Monument aux morts de Carvin : Différence entre versions
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| [[Clotaire Lefèvre (1894-1915)]]||[[Fernand Dieudonné (1883-1915)]]||[[Charles Collier (1876-1915)]]||[[Florent Carlier (1875-1915)]]||[[Xavier Couvreur (1895-1915)]] | | [[Clotaire Lefèvre (1894-1915)]]||[[Fernand Dieudonné (1883-1915)]]||[[Charles Collier (1876-1915)]]||[[Florent Carlier (1875-1915)]]||[[Xavier Couvreur (1895-1915)]] |
Version du 1 février 2015 à 21:55
Monument aux morts de Carvin | |
Localisation | Carvin, rue Pasteur |
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Conflits commémorés | 1914-1918, 9139-1945 |
Marbrier | Laouet (Roubaix) |
Épitaphe | La ville de Carvin à ses enfants morts pour la France |
Sommaire
Descriptif
Au premier plan de la stèle, une femme avec ses deux enfants est assise sur les ruines de sa maison. Au second plan, une femme (allégorie de la ville de Carvin) grave dans la pierre la dédicace à ses enfants morts. Un bas-relief représentant la mairie, l'église et un puits de mine agrémente l'arrière-plan. Devant la stèle, un Poilu sans armes, offre sa poitrine pour la défense de son foyer et de son pays.
Historique
Le monument qui a coûté 55.000 francs a été réalisé par l'entreprise Dehay frères de Carvin. Pour le projet, un Comité d'érection du monument fut créé comme le rappelle une article du journal L’Avenir de Lens du 18 septembre 1921 :
« Un comité d'organisation, composé de délégués des sociétés locales et de la municipalité, placé sous le patronage d'un comité d'honneur ayant à sa tête M. Caulier-Combaux, qui a perdu ses trois fils à la guerre, vient de se constituer pour l'érection d'un monument aux enfants de Carvin morts pour la France.
Voici la composition des deux comités :
Président d'honneur : M. Caulier-Combaux, père de trois fils morts pour la France.
Comité d'honneur :
Les combattants de 1870-1871 ; les otages de Carvin déportés pendant l'occupation allemande ; M. l'abbé Deretz, curé doyen de Carvin ; M. Gauthier, directeur de la compagnie des mines de Carvin ; M. Gustave Fougnies, président de la section syndicale des mineurs de Carvin ; M. Buchet, directeur de la compagnie des mines d'Ostricourt ; M. Rollin, juge de paix à Carvin ; Melle Guffroy, directrice d'école à Carvin ; M. le docteur Daubresse, ancien maire de Carvin ; M. Albert Plouvier, ancien président de l'union chorale de Carvin ; M. Émile Daubresse, administrateur de l'hospice de Carvin ; M. le capitaine d'artillerie Crépin, à Carvin ; M. Sylvain Caron, président honoraire de l'harmonie municipale ; M. Émile Duquesne, administrateur de l'hospice à Carvin ; M. Mathé, médaille d'or de la mutualité ; M. Éloi Vincent-Imbrasse, ancien président de la société de gymnastique de Carvin ; M. Henri Menu, président du syndicat agricole de Carvin ; M. Dereuder, ancien capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers de Carvin ; M. Eugène Herbaut, ancien adjoint au maire de Carvin.
Comité d’organisation :
- Président : M. Marcel Paget, maire de Carvin, vice-président de la société des mutilés.
- Vice-présidents : M. A. Domarle, président de la société des mutilés ; M. G. Labisse, président de la 673e section des vétérans et des soldats de la Grande Guerre ; M. Michel Delehelle, président de l'union des Poilus.
- Secrétaire : M. Charles Chartreux, président de la société de secours mutuels de la ville de Carvin.
- Secrétaires-adjoints : M. Léonard Thével, adjoint au maire ; M. F. Vendeville, président de la section de la ligue des Droits de l'Homme ; M. Valère Passelecq, secrétaire de l'harmonie municipale.
- Trésorier : M. Louis Denneulin, conseiller municipal.
- Trésoriers-adjoints : M. Alphonse Olivier, vice-président de la Lyre carvinoise ; M. Marceau Plachez, directeur du racing club carvinois.
- Commissaires au compte : M. Louis Lagache, secrétaire de la société de secours mutuel des ouvriers mineurs ; M. Henri Dieudonné, président de la société des trompettes.
- Membres : MM. Charles Obled, Henri Martin, secrétaire de la société des mutilés ; Emile Godin, Arthur Gelez, vice-président de l'union des Poilus ; Charles Esslinger, Augustin Cuvelier, vice-président de la section des vétérans ; Selvez, Dumetz, Lessenne ; Desprez, Pégasse, conseillers municipaux ; Cattiau, secrétaire de la société de secours mutuels « les intimes de Magenta » ; Constant Cochez, président de la commission des fêtes du n° 4 d'Ostricourt ; Jules Herbaut, faisant fonction de commandant à la brigade de sapeurs-pompiers de Carvin.
