés sous des bâches. À [[Lisbourg]], les
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dépouilles des soldats du {{149e}} squadron sont réunies au petit matin dans une salle de l’école et l’occupant demande au maire, Monsieur Delerue, d’organiser les funérailles. Au Fort Duriez, le corps du
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navigateur Nelson John de la Haye est retrouvé plus loin, projeté dans le jardin de… Monsieur Delaye. Cette coïncidence restera longtemps dans les mémoires. En ces heures où l’Allemagne connaît des difficultés et les Alliés des succès grandissants, les civils des environs s’enhardissent à venir nombreux pour déposer des fleurs aux abords des lieux des trois crashs. 
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Un seul des 21 aviateurs est porté disparu : Roberts, l’opérateur radio du {{90e}} squadron, âgé de 24 ans, n’est pas retrouvé dans les débris de l’appareil à [[Coupelle-Vieille]]. On apprendra par la suite
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qu’il est l’unique rescapé de cette nuit tragique, ayant réussi à s’éjecter en parachute : un gendarme de Fruges l’ayant trouvé mal en point, blessé au dos et à une jambe, l’aurait recueilli et caché dans un café. Durant les deux jours qui suivent, des explosions se font entendre du côté de [[Lisbourg]], une dizaine de bombes à retardement de 250 kg causent des dégâts, tuant du bétail et détruisant une ferme. 
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Le 27 juin 1944 a lieu l’inhumation des équipages des trois bombardiers, finalement tous réunis dans la tombe, au [[Fruges Communal Cemetery|cimetière de Fruges]]. La population, très touchée par la mort de ces 20 aviateurs, pour la plupart à peine adultes, ne peut assister que de loin aux cérémonies, dont elle est tenue à l’écart par les Allemands qui craignent de ne pas pouvoir maîtriser la foule. Un office rapide est confié au  Doyen de Fruges, en présence d’anciens combattants, du maire et de l’instituteur de [[Lisbourg]]. Les Allemands rendent aussi un hommage militaire aux défunts par plusieurs salves de tirs, …ironie du sort qui veut que l’hommage militaire se rende par les armes !
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Après la guerre, les moteurs enterrés à Fruges sont extraits du terrain par une grue. Quelques familles de ces jeunes gens venus de Nouvelle-Zélande, du Canada et du Royaume-Uni, sont venues des années plus tard se recueillir sur les lieux du drame et les tombes de leur proche : Robert de la Haye, dont les parents vivaient à Jersey, occupée par les Allemands, n’a appris le décès de son frère que onze mois plus tard ; la sœur de Keenor, Madame Jones, le frère de Mellors, font déposer en 1963 une plaque au pied des tombes.
  
 
== Patrimoine ==
 
== Patrimoine ==
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=== Patrimoine éducatif ===
 
=== Patrimoine éducatif ===
Écoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation, universités populaires, ...
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*École primaire privée Jeanne d'Arc
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*École primaire publique
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*Collège Jacques Brel
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*Collège Saint-Bertulphe
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*Lycée professionnel privé Sainte Marie
  
 
=== Patrimoine économique ===
 
=== Patrimoine économique ===
 
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* L'industrie du cuir est ancienne à Fruges. En 1473, on signale déjà des ''cordewaniers''. Au début du {{XVIIIe}} siècle, une tannerie est connue, industrie qui se perpétuera jusque dans les années cinquante du {{XXe}} siècle. Les cartes postales des années 1900 montrent un bâtiment muni d'une haute cheminée, témoin du développement de l’industrie au {{XIXe}} siècle qui s'est adaptée à la machine à vapeur.
Moulins, gares, forges, brasseries, ...
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* [[Les frères Dechamps]], marbriers de Fruges
 
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*Brasserie Paul Thillier
*L’industrie du cuir est ancienne à Fruges. En 1473, on signale déjà des ''cordewaniers''. Au début du {{XVIIIe}} siècle, une tannerie est connue, industrie qui se perpétuera jusque dans les années cinquante du {{XXe}} siècle. Les cartes postales des années 1900 montrent un bâtiment muni d'une haute cheminée, témoin du développement de l’industrie au {{XIXe}} siècle qui s'est adaptée à la machine à vapeur.
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=== Patrimoine ethnographique ===
 
=== Patrimoine ethnographique ===
 
 
Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...
 
Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...
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* Les géants de Fruges : [[Pô Louche et Marie Robinet]]
  
 
===Patrimoine archéologique===
 
===Patrimoine archéologique===
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===Patrimoine commémoratif===
 
===Patrimoine commémoratif===
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*Le [[Monument aux morts de Fruges|Monument aux morts]]
 
*''[[Fruges Communal Cemetery]]'' (carré militaire britannique)
 
*''[[Fruges Communal Cemetery]]'' (carré militaire britannique)
 
== Économie ==
 
 
Données actuelles
 
  
 
== Infrastructures et équipements ==
 
== Infrastructures et équipements ==
 
 
Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...
 
Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...
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* La [[Mairie de Fruges]]
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* '''La maison Boudenoot :'''
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** '''La bibliothèque.''' Par son testament de 1922, [[Louis Boudenoot]] donne à la ville sa maison d’habitation pour y créer une bibliothèque cantonale ainsi qu’un important patrimoine mobilier et immobilier pour en assurer le fonctionnement. La bibliothèque est créée en 1953 après le décès de Mme Boudenoot, et occupe le rez-de-chaussée de la maison de l’ancien sénateur. Elle dispose d’environ 20.000 livres.
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** '''Le Musée de l’Abbé [[Nestor Delétoille]]'''. Installé au {{1er}} étage de la maison Boudenoot en 1983, il présente une partie des collections de l’abbé (faïences, cuivres utilitaires et décoratifs, armes). Il s'est enrichi en 1991 de celles d’Albert Raoult et aussi de quelques donations provenant de Frugeois (pipes, chaussures, outils, documents divers, etc..).
  
