Les rues de Fruges

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher

Il permettait autrefois aux piétons de franchir, à l'aide d'une passerelle de bois, le gué de la Traxène. Il avait donné son nom au parcours allant de la rue des Fontaines à la rue Cavée. Une erreur de pose de panneaux, au début du siècle, le fit appeler rue du Saint-Esprit.

Nouveau nom officiel d’une ancienne rue du Bois de Coupelle. Ce bois, quoique sur le territoire de Fruges, recouvrait, jusqu'en 1850, toute la colline de la rue Médard (aujourd'hui Le Petit Village) à la rue du Mont. Après le déboisement du bois de Coupelle, le chemin rural, allant du hameau du "Bat l'Eau" au calvaire Courtois sur la route de Saint-Omer, fut aménagé. À la même époque fut construit le pont de la rue du Moulin.

  • La rue du Pont de Bois :

C’est une nouvelle appellation du petit chemin muletier qui réunit la rue du Fort du Rietz au flégard du hameau du Bat l'Eau.

  • Basleau :

Le hameau est appelé Le Basliau dans l'arrêté du Directoire de Montreuil-sur-Mer, du 20 février 1790, ou « Abaïau » de nos jours, en patois, mais sa véritable orthographe est Bat l'eau, nom d'une sonnerie de cor en usage dans les chasses à courre, qui signifie « Abattre à l'eau ». De même, le lieu-dit Le Point du Jour à quelques kilomètres de là, près du château d'eau de Coupelle-Vieille, rappelle aussi une sonnerie de cor jouée à l'aube d'une chasse semblable. La rue de Bat l'Eau était autrefois le lit de la Traxène. Les moines de Ruisseauville, par des travaux de terrassement, remontèrent son cours pour établir le moulin qui fonctionna jusqu'après la dernière guerre.

  • Le Marais :

La rue du Marais, est le Marais Saint-Helerie d'après la carte de Cassini. En 639, Saint-Elerius, ermite breton arrivé par la mer, se retira à Fruges et y bâtit un oratoire. Elerius, effrayé de voir une foule de personnes assiéger sa solitude, se réfugia en Angleterre. Le Marais possédait, par tradition, de nombreuses guinguettes. La dernière, au n°19, "la Guinguette" tenue par la famille Gilliocq, subsistera jusqu'en 1940. Une autre, en face de la rue Brebière, avait fermé vers 1920 (Guinguette Julien Lefebvre). La rue du Marais, il y a un peu plus d'un siècle, était loin d'être rectiligne, de même que le ruisseau de Créquy qui la borde. De nombreux flégards permettaient de sécher les laines lavées et les toiles des teintureries qui s'y trouvaient.

  • La rue Pierre Decréquy :

Elle fut tracée et construite au début du XXe siècle par la personne dont elle porte le nom.

  • La rue Brebière :

Elle communiquait avec la rue Darroux et la ruelle Rosée par un gué. Le lieu-dit « Le Paradis », par euphémisme doit indiquer un cimetière.

  • Sarfaucry :

En latin, "sartum" signifier défricher. Le lieu-dit "Sarfaucry", ferme de M. Ludovic Laigle, aux abords de Créquy, doit son nom à une très vieille pratique agraire des régions boisées. Essarter consiste, après la coupe d'un taillis, à incinérer la végétation restante avec les déchets de la coupe pour en faire un engrais. Après défrichement, on sème de l'avoine ou de l'orge. A noter que la ferme est encore adjacente à un bois.

  • La rue Cavée, la rue Félix Henguelle :

Dans le cueilloir de 1722, La voie Cavée, ancien ravin aménagé, est une des plus vieilles voies de communication de Fruges avec la rue Darroux, le Vieux Chemin de Saint-Pol et la rue d'Hesdin. Allant du Fort-du-Rietz à Coupelle-Neuve, La voie Cavée permettait de se rendre dans les Flandres. Après avoir atteint la route de Senlis, elle bifurquait à gauche après quelques centaines de mètres pour arriver au Chemin de L'Homme Mort et au bois de Fruges. La voie Cavée permettra par la suite de se rendre au Moulin de Fruges par la rue Félix Henguelle offerte à la ville de Fruges par Félix Henguelle dans les années 1940, chargée d’assurer l'entretien du pont et de la chaussée.

  • La rue Blanche :

Ravin depuis des temps immémoriaux, aménagé en sentier, elle permet aux piétons et équipages légers de relier Fruges à Senlis. Elle s'appelle à Senlis la rue de Boulogne. L'épiscopat de Boulogne y possédait quelques fiefs.

  • La Grande-Rue :

Elle est appelée « Roeupierre » dans le cueilloir de 1722, certainement un très vieux chemin. Elle permettait, vers l'est, des transactions avec Lillers, Béthune et Lille. En 1722, y est signalé un flégard, probablement sur les ruines d'une des tours de Fruges détruite en 1638, entre les jardins des n°69 et 71, et l'ancienne voie de chemin de fer. Elle fut pendant le XIXe siècle, la rue principale des cordonniers, et c'est au n°39 que fut construite l'usine à gaz qui fonctionna à partir de 1874.

  • La rue de Saint-Omer :

Le chemin est ancien et constitue une des voies principales. Le 3 mai 1772, en vertu d'un arrêté du Conseil d'Artois, il est décidé de construire la route de Saint-Omer à Hesdin, traversant Avroult et Fruges. Il n'y a que quelques années que la partie montante possède des bordures de trottoirs.

  • La rue Médart :

Rue adjacente à la rue de Saint-Omer.

  • La rue des Casernes :

Cette appellation date de l'occupation espagnole. Une section de soldats, à pied et à cheval, devait être casernée au n°7. L'emplacement servit par la suite de brasserie.

  • Le chemin de Saint-Pol :

Chemin en apparence très ancien.

  • Gourguesson :

Gourguechon ou Gourchon en patois, ne comptait en 1859 que neuf habitants. Que signifie ce nom ? À Sainte-Austreberthe, il existe un hameau du nom de Gourguechon. La « gourgue », en dialecte local, est l'étendue d'eau située au pied des moulins. Le nom viendrait certainement de la même origine, à cause des trous d'eau occasionnés par les sources.

  • Herbecques :

Ce nom nous rappelle les occupations germaniques des premiers siècles de notre ère. Il y avait à Herbecques, une chapelle dédiée à Saint-Jacques qui disparut dans la première décade de 1800. Avant la Révolution, un vicaire de Fruges y était affecté et la desservait régulièrement. Elle se trouvait au carrefour, près du pont. D'une certaine importance, elle possédait une cloche.

  • Loeuillette :

Loeuillette, qui se trouve entre Herbecques et Lugy doit son nom aux plantes oléagineuses que l'on y cultivait, et en particulier l'oeillette.

Sources

  • René Lesage, Serge Dufour, Sophie Léger, Fruges, coup d'œil sur son histoire et son patrimoine, Cahiers Histoire, patrimoine ethnographie n° 5, Comité d'histoire du Haut-Pays 2005.
  • Archives municipales de Fruges (cadastre, registres de délibérations du conseil)