Des agents dûment accrédités et porteurs de carnets à souches passeront à domicile pour recueillir les souscriptions. »
Le même journal L'Avenir de Lens rend compta dans son édition du 19 octobre 1922 de la cérémonie d'inauguration du monument aux morts de Carvin :
« Les Carvinois avaient répondu à l'appel de M. Paget, maire, leur demandant de pavoiser leurs demeures en l'honneur des morts et des invités officiels qui viendraient leur rendre hommage. L'inauguration a eu lieu dimanche.
Le monument est placé dans un petit square entouré d'une grille. Au centre d'un soubassement formant demi-cercle sur lequel sont gravés les noms des héros est un socle. Une femme debout montre l'inscription : « la ville de Carvin à ses enfants morts pour la France », gravée au dessus d'une vue de l'église, de la mairie, d'un coin de la ville. Assise au pied, une mère tient ses deux petits enfants serrés dans ses bras. Devant elle un Poilu, les bras étendu, la figure énergique, semble dire « vous ne passerez pas ». Un jeune sculpteur de talent, M. Lahousse, en est l'auteur.
À 14 heures 30, toutes les sociétés étaient groupées dans les rues avoisinantes et sur la place de la mairie. M. Bertin Ledoux, secrétaire général ; M. Stirn, sous-préfet de Béthune, arrivèrent ensemble. Ils sont reçus à la mairie par MM. Paget, maire, entouré des adjoints et du conseil municipal, de M. Caulier-Combaux, président du comité ; M. Chartreux, secrétaire général.
Nous remarquons M. le commandant Isali, du 33e régiment d'infanterie, remplaçant le général Huguenot ; le chef de bataillon Labisse, vice-président des officiers de complément de l'arrondissement de Béthune ; plusieurs officiers, M. Delehelle, le docteur Daubresse, docteur Lefèvre, M. la chanoine Deretz, doyen ; l'abbé Marjolé, etc.
M. le maire souhaite la bienvenue à ses invités. M. Stirn, sous-préfet, lui répond. Il déclare d'abord que c'est avec peine qu'il vient d'apprendre le deuil cruel qui a frappé, la matin même, M. Paget, qui a perdu son frère. Il l'assure de toutes ses affectueuses condoléances. Dans ces deux allocutions les orateurs ont rendu hommage aux membres du comité.
Le groupe des invités officiels prend place dans le cortège au milieu des trente sociétés et on se rend au monument, entouré d'une foule nombreuse qui forme la haie.
Les personnages officiels prennent place sur une estrade. Après que les clairons eurent sonné au champs et ouvert le ban, lecture fut donnée par plusieurs membres du comité, de la longue liste des victimes civiles et militaires. Les pupilles de la nation, les fillettes habillées en Lorraines et en Alsaciennes, déposent une gerbe de bronze.
M. Caulier-Gombeaux, président du comité, prit le premier la parole et prononça un discours empreint du plus pur patriotisme. M. Paget, maire, remercie les membres du comité qui peuvent être assurés que tous les habitants sont heureux et fiers de l’hommage rendu à leurs morts. Il émet le vœu que cette terrible guerre soit la dernière et que les efforts de tous ce concentre vers un réveil de justice et de bonté.
Un conseiller municipal communiste s'était faufilé dans le cortège officiel sur l’estrade. Il voulut prendre la parole, mais il fut délicatement pris par le bras par un agent qui l'expulsa sans bruit.
M. Bertin Ledoux, de sa voix sympathique et chaude, dit combien grande était sa joie de se retrouver au milieu de ses amis, de ses compatriotes. Il a toujours fait pour ceux qui l'ont vu naître, pour ses anciens condisciples d'école, pour les soldats, pour les réfugiés, pour les réintégrés, tout ce qu'il a pu pour leur être utile.
Il a voulu s'incliner devant le monument est affirmer aux Carvinois, qu'ils peuvent toujours compter sur son amitié profonde que rien ne pourra altérer.
M. Bertin Ledoux présente les excuses de M. Boudenoot, vice-président du Sénat, actuellement alité, mais qui, de cœur avec la population laborieuse et sage de Carvin, l'a chargé de lire le discours qu'il aurait prononcé.
M. Labisse, chef de bataillon, vice-président des officiers de complément de l'arrondissement de Béthune, remercia M. Bertin Ledoux, M. Stirn et M. Boudenoot. Il n’oublia pas les souscripteurs qu'il félicita, ainsi que le sculpteur, le maire, le comité, les sociétés qui prêtent leur concours et la foule venue si nombreuse et si recueillie.