 
== Vie quotidienne ==
 
== Vie quotidienne ==
 
===Associations d'hier et d'aujourd'hui===
 
===Associations d'hier et d'aujourd'hui===
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*[[Comité des réfugiés du Nord et du Pas-de-Calais réfugiés à Fruges]] (1915)
 
*[[Association sportive de la Jeanne d’Arc (Fruges)|Association sportive de la Jeanne d’Arc]] (1945)
 
*[[Association sportive de la Jeanne d’Arc (Fruges)|Association sportive de la Jeanne d’Arc]] (1945)
 
*[[Association des agriculteurs sinistrés de Fruges]] (1945)
 
*[[Association des agriculteurs sinistrés de Fruges]] (1945)
 
*[[Les gars de Saint-Bertulphe (Fruges)|Les gars de Saint-Bertulphe]] (1945)
 
*[[Les gars de Saint-Bertulphe (Fruges)|Les gars de Saint-Bertulphe]] (1945)
 
*[[Association des sinistrés du canton de Fruges]] (1945)
 
*[[Association des sinistrés du canton de Fruges]] (1945)
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*[[Association des parents d'élèves de l'école Jeanne-d'Arc de Fruges]] (1952)
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*[[Association des parents d'élèves de l'école Sainte-Bertulphe de Fruges]] (1952)
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*[[Centre de loisirs populaires Frugeois]] (1952)
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*[[Amicale des anciennes de Jeanne d'Arc (Fruges)|Amicale des anciennes de Jeanne d'Arc]] (1952)
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*[[Cercle d'études techniques agricoles de Fruges]] (1952)
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*[[Amicale laïque des anciennes élèves de l'école de filles de Fruges]] (1953)
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*[[La chevalerie française Azincourt 1415]] (1962)
  
 
== Des hommes et des femmes ==
 
== Des hommes et des femmes ==
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}}
 
}}
  
=== Personnes ===
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===Élections municipales===
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*[[Élections municipales à Fruges]]
  
Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...
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=== Les maires ===
 
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==== Les maires ====
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{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
 
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{Élu actuel|Début=2001 |Identité=[[Jean-Jacques Hilmoine]]  |Parti={{PS}}  |Qualité=Enseignant }}
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{{Élu actuel|Début=2020|Identité=Edmond Zaborowski |Parti=  |Qualité= }}
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{{Élu |Début=29 mars 2014  |Fin=2020|Identité=  |Parti=  |Qualité=Vétérinaire}}
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{{Élu |Début=2001 |Fin=29 mars 2014 |Identité=[[Jean-Jacques Hilmoine]]  |Parti={{PS}}  |Qualité=Enseignant }}
 
{{Élu |Début=1989  |Fin=2001 |Identité=[[Eugène Rolland]]  |Parti={{PS}}  |Qualité=Fonctionnaire du trésor }}
 
{{Élu |Début=1989  |Fin=2001 |Identité=[[Eugène Rolland]]  |Parti={{PS}}  |Qualité=Fonctionnaire du trésor }}
 
{{Élu |Début=1965|Fin=1989|Identité=[[Gilbert Courtin]]  |Parti=Gaulliste, puis RPR|Qualité=Notaire }}
 
{{Élu |Début=1965|Fin=1989|Identité=[[Gilbert Courtin]]  |Parti=Gaulliste, puis RPR|Qualité=Notaire }}
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{{Élu |Début=1941|Fin=|Identité=[[Amédée Walquise]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1940|Fin=1941|Identité= [[Gustave Decréquy]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1912|Fin=1940|Identité= [[Georges Caron]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1908|Fin=1912|Identité= [[Hippolyte Pruvost-Caron]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1884|Fin=1908|Identité= [[Émile Fauvelle]] |Parti=|Qualité=Propriétaire}}
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{{Élu |Début=1882|Fin=1884|Identité= [[Clément Lecucq-Caron]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1881|Fin=1882|Identité= [[Georges Alfred Latham]] |Parti=|Qualité=Vétérinaire}}
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{{Élu |Début=1878|Fin=1881|Identité= [[Hippolyte Pruvost-Capy]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1877|Fin=1878|Identité= [[Clément Lecucq-Caron]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1871|Fin=1877|Identité= [[Émile Alexandre Boulenger]] |Parti=|Qualité=Notaire}}
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{{Élu |Début=1870|Fin=1871|Identité= [[Georges Alfred Latham]] |Parti=|Qualité=Vétérinaire}}
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{{Élu |Début=1864|Fin=1870|Identité= [[Émile Alexandre Boulenger]] |Parti=|Qualité=Notaire}}
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{{Élu |Début=1864|Fin=1864|Identité= [[Antoine Brasseur]] |Parti=|Qualité=Notaire}}
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{{Élu |Début=1848|Fin=1864|Identité= [[Charles François Caumartin]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1848|Fin=1848|Identité= Justin Caron |Parti=|Qualité=Brasseur}}
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{{Élu |Début=1848|Fin=1848|Identité= [[Charles Billet]] |Parti=|Qualité=Pipier}}
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{{Élu |Début=1837|Fin=1848|Identité= [[Constant Guilluy]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1836|Fin=1837|Identité= [[Antoine Norbert Deherly]] |Parti=|Qualité=Notaire}}
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{{Élu |Début=1836|Fin=1836|Identité= Justin Caron |Parti=|Qualité=Brasseur}}
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{{Élu |Début=1835|Fin=1836|Identité= [[Antoine Norbert Deherly]] |Parti=|Qualité=Notaire}}
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{{Élu |Début=1830|Fin=1835|Identité= [[Augustin Saligot]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1817|Fin=1830|Identité= [[Christophe Massiet]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1816|Fin=1817|Identité= [[Louis Lecucq]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1807|Fin=1816|Identité= [[Jérôme François]] |Parti=|Qualité=Fabricant de chapeaux}}
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{{Élu |Début=1804|Fin=1807|Identité= [[Adrien Wallart]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1803|Fin=1804|Identité= [[Augustin Dufour]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1800|Fin=1803|Identité= [[Antoine Dautremer]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1795|Fin=1800|Identité= [[Pierre Antoine Bailleul]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1795|Fin=1795|Identité= [[Joseph Foubert]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1793|Fin=1795|Identité= Joseph Quentin |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1791|Fin=1793|Identité= [[Jacques Corsaux]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1790|Fin=1791|Identité= [[Jean-Jacques Cousin]] |Parti=|Qualité=}}
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{{Élu |Début=1790|Fin=1790|Identité= [[Antoine Dautremer]] |Parti=|Qualité=}}
 
