Manoir de Canlers

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Manoir de Canlers
Références cadastrales C 90
Dates XVIe-XVIIe siècles
Statut privé

La commune de Canlers a conservé un ancien petit manoir au 8, rue de Verchin.

Descriptif

L'ensemble des bâtiments s'organise de part et d'autre d'une cour carrée. Le corps de logis peut être divisé en trois parties. Au centre se situe l'édifice principal comprenant un rez-de-chaussée et un étage, et à ce dernier sont accolés deux pavillons plus petits. Le premier, situé à gauche, est une construction modeste édifiée sur un seul niveau, il prolonge la façade de l'édifice principal. En revanche, le second, placé à droite, se situe en saillie par rapport à l'édifice principal. Pour ce qui est des matériaux de construction, le corps principal et le pavillon de gauche sont bâtis en brique rouge. Ils reposent sur un soubassement d'une nature indéterminée, et sont coiffés de toits en bâtières avec pignons en wambergue. En revanche, si le pavillon de droite est aussi construit en brique, ce matériau est recouvert de peinture blanche, et son toit est à demi-croupe.

Face à la voie, la façade du bâtiment principal ne présente qu'une petite baie verticale de largeur très restreinte. À l'étage, on retrouve deux baies, une présentant toujours des dimensions modestes et surmontée d'un larmier de briques en anse de panier, et une autre, plus importante, surmontée d'un larmier en plein-cintre. On note la présence d'ancres métalliques sur cette façade. Le pavillon de gauche ne comprend qu'une porte et une baie rectangulaire. Sur le pavillon de droite, une baie rectangulaire est également visible, et l'étage sous combles est éclairé d'une lucarne.

Les dépendances situées le long de la route présentent un pignon en pierre blanche dans lequel une niche portant une statuette est creusée. Le mur gouttereau sur cour est recouvert d'un crépi blanc, ce qui rend l'identification du matériau employé difficile, en revanche, son homologue donnant sur l'extérieur de la cour est édifié en rouge barre.

Historique

Selon Albert Leroy, un linteau portant la date de 1673 était visible dans l'édifice, ce qui permet de supposer que ce manoir existait déjà à la fin du XVIIe siècle. On ignore qui fut à l'origine de cette construction et quelle fut son affectation initiale. L'auteur précité évoque un possible lien avec la famille d'Héricourt, sire de Canlers, mais il admet ne pas disposer de documents pour étayer son hypothèse. De la même manière, l'abbé Nestor Delétoille écrit que ce manoir était le chef-lieu du fief de Boyaval, mais sans citer de références. Au XIXe siècle, cette demeure appartenait à A. Berthe, un maréchal-ferrant de Canlers.

Sources et bibliographie