Mémorial indien de Richebourg

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Memorial indien de Richebourg

Le site

Ce monument est situé à Richebourg[1], au lieu-dit la Bombe, il a une superficie de 3280 m2 . Il est dédié à la mémoire des tués et disparus des unités Indoues.

L'édification du mémorial fut décrétée par la Président de la République Française le 11 août 1926 (Journal Officiel).

L'architecte est Sir Herbert Baker (un des créateurs du Delhi moderne). Le mémorial a une forme circulaire, sa façade présente une colonne (rappelant les piliers d'Asoka) d'environ 16 mètres de hauteur surmontée d'un lotus impérial, de la couronne impériale et de l'étoile des Indes. Elle est flanquée de deux tigres. Le tout surmonte un mur élégamment ajouré de carrés.

Proposé en 2015 pour la classement au patrimoine mondial de l'UNESCO (projet d’inscription des sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale sur le front ouest).

Inauguration

Le mémorial a été inauguré le 7 octobre 1927 en présence du maréchal Foch, de sir Claude Jacob, général anglais, de lord Birkenhead, secrétaire d’État de l’Inde, et de M. Perrier, ministre des Colonies


Richebourg memorial indien panorama.jpg


Compte rendu du Réveil du Nord

Le journal le Réveil du Nord rapporte l’inauguration du mémorial Indien de Neuve-Chapelle dans son édition du samedi 8 octobre 1927 :

« Cette grandiose cérémonie s’est déroulée hier en présence du maréchal Foch, de sir Claude Jacob, général anglais, de lord Birkenhead, secrétaire d’État de l’Inde, et de M. Perrier, ministre des Colonies, qui représentait le gouvernement français Pour rendre hommage et perpétuer le souvenir de l’héroïsme des troupes des armées de l’Inde qui combattirent sur notre sol durant la guerre, le gouvernement impérial anglais a fait ériger, sur un coin du territoire de Richebourg-l’Avoué, à quelques centaines de mètres de la commune de Neuve-Chapelle, un gigantesque monument, des plus importants que nos alliés aient érigé sur notre sol. Ce monument d’une architecture toute spéciale a l’aspect d’un forum flanqué de deux pavillons surmontés d’arcade et d’une colonne de dix sept mètres portant l’étoile des Indes. Chaque côté, deux énormes tigres, symboles religieux hindous. Les travaux de construction du mémorial ayant été terminés plus vite qu’on ne l’avait prévu, l’inauguration qu’on avait projetée pour le printemps 1928 a été avancée et a eu lieu hier. Favorisée par un temps superbe, la cérémonie fut grandiose.

Le passage des personnalités à Lille, à Arras et à Béthune La plupart des personnalités anglaises et indiennes étaient arrivées la veille à Lille : lord Birkenhead, secrétaire d’État des provinces indiennes ; lord Witterton, sous-secrétaire ; lord Crewe, ambassadeur d’Angleterre à Paris ; le maharadjah de Kapurthala ; le romancier Rudyard Kipling, Lady Smith, le général Fabiau Worck et de nombreux officiers généraux et subalternes de l’armée anglaise. Ces personnalités, suivies de leur suite, se rendirent de bonne heure à Neuve-Chapelle pour recevoir et saluer le détachement d’officiers hindous, représentant tous les régiments de leur pays, venus en uniforme, rendre hommage à la mémoire de leur compatriote et frères d’armes. La maréchal Foch participa également à la cérémonie, ainsi que M. Léon Perrier, ministre des Colonies, qui représentait le gouvernement. Le maréchal et la ministre étaient descendus en gare d’Arras du rapide de Paris et à leur arrivée ils avaient été salués par M. Peytral, préfet du Pas-de-Calais. Ces personnalités se rendirent aussitôt à Béthune, où M. Stirn, sous-préfet, leur souhaita la bienvenue. De là, elles se rendirent immédiatement à Neuve-Chapelle et furent reçues et saluées à nouveau par le général sir Claude Jacob et les personnalités militaires et civiles anglaises, pendant qu’un détachement du 43e RI et le détachement des officiers et soldats indiens rendait les honneurs et présentait les armées. La musique du 43e exécuta la Marseillaise et le God save the King.

