Léonce Trédez

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  • Léonce Léonard Ferdinand Trédez est né le 6 novembre 1872 à Meurchin.
  • Conseiller d'arrondissement depuis 1928, délégué cantonal. Président de la commission de statistiques agricoles des cantons de Lens.
  • Maire de Meurchin, élu le 20 mai 1900.
  • Officier du mérité agricole (1921). Décoré de la médaille d'argent de la reconnaissance française (1923). Chevalier de la Légion d'honneur (1933).

À la déclaration de la guerre 1914-1918, Léonce Trédez, aidé de son garde-champêtre Augustin Lepoivre, qui deviendra secrétaire de mairie après la guerre, il assura un service postale de Meurchin à Lens (cette dernière étant déjà occupée par l’armée. allemande). Avant l'arrivée des allemands à Meurchin, le 4 octobre 1914, Léonce Trédez et Augustin Lepoivre procédèrent à l'enlèvement du matériel téléphonique et télégraphique du bureau de poste, afin que l'ennemi ne puisse se servir des télécommunications. De la même manière, Trédez traversa les lignes ennemies avec 31.000 francs pris au bureau de poste, afin de les mettre en lieu sûr dans un autre bureau de poste.

À l'arrivée des Allemands, Trédez, resté à son poste, est fait prisonnier à Meurchin. Mis en avant des troupes allemandes, il va jusqu'à Vermelles, puis revient finalement à Lens comme otage, avec d'autres enfermés dans l'église. Il ne doit son salut qu'à l'intervention de Basly.

De retour à Meurchin, il s'occupe du ravitaillement de sa population. En dépit des injonctions allemandes, il refusa d'assurer le ravitaillement des civils travaillant volontairement pour l'ennemi. On lui doit d'autres actes de résistance : transmission d'informations via M. Gautier, directeur des mines de Carvin, hébergement clandestin de soldats français. Il passa devant le conseil de guerre de Templeuve en décembre 1917 et fut condamné à 50 marcks d'amende, les preuves contre lui ayant été insuffisantes pour le condamner plus lourdement.

Lorsque parvint l'ordre d'évacuer Meurchin, le 6 mars 1918, il liquida tout le ravitaillement pour qu'il ne tombe pas aux mains des allemands et donna l'ordre aux boulangers de transformer toute la farine en pains afin des les distribuer aux habitants avant le départ.


Sources

  • Le Grand Écho du Nord de la France du 30 décembre 1933.