{{ÉluDonnées}}
 
{{ÉluDonnées}}
 
{{ÉluFin}}
 
{{ÉluFin}}
  
==== Les personnalités ====
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===Les adjoints au maire===
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*1953 <ref>{{Modèle:RAAP1953}}</ref> et 1959 <ref>{{Modèle:RAAP1959}}</ref> : Robert Arquembourg.
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*1971 <ref>{{Modèle:RAAP1971}}</ref> : Paul Boulant, Fernand César Cornu.
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*1983 <ref>{{RAAP1983}}</ref> : Paul Boulant, César Fernand Cornu, Albert de Saint-Jean.
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*2020 <ref>Source : site internet de la commune (captation du 25 septembre 2020).</ref> : Danièle Duhamel, Stéphane Millauriaux, Nicole Guilbert, Freddy Bourbier, Corinne Cios.
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=== Les personnalités ===
 
* [[Paul Cocquempot]] (1911-1990)
 
* [[Paul Cocquempot]] (1911-1990)
 
* [[Marie Donnadieu-Legrand]], mère de Marguerite Duras
 
* [[Marie Donnadieu-Legrand]], mère de Marguerite Duras
 
* Serge Dufour
 
* Serge Dufour
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 +
=== Les natifs de Fruges décorés de la Légion d'Honneur ===
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[[Florentin Arquembourg (1796-1872)]] ; [[Michel Blond (1908-1966)]] ; [[Ernest Boulart]] ; [[Amédée Braure]] ; [[Hubert Braure]] ; [[Ambroise Bulot (1767-1844)]] ; [[Jean-Baptiste Cazier (1782-1851)]] ; [[Célestin Corsaux (1812-1873)]] ; [[Pierre Corsaux (1809-1876)]] ; [[Philippe de Créquy]] ; [[Pierre Decréquy (1867-1926)]] ; [[Charles Delépine]] ; [[Georges Demagny]] ; [[Jacques Demoncheaux]] ; [[François Dufour (1769-1815)]] ; [[Louis Faury (1874-1947)]] ; [[Jacques Favière (1807-1885)]] ; [[Édouard Flahaut (1861-1915)]] ; [[Bertulphe Gosselin]] ; [[Pierre Guffroy (1780-1862)]] ; [[Louis Lecucq]] ; [[Victor Lecucq]] ; [[Paul Lenglet (1798-1875)]] ; [[Jean-Baptiste Robitaille]] ; [[Arthur Scribot]] ; [[Xavier Tournant]] ; [[Désiré Tournay]] ; [[Amédée Walquise]]
  
 
== Galerie photo ==
 
== Galerie photo ==
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Fichier:Fruges Rue de l'eglise et grand place.jpg|La rue de l'église avec l'hôtel Boudenoot et l'imprimerie Boulanger
 
Fichier:Fruges Rue de l'eglise et grand place.jpg|La rue de l'église avec l'hôtel Boudenoot et l'imprimerie Boulanger
 
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[[:Catégorie:Image Fruges|Vers la galerie d'images...]]
  
 
== Notes et liens ==
 
== Notes et liens ==
 
 
=== Bibliographie ===
 
=== Bibliographie ===
 
* [[Auguste Collet]], ''Notice biographique relative aux personnages inscrits sur les cloches d'Esquerdes, Fruges et Avroult (Pas-de-Calais)'', Bull. de la Soc. des Antiquaires de la Morinie, Saint-Omer : H. d'Homont, 1905, 24 pages.
 
* [[Auguste Collet]], ''Notice biographique relative aux personnages inscrits sur les cloches d'Esquerdes, Fruges et Avroult (Pas-de-Calais)'', Bull. de la Soc. des Antiquaires de la Morinie, Saint-Omer : H. d'Homont, 1905, 24 pages.
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*[[Serge Dufour]], « Délibérations du conseil municipal de Fruges de 1914-1922 », dans ''Bulletin historique du Haut-Pays'', Tome {{XIII}} n °55-56, 1998, pages 294-304.
 
*[[Serge Dufour]], « Délibérations du conseil municipal de Fruges de 1914-1922 », dans ''Bulletin historique du Haut-Pays'', Tome {{XIII}} n °55-56, 1998, pages 294-304.
 