Un prologue Auparavant avait eu lieu une cérémonie intime des personnalités et du détachement de soldats indiens à l’intérieur du monument. Une foule nombreuse venue de tous les coins de l’arrondissement assista à cette brillante réception. Toutes les habitations reconstruites le long de la route étaient pavoisées du drapeau national et anglais. Après la réception officielle et les présentations d’usage, 200 personnes qui étaient munies d’une carte d’invitation purent pénétrer à l’intérieur du mémorial. Quand le maréchal Foch, M. Perrier, ministre, firent leur apparition précédés des officiels anglais et hindous, la musique du 43e joua la Marseillaise et l’hymne anglais. Parmi les personnalités qui assistaient à l’inauguration on remarquait le colonel Pauchet , chef du cabinet du ministre ; Peytral, préfet du Pas-de-Calais ; Stirn, sous-préfet de Béthune ; Cogé, secrétaire général de la préfecture ; Elby, sénateur ; Couhé, député ; les maires des communes du canton de Laventie, etc.

Les autorités françaises, britanniques et indiennes en octobre 1927 à l'inauguration du mémorial

L’inauguration Toujours précédés des officiels anglais, le maréchal Foch et le ministre font le tour du monument et regardent les plaques qui portent les noms des provinces indiennes et ceux des soldats disparus. Un avion anglais survole le monument. Les officiels se dirigent alors vers la tribune dressée près d’une grande plaque de marbre portant comme inscription : « En l’honneur de l’armée de l’Inde qui a combattu en France et en Belgique – 1914-1918 – et pour perpétuer la mémoire de ses morts aux tombes inconnues dont les noms sont gravés ici ». La plaque est recouverte des drapeaux aux couleurs françaises et anglaises.

Les discours C’est le général sir Claude Jacob qui ouvre la série des discours ; il s’exprime en anglais. Après avoir salué à nouveau les personnalités présentes, il fait l’historique des combats auxquels participèrent les soldats des colonies indiennes qui venus des régions les plus lointaines ont vaillamment fait leur devoir et versé leur sang pour la cause du droit et de la liberté. Le maharadjah de Karpurthola, vêtu d’un original costume indien et coiffé d’un turban, lui succède. Il s’exprime également en anglais. Il dit que les indiens sont fiers d’avoir contribué à repousser le tyrannique envahisseur et d’avoir aidé à la victoire du droit.

Le maréchal Foch parle à son tour des troupes indiennes qui, comprenant plus d’un million d’hommes, combattirent sur le front français et aux Dardanelles.

Détail d'un tigre
C’est à Neuve-Chapelle que les troupes indiennes participèrent à la première offensive. Au bout de quelques jours de combats, elles refoulèrent les troupes de l’envahisseur, supérieures en nombres et en matériel, firent de nombreux prisonniers et reprenaient le territoire de Neuve-Chapelle. Leur exemple de courage exalta le moral. Il était juste qu’un mémorial soit élevé en l’honneur de ceux qui contribuèrent si vaillamment à obtenir la victoire. Venus des régions chaudes sur la terre froide du Nord, les soldats indiens ont permis de libérer nos régions envahies. Nous garderons le souvenir de leur exemple.

Des applaudissements soulignent les dernières paroles du maréchal qui est aussitôt remplacés à la tribune par M. Perrier, ministre des Colonies. Il apporte aux héros le salut respectueux du Gouvernement. Nous Français, nous inclinons par reconnaissance ; jamais nous n’oublierons. La France n’oubliera jamais ceux qui accoururent de toutes les parties de la terre pour repousser la force et la tyrannie. Ce monument attestera notre inoubliable souvenir de ceux qui se sont sacrifiés pour la cause de la paix et de la justice. Il rappellera notre commune action d’entente cordiale et humanitaire, de la solidarité des peuples pour le bonheur et la fraternité.

Aussitôt les discours terminés, le voile qui recouvre la plaque tombe. La musique sonne l’appel aux morts, puis joue à nouveau la Marseillaise et le God save the King. L’assistance observe une minute de recueillement. Les couronnes et gerbes de fleurs offertes par les sociétés d’anciens combattants des pays alliés et des communes voisines sont déposées sur le pourtour du mémorial. (..) La cérémonie d’inauguration est terminée. Le service d’ordre était assuré par les gendarmes des brigades de Béthune, sous les ordres du capitaine Coindat.