M. Stirn, sous-préfet, après avoir excuser M. le préfet, remercié et félicité la municipalité et le comité, s'être associé complètement aux paroles des orateurs précédents, rendit hommage aux vaillants soldats morts pour la France. « La victoire, dit-il, nous l'avons obtenue par l'union de tous les cœurs et quoiqu'on en dise, nous sommes attachés fermement à la paix, et nous avons tous le ferme espoir que la guerre ne se renouvellera pas. Mais il faut reconstituer nos foyers ; pour cela, comme pour gagner la guerre, il faut l’union. c’est par l’union, la solidarité, que nous obligerons notre débiteur à payer, lui qui relève la tête dès qu'il nous croit désunis et s'incline dès qu'il voit que nous sommes unis. Nous pouvons avoir nos idées personnelles, nous pouvons être divisés sur des questions secondaires, mais pour défendre la liberté, la justice et le droit, il faut rester unis pour être forts. Un peuple uni est grand et fort.
« voilà ce que du fond de leurs tombes vous disent vos chers morts. Ecoutez leurs voix. Obéissez-leur, c'est la meilleur marque de respect, le plus grand hommage de vénération. »
Une cantate fut interprétée par la Lyre Carvinoise, un groupe d'élèves des écoles et l'Harmonie municipale. Puis, après la Marseillaise, écoutée tête nue, dans un silence religieux, la foule s'écoula, tandis que des concerts sont donnés par la fanfare des mines d'Ostricourt, la Concorde de Libercourt, la fanfare municipale de Libercourt, l'harmonie de Carvin, la fanfare de l'usine de Courrières et l'harmonie municipale de Courrières.
Puis le square du monument fut complètement illuminé. »
Liste des noms inscrits
1914-1918
1914
1915
1916
1917
1918
1919-1921
1919-1921 - Victimes militaires | ||||
1919 | 1921 | |||
Émile Coasne | Adolphe Corbu | |||
Édouard Genot |
Victimes civiles
1915-1918 - Victimes civiles | ||||
1915 | 1917 | Jules Candelle | Maria Dieudonné | Florimon Passelecq |
Antoine Beghin | Lucien Lallez | Jean Sauvage | Louis Georges | Élise Grard |
Jules Bruyère | Émile Lamant | Céline Hainaut | Léon Sebert | Jeanne Duporge |
Edmond Lombart | Léon Destoop | Henri Mercier | Jean Desprez | Sidonie Mastain |
René Lefetz | Armand Bourdon | Adolphe Dupuis | Henri Mastain | Louis Mahieux |
1916 | Marcel Cormont | 1918 | Élie Desprez | Alfred Cuvelier |
Aimé Trouvé | Achille Depinoy | Henri Lefebvre | Louis Polart | André Bruyère |
Maria Leplus | Valentin Senis | Joseph Turbant | Victor St Léger | Arthur Parmentier |
Antoine Mahieux | Achille Brebant | Marcel Roger | Charles Bergot | Hermine Lambre |
Charles Michel | Clara Bailleux | Denise Deleflie | Henri Defretin | Camille Delvat |
Jean-Baptiste Pavy | Hélène Thelliez | Roseline Bernard | Jules Cuvelier | |
Louis Delfosse |
Noms ajoutés sur les retours du monument
Fernand Pollet (1892-1914) | Rommelard |
Jean-Baptiste Bernard (1895-1918) | Bonnier |
Henri Quéva | Morille |
François Rommelard | P Bourgeois |
Émile Laloux (1881-1916) | Martin |
Émile Turbant | Paul Chevalier |
Henri Dieudonné | |
Charles Fontaine | |
Pierre Fontaine |
Indochine
- Louis Rose (brigadier chef)
- Jacob Verlaine (lieutenant aviateur)
Afrique du Nord
- Jules Allart (1931-1956)
- Lucien Bauduin (1933-1960)
- Daniel Havenne (1932-1958)
- Robert Mahieux (1934-1958)
- Lucien Draye (1937-1959)
- Louis Baron (1938-1960)
- Pierre Van Eckoudt (1932-1956)
- Michel-Jean Hien, né le 14 août 1934 à Carvin, soldat de 1ère classe au 2e régiment de chasseurs parachutistes, mort pour la France le 10 décembre 1957 (accidentellement par arme à feu) (pas vu sur le site Mémoires des hommes)
- Serge Lemoine (1934-1957)
- Placide-Jean-Marie Hébert, né le 1er octobre 1932 à Carvin, soldat de 2e classe au 845e bataillon d’infanterie, mort pour la France le 20 août 1956 dans le secteur de Tlemcen (Algérie).
- Henri Bogacz, né le 18 avril 1930 à Carvin, caporal au 9e régiment de chasseurs parachutistes, mort pour la France le 17 juin 1959 dans le secteur de Bougie (Algérie).
- Henri Nigoul (1925-1962)