*[[Michel Champagne]], ''Coupelle-Neuve et Fruges (62). Rôle des centièmes de 1570. Décès 1646 à 1739, classement alphabétique. Coupelle-vieille (62), rôle des centièmes de 1570'', Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 1999, 91 pages.
 
*[[Michel Champagne]], ''Coupelle-Neuve et Fruges (62). Rôle des centièmes de 1570. Décès 1646 à 1739, classement alphabétique. Coupelle-vieille (62), rôle des centièmes de 1570'', Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 1999, 91 pages.
 +
*Michel Champagne, ''Abbaye de Ruisseauville (62). Actes et documents 1127-1795 (Aire-sur-la-Lys, Ambricourt, Azincourt, Canlers, Créquy, Ergny, Fruges, Saint-Omer, Verchin)'', Groupement Généalogique de la Région du Nord, 1999, 139 pages.
 
*[[Michel Champagne]], ''Actes passés devant Maître Adrien-François Barbault de 1700 à 1720. Classement chronologique. Index des patronymes et des localités'', Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2002, 54 pages.
 
*[[Michel Champagne]], ''Actes passés devant Maître Adrien-François Barbault de 1700 à 1720. Classement chronologique. Index des patronymes et des localités'', Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2002, 54 pages.
 
*[[Michel Champagne]], ''Fruges (62). Actes passés devant Maître Pierre Delerue de 1699 à 1702. Classement chronologique. Index des patronymes et des localités'', Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2004, 120 pages.
 
*[[Michel Champagne]], ''Fruges (62). Actes passés devant Maître Pierre Delerue de 1699 à 1702. Classement chronologique. Index des patronymes et des localités'', Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2004, 120 pages.
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*[[Michel Champagne]], ''Généalogies frugeoises (62). Tome I : Dambricourt, de Bomy, de Créquy, de Croix, Dié, Hochart, Piclin, Palyoult, Surelle, Tétart, Thorillon. Index des principaux patronymes'', Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2006, 112 pages.
 
*[[Michel Champagne]], ''Généalogies frugeoises (62). Tome I : Dambricourt, de Bomy, de Créquy, de Croix, Dié, Hochart, Piclin, Palyoult, Surelle, Tétart, Thorillon. Index des principaux patronymes'', Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2006, 112 pages.
 
* [[Philippe May]], « Les anciens moulins à vent de Coupelle-Vieille, Coupelle-Neuve et Fruges », ''Bulletin historique du Haut-Pays'', n° 77, 2011.
 
* [[Philippe May]], « Les anciens moulins à vent de Coupelle-Vieille, Coupelle-Neuve et Fruges », ''Bulletin historique du Haut-Pays'', n° 77, 2011.
 
+
*Gérard Boulanger, « Fruges 1939-1959 : bouleversements au cœur du bourg »,  dans ''Bulletin historique du Haut-Pays'', {{CHHP}}, 2016, {{n°}} 82, pages 179-202.
=== Liens internes ===
+
*[[Sophie Léger]], « Fauquembergues, Fruges, Hucqueliers, Lumbres : les bourgs-centres du Haut-Pays d'Artois et leur patrimoine bâti », dans ''Les bourgs-centres en milieu rural. Actes du 57e colloque de la Fédération des sociétés savantes du nord de la France. Dimanche 16 octobre 2016 - Fauquembergues'', 2017, Comité d'histoire du Haut-Pays, pages 88-112.
  
 
=== Liens externes ===
 
=== Liens externes ===
 
*[http://www.statistiques-locales.insee.fr/esl/default.asp?page=statistiques-locales/chiffres-cles/recherche-zonage/choix-pdf&Niveau=COM&IdSelGeo=62364 Fiche de l'Insee]
 
*[http://www.statistiques-locales.insee.fr/esl/default.asp?page=statistiques-locales/chiffres-cles/recherche-zonage/choix-pdf&Niveau=COM&IdSelGeo=62364 Fiche de l'Insee]
 
=== Notes ===
 
=== Notes ===
 
 
 
[[Catégorie:Commune du Pas-de-Calais]]
 
 
 
{{Références}}
 
{{Références}}
 +
[[Catégorie:Commune du Pas-de-Calais|fruges]]

Version du 7 octobre 2020 à 21:02

Fruges
Administration
Arrondissement de Montreuil-sur-Mer
Canton Canton de Fruges
Code Insee 62364
Code postal 62310
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Fruges
Statistiques
Population 2 544   hab.
Superficie 18,9 km2 
Densité 134,6  hab. par km2 
Autres
Site web Site officiel
Fruges rue du Saint-Esprit.jpg
Fruges rue Decréquy.jpg
Fruges mairie et monument aux morts.JPG
Fruges rue des Fontaines.jpg

Territoire

Toponymie

Article détaillé : Les rues de Fruges.

Histoire

  • Cimetière mérovingien [1].

Fruges de 1815 à 1851

Le bourg vit alors sur la lancée de la révolution économique du XVIIIe siècle, c'est-à-dire d'une croissance de type proto-industriel fondée sur l'industrie de la bonneterie, très nécessiteuse en main d'oeuvre rurale. A cela s'ajoute une gamme d'activités industrielles et commerciales variées, touchant à l'industrie du cuir (tanneries, cordonneries), de l'alimentation (les moulins, les raffineries de sel), de la céramique (fabrique de pipes, poteries). Les foires annuelles deviennent parmi les plus importantes du département et écoulent principalement les produits de l'élevage local. Néanmoins ce système économique paraît en crise bien avant 1848. La bonneterie frugeoise souffre déjà de la concurrence de l'industrialisation; la croissance démographique, forte jusqu'en 1820, se stabilise et le solde migratoire se montre singulièrement négatif après 1820.