Un lunch à Béthune Les officiels et leur suite se rendirent ensuite à Béthune, à l’hôtel du Vieux Beffroi, où un lunch leur fut servi (..) Au dessert un toast a été porté au président de la République par lord Kirkenhead. M. Perrier, au nom du gouvernement, rappela l’amitié franco-anglaise et porta un toast au roi et à la reine d’Angleterre. Puis le maréchal Foch fit l’éloge de ses anciens camarades des armées anglaise, canadienne et hindou et des liens de fraternité qui les uniront pendant la paix comme pendant la guerre. Le maréchal Foch, M. Perrier, accompagné de M. Peytral, se rendirent ensuite à Lorette, puis à Arras. Le maréchal et la ministre regagnèrent Paris dans la soirée.  »

Compte rendu du Télégramme du Pas-de-Calais et de la Somme

Le Télégramme du Pas-de-Calais et de la Somme, donne également un compte rendu de l'inauguration dans son édition du 8 octobre 1927 :

« L’inauguration du mémorial de Neuve-Chapelle. Après avoir vu sous le harnois de guerre, quelques illustres hommes de notre époque, Neuve-Chapelle, sortie de ses ruines, a revu hier les mêmes hommes couverts de gloire, distribuant un peu de leur célébrité à ceux dont le sacrifice aida la victoire.

L’inauguration du monument élevé par la commission impériale des tombes de guerre, à la mémoire des soldats hindous qui ont combattu en France et en Belgique et à celle de leurs morts qui n’ont pas de tombe, s’est faite hier sous les auspices du comte de Birkenhead, secrétaire d’État pour l’Inde.

Le monument que nous avons déjà décrit dans ces colonnes est simple et sa beauté impressionne par sa simplicité même. Situé à l’angle sud des routes de Lens à Hazebrouck et de Béthune à Armentières., il se trouve au cœur même de la terre que nos alliés eurent à garder pendant plusieurs années.

Les personnalités présentes Une foule très dense, qu’on peut sans exagération évaluer à 5.000 personnes, s’était réunie pour donner à nos amis et alliés une marque de fidélité dans le souvenir. Devant l’entrée du monument, un détachement du 43e d’infanterie, présentait les armes. L’arrivée des autorités fut saluée par la musique du régiment, d’un ban, que suivirent les hymnes nationaux français et anglais. Le cortège officiel, pour gagner le monument, passe devant la compagnie qui présente les armes. Il y a, avec le maréchal Foch,, Lord Birkenhead, Lord Hardinge, ancien vice-roi des Indes, le Maharadjah de Karputhala, Lord Lloyd, haut commissaire en Égypte, Lord Winterton, sous-secrétaire d’État pour les Indes, Lord Furneaux, Lady Birkenhead, Lady Smith ; le général Pujos, commandant l’artillerie du 1er corps, représentant le général Lacapelle, commandant du 1er corps d’armée, le général Bossu, adjoint du général Lacapelle, le colonel Bathélémy, du 3e génie, le colonel Monbailly, représentant le commandant Guerre, président de l’union des officiers de réserve et une délégation de cette union.

Du côté militaire anglais, on trouve le field marshal sir Claud Jacob, le lieutenant-général sir Charles Anderson, qu’accompagnent le célèbre écrivain Rudyard Kipling, une délégation d’officiers généraux et supérieurs de l’armée britannique, ainsi qu’une délégation de l'Imperial War Graves Commission. Parmi les personnalités officielles françaises, on remarquait : MM. Léon Perrier, ministre des Colonies, représentant le Gouvernement français ; M. Peytral, préfet du Pas-de-Calais ; Cagé, son chef de cabinet ; Stirn, sous-préfet de Béthune ; MM. Elby, sénateur, et Couhé, député ; des délégations des municipalités et des sociétés patriotiques françaises.

La gendarmerie de Béthune, sous les ordres de son capitaine, organisa de façon impeccable un service d’ordre compliqué.

Dès l’entrée de l’immense patio que forme le monument une garde indienne rend les honneurs. Lord Birkenhead, qui préside la cérémonie, fait au maréchal Foch la présentation des officiers et sous-officiers hindous selon le rite de l’empire colonial.

L’aide de l’Empire des Indes La plaque qui doit être inaugurée où se lit en français et en anglais une longue dédicace, est recouverte d’un immense drapeau britannique qu’encadrent deux flammes aux couleurs françaises.

Une section de 43e RI présente les armes. Le lieutenant général Anderson, ancien commandant de l’armée des Indes, monte le premier à la tribune improvisée. Il rappelle qu’il y a treize ans, le vœu émis par le roi d’Angleterre, que les Indes participent à la défense de l’Empire, avait reçu de ce joyau de la couronne beaucoup plus qu’on pouvait espérer. 35.000 hommes de troupes d’infanterie, cavalerie et sapeurs, venaient renforcer le corps expéditionnaire anglais. Le général fait ressortir combien ces hommes de toutes races, de toutes langues, et de toutes religions, firent du bon travail pendant quinze mois, de Givenchy-lès-la-Bassée à Festubert, et dit que les glorieux morts , rappellent à ceux qui survivent leur devoir de loyauté.

