Monument aux morts de Coulogne : Différence entre versions

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Version actuelle en date du 17 juillet 2020 à 16:28

Monument aux morts de Coulogne
Defaut.svg
Localisation Coulogne, route des Hauts Champs
Conflits commémorés 1914-1918, 1939-1945, Théâtre d'Opération extérieur, Afrique du Nord
Marbrier Létendart (Calais)
Épitaphe Coulogne
À ses enfants morts pour la France

Historique

Le monument, financé par une souscription publique et une subvention communale, fut inauguré le 14 novembre 1920, en présence de Félix Thoron, maire de Coulogne.

Le journal La Croix du Pas-de-Calais rapporte l'inauguration du monument aux morts dans son édition du 21 novembre 1921 :

« Coulogne – l’inauguration du monument aux morts de la Grande Guerre

La commune de Coulogne a célébré dimanche comme il convenait la cérémonie d’inauguration du monument aux morts de la Grande Guerre. En dépit du temps menaçant qui troubla d’ailleurs la fin de la cérémonie, une foule nombreuse se pressait sur tout le parcours du cortège.

Toutes les maisons particulières de la commune avaient arboré le drapeau national. La mairie, les écoles étaient coquettement décorées. Des arcs de triomphe avaient été édifiés près du monument, érigé route des Hauts Champs. Le matin, à dix heures, une messe solennelle avait été réservée aux familles des morts. L’église fut trop petite pour contenir les fidèles qui avaient tenu à assister à cette messe du souvenir. Ajoutons que le conseil municipal assistait à cette fête religieuse.

Au monument

Le monument érigé par la maison Létendart de Calais, se compose d’une colonne de marbre entourée de grilles. Sur la face principale cette inscription est gravée : monument érigé par souscription publique et subvention communale, inauguré le 14 novembre 1920 par M. Thoron, étant maire. Sur les autres faces sont gravés les 82 noms des héros tombés au champ d’honneur. Le monument est malheureusement inachevé, une statue représentant un Poilu n’étant pas arrivée à temps pour l’inauguration. À trois heures, le cortège arrive. M. Dufeutrelle, commissaire général, qui a assumé la lourde charge d’organiser la fête fait rassembler les drapeaux, la musique et les trompettes derrière le monument. Une sonnerie Aux champs et la musique de Coulogne exécute la Marseillaise pendant que le voile qui recouvrait le monument tombe.

Au milieu du recueillement général, M. le curé procède à la bénédiction de la pierre. Puis plusieurs discours émouvant sont prononcés par M. l’abbé Pourchaux, M. le maire, MM. Narcisse Boulanger, Berquet, Ququenoy-Martel, Camys, Deroide, Cadart, Parenty, Longuet et le commandant Loorius.

La remise des décorations posthumes, l’appel des morts

À ce moment, la chorale de Coulogne, sous la direction de M. Fontaine, attaque l’hymne aux morts, puis soudain on entend un commandement, le piquet du 8e régiment d’infanterie présente les armes pendant que la Cocarde de Calais sonne au drapeau et M. le commandant Pourailly, du 8e régiment d’infanterie prononce à son tour un très beau discours au nom de l’armée et du 8e en particulier. Le glorieux commandant dit sa joie d’avoir été choisi pour représenter l’armée à cette cérémonie dans sa commune natale. Le commandant Pourailly annonce ensuite qu’il va procéder à une remise de décorations posthumes : deux croix de chevalier de la Légion d’honneur et deux croix de guerre attribuées à la mémoire du sous-lieutenant Lamarre Albert et du sous-lieutenant Banquart Fernand.

La clique ouvre le ban : le père du lieutenant Bancquart et la fillette du lieutenant Lamarre s’approchent.

S’adressant à M. Bancquart père, il dit : "au nom du Président de la république et en vertu de la délégation qu’il m’est conférée, je vous remets la croix de chevalier de la Légion d’honneur et la croix de guerre décernée à votre fils. Permettez-moi d’y ajouter mes félicitations personnelles car je connaissais votre fils et je sais que c’était un brave". Le commandant accroche la décoration sur la poitrine du pauvre père qui ne peut maîtriser son émotion, et lui donne l’accolade pendant que les personnes présentes applaudissent frénétiquement.

C’est ensuite une minute pathétique lorsque le commandant, avec le même cérémonial, accroche les décorations sur la poitrine de la fillette du lieutenant Lamarre. Paternellement, il ajoute au milieu de l’émotion générale : "votre père appartenait aux glorieux 8e régiment d’infanterie ; j’ai pu l’apprécier personnellement : il est mort en brave. Conservez précieusement ces distinctions en souvenir". Puis il embrasse l’enfant. dans l’assistance, beaucoup de personnes ne peuvent retenir leurs larmes. Nous sommes heureux de pouvoir donner ci-dessous les textes des citations ayant motivé les décorations de ces deux braves : "sous-lieutenant Lamarre du 8e RI, officier brave et énergique. Mort glorieusement à son poste le 13 avril 1915. Croix de guerre avec étoile d’argent" ; "Sous-lieutenant Blancquart du 73e RI, excellent officier, d’une bravoure et d’un sang-froid admirables, blessé mortellement le 4 septembre 1914 à la tête de sa section, en repoussant une violente attaque ennemie, croix de guerre avec étoile de vermeil".