Pendant cette même période, le bourg devient ville, s'étend, offrant des quartiers différenciés. L'amélioration des communications est réelle: on crée un réseau routier de qualité (route royale n° 28, route départementale n° 4 de Saint-Pol à Boulogne, routes de grande communication, chemin vicinaux) qui facilite les relations non seulement entre le bourg et les communes du canton, mais aussi avec les petites villes proches. Enfin, l'habitat s'améliore, grâce à la prospérité qui touche certaines catégories de la population.

Mais la société frugeoise reste globalement pauvre, marquée par le poids majoritaire d'une population ouvrière très nombreuse, vivant dans des conditions proches de la misère. Elle est très sensible aux aléas de la conjoncture économique, franchement défavorable à compter des années quarante, et le chômage sévit. Les "classes moyennes" émergent à peine de ce petit peuple, mais disposent de revenus qui leur assure une médiocre aisance. Elles forment un groupe hétérogène qui mêle petits patrons du commerce et de l'industrie, membres des professions libérales et petits fonctionnaires. La société frugeoise reste dominée par une cinquantaine de notables de fortune médiocre (comparée à l'ensemble des notables du département), mais dont le rôle économique, social et surtout politique est prépondérant.

Car la mairie pendant toute la période est aux mains de ces petits notables, ne serait-ce que par les effets du suffrage censitaire adopté en 1831 (même si les électeurs municipaux sont cinq fois plus nombreux que les électeurs législatifs). Parmi les plus aisés d'entre eux, on choisit les maires: Courtois, Massiette sous la Restauration, Saligot de Wailly, Deherly, Guilluy sous la Monarchie de Juillet) et les adjoints. L'hôtel de ville, construit entre 1830 et 1835, devient le symbole de l'enjeu que peut représenter le pouvoir municipal. Les édiles ont le souci d'arrimer Fruges à la modernité. Ils tentent de favoriser le développement économique, défendent envers et contre tout les intérêts de l'économie. De plus en plus, ils sont préoccupés par la question sociale, et veulent moraliser et discipliner une société des plus turbulente, toujours prompte aux querelles, à la violence, sinon à l'émeute. L'ordre public devient peut-être la préoccupation majeure des années quarante.

La crise du milieu du siècle (1846-1852) est à la fois économique, sociale, politique. Au-delà de la crise conjoncturelle qui touche et l'agriculture et l'industrie, la bonneterie frugeoise s'effondre presque complètement. En 1847, la ville compte 300 chômeurs qu'il faut secourir par la charité individuelle ou publique. On crée les bureaux de bienfaisance et les ateliers de charité qui préfigurent les ateliers nationaux de 1848. La révolution de 1848 semble susciter un enthousiasme réel parmi la population, enthousiasme qui culmine le 10 avril avec la plantation d'un arbre de liberté, au milieu d'un vaste concours de peuple. Mais les divisions politiques s'affichent et s'exacerbent. Le Comité Républicain, mis en place dès mars, conquiert la mairie, mais est attaqué sur sa droite par les légitimistes menés par Wallart et vivement contestée sur sa gauche par une agitation ouvrière qui prend, dès le mois de mai, une connotation politique certaine. L'été 1848 amène une décantation qui profite surtout aux partisans de l'ordre. Les notables républicains (Fleury Barnabé, Caron Justin) remportent bien quelques succès lors des élections départementales, mais perdent la mairie où François Caumartin devient maire. A eux de construire un ordre durable quand la population adhère aisément à un bonapartisme attrape-tout. Les Républicains, vaincus, mèneront des combats d'arrière-garde jusqu'aux lendemains du Coup d'Etat du 2 décembre 1851. Une autre période de l'histoire frugeoise commence alors.

Fruges le 25 juin 1944

Après le débarquement de Normandie, les bombardements des Alliés s’intensifient, tentant d’éradiquer les postes de tir allemands qui se sont établis dans notre région. Ces « bases V1 », nichées dans les bois alentour, pointent leurs fusées volantes vers l’Angleterre. Elles sont devenues funestement familières aux habitants des environs, qui courent aux abris dès qu’ils reconnaissent le lugubre sifflement qui accompagne leur trajectoire. Les plus anciens se souviennent encore, après 70 ans, de cette nuit embrasée du 25 juin où, vers minuit et demi, la Luftwaffe fit abattre trois bombardiers de la Royal Air Force, causant la perte de leurs équipages. En moins de cinq minutes, ce sont vingt jeunes hommes, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 21 ans, qui sont abattus. Leur mission cette nuit-là était de rayer des cartes la rampe V1 de Rimeux, ce hameau de Renty situé non loin de Fruges. C’est en mars 1944 que les familles des 5 fermes du hameau avaient vu s’affairer des géomètres allemands instaurant un périmètre. Rapidement, trois d’entre elles s’étaient vues évacuées pour permettre à l’occupant de sécuriser l’espace ainsi délimité. Les autres avaient assisté dès le mois d’avril aux premiers travaux : une plate- forme de tir et quelques bâtiments avaient pris place, cachés par la verdure environnante et imbriqués dans les bâtiments agricoles voisins. Et déjà, mi-juin, les premiers tirs d’essai s’échouaient à quelques centaines de mètres de la rampe, le site allait devenir bientôt opérationnel. Les habitants de Rimeux avaient pris conscience du danger auquel les exposait cette rampe, et c’est une pluie de tracts jetés près de Gournay qui avait confirmé leurs craintes : Rimeux allait être bombardé. Les derniers résidents, les Bellenguez, les Blondel, les Margez, n’avaient eu que le temps de quitter leurs fermes pour se réfugier à Assonval.