L’instituteur de la commune procède ensuite à l’appel des morts.À l’appel de chaque nom, le sergent-major chef du détachement et trois jeunes écoliers répondent : « morts au champ d’honneur ». puis chaque enfants des écoles vient déposer son bouquet au pied du monument, qui disparaît littéralement sous les fleurs.

M. Laban, sous-préfet, prononce alors un magnifique discours et apporte le salut du gouvernement aux glorieux morts de la commune. La musique exécute la Marseillaise. La cérémonie officielle est finie. Le cortège se reforme pour regagner la mairie au son d’une marche guerrière pendant qu’autour du monument la foule se pressera jusqu’à la tombée de la nuit et que les parents endeuillés viendront y pleurer en pensant à leurs chers disparus. »

Liste des noms inscrits

1914-1918

Officiers 1914 1915 1916 1917 1918
Lt Fernand Blanquart Charles Démarque (1882-1914) Félix Decalf Joseph Baudart (1880-1916) Jules Becquet Eugène Biausque (1897-1918)
Ss Lt Albert Lamare Victor Gillet (1890-1914) Gaston Delattre (1893-1915) Léon Bocquet Gérard Cassez Eugène Bouclet (1886-1918)
Sous-Officiers Albert Humetz Auguste Dhieu (1883-1915) Paul Cabaret Paul Dubois Maximilien Buisson (1878-1918)
Alfred Becquet Jules Lachaire-Mekerke (1883-1914) Léon Lenancker (1886-1915) Édouard Clercin Paul Lachaire (1878-1917) Auguste Delacourt
Eugène Courtois Victor Lavoine (1892-1914) Eugène Leriche-Drouart (1880-1915) Émile Comyn (1884-1916) Aimé Lecoustre (1886-1917) Élie Démazeux (1894-1918)
Émile Dimpre (1882-1914) Louis Auguste Lecoustre-Lannoy (1884-1914) Gaston Macaire (1890-1915) Alphonse Dauchel Léopold Marichez (1895-1917) Edmond Egard-Berquez (1884-1918)
Charles Leys (1892-1918) Louis Lefebvre Léon Maquaire (1886-1915) Albert Demassieux Eugène Pille (1897-1917) Georges Fossette (1897-1918)
Léon Miny (1884-1915) Gustave Leriche (1889-1914) Fernand Merlin (1889-1915) Louis Devos (1887-1916) Fernand Théry (1890-1917) Eugène Hénon
Edmond Savreux Joseph Richebourg (1881-1914) Arthur Orient (1881-1915) Henri Dubois (1895-1916) Louis Thomir (1896-1917) Auguste Jacob (1888-1918)
Louis Varin Émile Tillier (1891-1914) Alfred Périmony (1881-1915) André Fandeur (1896-1916) Lucien Vache (1896-1917) Alfred Mercier (1897-1918)
Arthur Valet-Ringot (1881-1914) Ernest Péron (1895-1915) Eugène Gilliot (1895-1916) Maurice Vieillard (1890-1917) Marcel Perrier (1896-1918)
Oscar Klaas (1896-1916) Richard Merlin Alfred Petit (1890-1918)
Aimé Louis (1895-1916) Maxime Ringot (1898-1918)
Émile Merlen (1878-1916) Gaston Rougeaux (1879-1918)
Edmond Picout (1886-1916) Paul Verbaere
Eugène Quevilly Élie Wissocq
Gaston Radenne
Fernand Renaubert
Eugène Robilliard (1895-1916)
Eugène Sergeant (1887-1916)
Henri Thorez (1879-1916)
Achille Way

1939-1945

Victimes militaires Victimes civiles Victimes militaires alliées tuées à Coulogne
R. Oguet V. Bacquet 23-mai-40
A. Hyart M. Verplanche F. Holuigue
L. Choquet J. Bellier F. Chevalier
R. Bremant G. Lapierre R. Branton
E. Leclercq P. Battel 28-sept-44
G. Ringot E. Leveque E. Geddry
P. Gerrebout G. Deloison R. Finner
M. Guilbert R. Depriester D. Darby
M. Leduc E. Godderidge
R. Doutreaux A. Descamps
O. Bomble J. Bodel
R. Blanc G. Costeux
A. Weingartner Tillier
A. Devos G. Tillier
F. Devin L. Vereecque
F. Savreux P. Delalin
Fernand Devin M. Carpentier

Indochine

  • René Durieux (1951)
  • Emile Sueur (1953)

Algérie

1939-1945

Sources