Une flotte aérienne de 110 appareils est mobilisée cette nuit du 25 juin 1944 pour attaquer le site de Rimeux. Les premiers Mosquito repèrent et marquent la cible de fusées éclairantes, indiquant ainsi, aux bombardiers qui les suivent, où lancer leurs 1600 bombes sur le hameau. Mais l’armada de la Royal Air Force, dont l’occupant a anticipé l’arrivée, est attaquée dès la traversée de la Manche par des chasseurs allemands. Elle est accueillie par le feu des batteries ennemies installées à la hâte à la Sécheresse, dans les faisceaux aveuglants des projecteurs postés à Gournay et Coupelle-Vieille. Si les positions de tir au sol sont rapidement détruites, la chasse de nuit allemande cause des désordres dans les rangs des bombardiers, et trois d’entre eux, moins maniables que les chasseurs, sont abattus entre minuit 33 et minuit 36 : l’un au Fort Duriez, un autre à Lisbourg et un dernier près de la Vierge de Senlis.

Au Fort Duriez, un Lancaster I du squadron 90, qui a décollé de la base de Tuddenham, réussit à larguer ses bombes malgré les projecteurs qui éclairent la nuit. Mais pris pour cible par un chasseur ennemi, il est criblé de balle et s’embrase, il se désagrège, une aile en feu s’arrache, ses deux moteurs tombent sur une grange isolée de la famille Têtard avant de s’écraser au sol avec son équipage, sur une ferme. La famille Jennequin qui l’occupe est miraculeusement épargnée, mais les pompiers que dirige Monsieur Scribot peinent à éteindre l’incendie qui détruit la ferme.

Près de Senlis, un Lancaster MKIII du squadron 75, qui a décollé de Mepal, dans une formation de 24 appareils, connaît le même sort. Arrivé sur l’objectif, il est pris par les feux des projecteurs, en proie aux tirs des canons de 20 mm, tandis que des chasseurs allemands se sont introduits dans la formation. L’appareil se désintègre au sol, face à la Vierge de Senlis, dans une effroyable explosion qui domine les tirs de la DCA allemande et terrorise les habitants des premières maisons de Senlis.

Un peu plus au sud, à Lisbourg, le scénario se répète, pour un Stirling III LK 394 du squadron 149, parti de Methwold avec treize autres appareils, qui est également abattu par un chasseur allemand, dans la lumière de deux projecteurs. La rampe de Rimeux est mise hors d’état de nuire, mais le paysage alentour n’est plus que cratères et désolation.

Les lieux des trois drames sont très rapidement contrôlés par les Allemands et interdits à la population. À Fruges, ce sont les hommes d’un poste d’observation allemand positionné à 200 mètres de la Vierge de Senlis, qui interviennent dans l’instant. Les corps brûlés des infortunés pilotes et de leurs équipages sont extraits des débris fumant encore, et placés sous des bâches. À Lisbourg, les dépouilles des soldats du 149e squadron sont réunies au petit matin dans une salle de l’école et l’occupant demande au maire, Monsieur Delerue, d’organiser les funérailles. Au Fort Duriez, le corps du navigateur Nelson John de la Haye est retrouvé plus loin, projeté dans le jardin de… Monsieur Delaye. Cette coïncidence restera longtemps dans les mémoires. En ces heures où l’Allemagne connaît des difficultés et les Alliés des succès grandissants, les civils des environs s’enhardissent à venir nombreux pour déposer des fleurs aux abords des lieux des trois crashs.

Un seul des 21 aviateurs est porté disparu : Roberts, l’opérateur radio du 90e squadron, âgé de 24 ans, n’est pas retrouvé dans les débris de l’appareil à Coupelle-Vieille. On apprendra par la suite qu’il est l’unique rescapé de cette nuit tragique, ayant réussi à s’éjecter en parachute : un gendarme de Fruges l’ayant trouvé mal en point, blessé au dos et à une jambe, l’aurait recueilli et caché dans un café. Durant les deux jours qui suivent, des explosions se font entendre du côté de Lisbourg, une dizaine de bombes à retardement de 250 kg causent des dégâts, tuant du bétail et détruisant une ferme.

Le 27 juin 1944 a lieu l’inhumation des équipages des trois bombardiers, finalement tous réunis dans la tombe, au cimetière de Fruges. La population, très touchée par la mort de ces 20 aviateurs, pour la plupart à peine adultes, ne peut assister que de loin aux cérémonies, dont elle est tenue à l’écart par les Allemands qui craignent de ne pas pouvoir maîtriser la foule. Un office rapide est confié au Doyen de Fruges, en présence d’anciens combattants, du maire et de l’instituteur de Lisbourg. Les Allemands rendent aussi un hommage militaire aux défunts par plusieurs salves de tirs, …ironie du sort qui veut que l’hommage militaire se rende par les armes !

Après la guerre, les moteurs enterrés à Fruges sont extraits du terrain par une grue. Quelques familles de ces jeunes gens venus de Nouvelle-Zélande, du Canada et du Royaume-Uni, sont venues des années plus tard se recueillir sur les lieux du drame et les tombes de leur proche : Robert de la Haye, dont les parents vivaient à Jersey, occupée par les Allemands, n’a appris le décès de son frère que onze mois plus tard ; la sœur de Keenor, Madame Jones, le frère de Mellors, font déposer en 1963 une plaque au pied des tombes.

Patrimoine

Habitat

Patrimoine religieux

Patrimoine éducatif

  • École primaire privée Jeanne d'Arc
  • École primaire publique
  • Collège Jacques Brel
  • Collège Saint-Bertulphe
  • Lycée professionnel privé Sainte Marie

Patrimoine économique

  • L'industrie du cuir est ancienne à Fruges. En 1473, on signale déjà des cordewaniers. Au début du XVIIIe siècle, une tannerie est connue, industrie qui se perpétuera jusque dans les années cinquante du XXe siècle. Les cartes postales des années 1900 montrent un bâtiment muni d'une haute cheminée, témoin du développement de l’industrie au XIXe siècle qui s'est adaptée à la machine à vapeur.
  • Les frères Dechamps, marbriers de Fruges
  • Brasserie Paul Thillier

Patrimoine ethnographique

Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...

Patrimoine archéologique

  • En 1846, à l'occasion de travaux de terrassement pour la construction d'un chemin, on découvrit trois tombeaux à auges, en pierres[3]

Patrimoine commémoratif

Infrastructures et équipements

Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...

  • La Mairie de Fruges
  • La maison Boudenoot :
    • La bibliothèque. Par son testament de 1922, Louis Boudenoot donne à la ville sa maison d’habitation pour y créer une bibliothèque cantonale ainsi qu’un important patrimoine mobilier et immobilier pour en assurer le fonctionnement. La bibliothèque est créée en 1953 après le décès de Mme Boudenoot, et occupe le rez-de-chaussée de la maison de l’ancien sénateur. Elle dispose d’environ 20.000 livres.
    • Le Musée de l’Abbé Nestor Delétoille. Installé au 1er étage de la maison Boudenoot en 1983, il présente une partie des collections de l’abbé (faïences, cuivres utilitaires et décoratifs, armes). Il s'est enrichi en 1991 de celles d’Albert Raoult et aussi de quelques donations provenant de Frugeois (pipes, chaussures, outils, documents divers, etc..).

Vie quotidienne

Associations d'hier et d'aujourd'hui

Des hommes et des femmes

Démographie

Évolution démographique (Sources : Cassini[4] et INSEE[5])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
2 518 2 747 2 307 3 000 3 038 3 134 2 952 3 086 3 052 2 901
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
2 949 2 944 2 980 2 992 2 968 3 172 3 090 3 076 3 080 3 020
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
2 966 2 935 2 752 2 712 2 796 2 653 2 489 2 499 2 460 2 534
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
2 465 2 499 2 426 2 544
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.


Élections municipales

Les maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2020 en cours Edmond Zaborowski    
29 mars 2014 2020     Vétérinaire
2001 29 mars 2014 Jean-Jacques Hilmoine PS Enseignant
1989 2001 Eugène Rolland PS Fonctionnaire du trésor
1965 1989 Gilbert Courtin Gaulliste, puis RPR Notaire
1941   Amédée Walquise    
1940 1941 Gustave Decréquy    
1912 1940 Georges Caron    
1908 1912 Hippolyte Pruvost-Caron    
1884 1908 Émile Fauvelle   Propriétaire
1882 1884 Clément Lecucq-Caron    
1881 1882 Georges Alfred Latham   Vétérinaire
1878 1881 Hippolyte Pruvost-Capy    
1877 1878 Clément Lecucq-Caron    
1871 1877 Émile Alexandre Boulenger   Notaire
1870 1871 Georges Alfred Latham   Vétérinaire
1864 1870 Émile Alexandre Boulenger   Notaire
1864 1864 Antoine Brasseur   Notaire
1848 1864 Charles François Caumartin    
1848 1848 Justin Caron   Brasseur
1848 1848 Charles Billet   Pipier
1837 1848 Constant Guilluy    
1836 1837 Antoine Norbert Deherly   Notaire
1836 1836 Justin Caron   Brasseur
1835 1836 Antoine Norbert Deherly   Notaire
1830 1835 Augustin Saligot    
1817 1830 Christophe Massiet    
1816 1817 Louis Lecucq    
1807 1816 Jérôme François   Fabricant de chapeaux
1804 1807 Adrien Wallart    
1803 1804 Augustin Dufour    
1800 1803 Antoine Dautremer    
1795 1800 Pierre Antoine Bailleul    
1795 1795 Joseph Foubert    
1793 1795 Joseph Quentin    
1791 1793 Jacques Corsaux    
1790 1791 Jean-Jacques Cousin    
1790 1790 Antoine Dautremer    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Les adjoints au maire

  • 1953 [6] et 1959 [7] : Robert Arquembourg.
  • 1971 [8] : Paul Boulant, Fernand César Cornu.
  • 1983 [9] : Paul Boulant, César Fernand Cornu, Albert de Saint-Jean.
  • 2020 [10] : Danièle Duhamel, Stéphane Millauriaux, Nicole Guilbert, Freddy Bourbier, Corinne Cios.

Les personnalités

Les natifs de Fruges décorés de la Légion d'Honneur

Florentin Arquembourg (1796-1872) ; Michel Blond (1908-1966) ; Ernest Boulart ; Amédée Braure ; Hubert Braure ; Ambroise Bulot (1767-1844) ; Jean-Baptiste Cazier (1782-1851) ; Célestin Corsaux (1812-1873) ; Pierre Corsaux (1809-1876) ; Philippe de Créquy ; Pierre Decréquy (1867-1926) ; Charles Delépine ; Georges Demagny ; Jacques Demoncheaux ; François Dufour (1769-1815) ; Louis Faury (1874-1947) ; Jacques Favière (1807-1885) ; Édouard Flahaut (1861-1915) ; Bertulphe Gosselin ; Pierre Guffroy (1780-1862) ; Louis Lecucq ; Victor Lecucq ; Paul Lenglet (1798-1875) ; Jean-Baptiste Robitaille ; Arthur Scribot ; Xavier Tournant ; Désiré Tournay ; Amédée Walquise

Galerie photo

Vers la galerie d'images...

Notes et liens

Bibliographie

  • Auguste Collet, Notice biographique relative aux personnages inscrits sur les cloches d'Esquerdes, Fruges et Avroult (Pas-de-Calais), Bull. de la Soc. des Antiquaires de la Morinie, Saint-Omer : H. d'Homont, 1905, 24 pages.
  • René Lesage, Yves Le Maner, « Occupants et occupés dans le Haut-Pays d'Artois de 1940 à 1944 », dans Memor Bulletin d'information, n° 7, juin 1987, 38 pages.
  • René Lesage, « Les débuts de la Résistance dans le Haut-Pays (mai 1940-printemps 1941) », dans Bulletin historique du Haut-Pays t. VIII ; n° 35, pages 212-219.
  • René Lesage, Guy Mouloukin, « L'octroi à Fruges à la fin du XVIIIe siècle », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Fruges : Comité d'histoire du Haut-Pays, Tome XI n° 45, janvier-juin 1993, pages 13-22.
  • Paul Cocquempot, Pour l'histoire de Fruges et d'ailleurs..., Comité d'histoire du Haut-Pays. Études et documents n°9, 1993, 250 pages.
  • Sophie Hilmoine, « Quelques aspects de la vie politique à Fruges de 1871 à 1914 : l'instauration du vote républicain ? », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Tome XI, n° 47, 1994, pages 165-198.
  • Serge Dufour, « Délibérations du conseil municipal de Fruges de 1914-1922 », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Tome XIII n °55-56, 1998, pages 294-304.
  • Michel Champagne, Coupelle-Neuve et Fruges (62). Rôle des centièmes de 1570. Décès 1646 à 1739, classement alphabétique. Coupelle-vieille (62), rôle des centièmes de 1570, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 1999, 91 pages.
  • Michel Champagne, Abbaye de Ruisseauville (62). Actes et documents 1127-1795 (Aire-sur-la-Lys, Ambricourt, Azincourt, Canlers, Créquy, Ergny, Fruges, Saint-Omer, Verchin), Groupement Généalogique de la Région du Nord, 1999, 139 pages.
  • Michel Champagne, Actes passés devant Maître Adrien-François Barbault de 1700 à 1720. Classement chronologique. Index des patronymes et des localités, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2002, 54 pages.
  • Michel Champagne, Fruges (62). Actes passés devant Maître Pierre Delerue de 1699 à 1702. Classement chronologique. Index des patronymes et des localités, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2004, 120 pages.
  • Michel Champagne, La violence dans la région de Fruges sous l'époque espagnole et en particulier de 1521 à 1658, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2004, 61 pages.
  • Serge Dufour, « Historique de l'usine à gaz de Fruges de 1873 à 1946 », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Tome XVII, n° 67-68, Fauquembergues : Comité d'histoire du Haut-Pays, 2004, pages 109-124.
  • Michel Champagne, Dépouillement complet des actes passés devant Maître Pierre Delerue, notaire à Fruges de 1703 à 1706. Classement chronologique. Index des patronymes, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2006, 100 pages.
  • Michel Champagne, Généalogies frugeoises (62). Tome I : Dambricourt, de Bomy, de Créquy, de Croix, Dié, Hochart, Piclin, Palyoult, Surelle, Tétart, Thorillon. Index des principaux patronymes, Wambrechies : Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2006, 112 pages.
  • Philippe May, « Les anciens moulins à vent de Coupelle-Vieille, Coupelle-Neuve et Fruges », Bulletin historique du Haut-Pays, n° 77, 2011.
  • Gérard Boulanger, « Fruges 1939-1959 : bouleversements au cœur du bourg », dans Bulletin historique du Haut-Pays, Comité d'histoire du Haut-Pays, 2016, n° 82, pages 179-202.
  • Sophie Léger, « Fauquembergues, Fruges, Hucqueliers, Lumbres : les bourgs-centres du Haut-Pays d'Artois et leur patrimoine bâti », dans Les bourgs-centres en milieu rural. Actes du 57e colloque de la Fédération des sociétés savantes du nord de la France. Dimanche 16 octobre 2016 - Fauquembergues, 2017, Comité d'histoire du Haut-Pays, pages 88-112.

Liens externes

Notes

  1. Georges Bellanger, Claude Seillier, Répertoire des cimetières mérovingiens du Pas-de-Calais, Bulletin de la Commission départementale d'histoire et d'archéologie du Pas-de-Calais, Arras, 1982, 88 pages.
  2. Recueil historique de Jean Hendricq, bourgeois de saint-Omer, depuis l’an 1594 jusqu’à l’an 1605, ms 808, BASO.
  3. Bulletin de la Commission des antiquités départementales, tome 1, séance du 30 octobre 1846, page 30.
  4. Population avant le recensement de 1962
  5. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  6. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial du 5 août 1953. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1953.
  7. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1959.
  8. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais et Bulletin d'informations administratives. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1971.
  9. Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais de 1983. Tableau nominatif des maires et adjoints élus suite au renouvellement général des conseils municipaux des 6 et 13 mars 1983.
  10. Source : site internet de la commune (captation du 25 septembre 2020).