Le maharadjah de Kapurthala, après avoir remercié l'Imperial War Graves Commission de la création du monument, dit que son pays n’a pas de raison plus grande d’être fier que celle d’avoir servi la grande cause.

Il cite quelques détails inédits de l’organisation de l’armée des Indes, loue le sacrifice de ceux qui sont morts, et il termine ainsi : « Vaillante fut leur vie, que douce leur soit la paix par-delà les tombes ».

Monsieur le Maréchal Foch Le Maréchal Foch rappelle ensuite que les troupes des Indes ont servi sur tous les fronts. Il retraça leur valeur et dit la première victoire de l’armée britannique : la reprise de Neuve-Chapelle est pour beaucoup leur œuvre. Après avoir évoqué quelques-uns des hauts faits des troupes indigènes, il assure que la France entourera de pieuse reconnaissance la mémoire de ceux qui ont fait le premier pas de la délivrance. Le discours du maréchal Foch est vivement applaudi.

M. Léon Perrier. Le ministre français des colonies, M. Léon Perrier, monte à la tribune. Il adresse au nom du Gouvernement français des remerciements à ceux qui créèrent la belle œuvre qu’on inaugure ; il apporte à l’armée anglaise et aux représentants de l’armée des Indes, le tribut de reconnaissance et d’admiration de la France toute entière. « Notre pays, dit-il, n’oubliera jamais que cette armée est venue des frontières de l’Inde dans les plaines d’Artois, ajouter à ses titres de gloire les batailles de la Bassée, de Neuve-Chapelle et de Richebourg. Dans cette guerre, où les peuples libres s’affrontaient aux puissances de domination, quelle fierté aux milieux de nos angoisses, de voir accourir vers nous de toutes les parties de la terre, les hommes et les peuples ». Le ministre dit encore que le monument restera pour attester notre commun sacrifice et rendre ainsi impérissable une union dont dépendent la paix et la civilisation.

Lord Birkenhead. Le field marshal Jacob invite alors le secrétaire d’État pour l’Inde à dévoiler le mémorial. En un magnifique discours, il fait l’éloge de ceux qui ont tout donné pour la gloire de leur pays, n’ayant rien de plus à offrir que leur vie. « Ceux que nous célébrons, dit-il, ont souffert noblement de trois manières. Des milliers de milles les séparaient de leur propre pays, ils combattaient au milieu de peuples qu’ils ne comprenaient pas toujours et pour une civilisation qui n’était pas la leur. Ils combattaient dans un climat auquel ils n’étaient pas habitués, climat qui leur devenait un ennemi de plus et non le moindre. Ceux qui sont morts combattaient dans une querelle dont les raisons échappaient à leur compréhension. Les Spartiates aux Thermopyles n’offraient pas leur vie pour une cause obscure. Combien de très humbles soldats pensaient au village lointain, tranquille, sans menace, riant au soleil brûlant et se demandant pour quelle insaisissable raison, une divinité inconnue les avait jetés dans cette fournaise. Comme les héros des Légions romaines, ils furent loyaux jusqu'à la mort, ils avaient accepté un devoir, cela suffisait. On ne pouvait pas leur en dire plus, c’est que rien de plus n’avait besoin d’être dit. » Lord Birkenhead fait alors tomber les voiles qui recouvraient la plaque pendant que les bugles de l’armée britannique sonnent le Last Post. »


Les personnalités à l'inauguration (de gauche à droite) : Léon Perrier, maréchal Foch, Lord Birkenhead, Maharajah de Kapurthala

Le mémorial

  • Les noms inscrits sur le mémorial sont classés par unités. Dans une unité par grade, et dans le grade par ordre alphabétique. Ils sont 4.847.

En l'honneur de l'armée de l'Inde qui a combattu en France et en Belgique, 1914-1918, et pour perpétuer le souvenir de ses morts aux tombes inconnues dont les noms sont ici gravés.

« India 1914-1918

To the honour of the army of india which fought in France and Belgium, 1914-1918, and in perpetual remembrance of those of their dead whose names are here recorded and who have known grave

1939-1945 In honour of these soldiers who died in captivity in North-West Europe and whose mortal remains were committed to fire »


  • Sur la colonne entourée de deux tigres, l'inscription God is one his is the victory en anglais (Dieu est Un, Il est la victoire)[2]. On trouve ensuite des textes en différentes langues des Indes :
    • Urdu (ou Ourdou, langue du Nord de l'Inde actuelle dit Hindoustan jusqu'en 1947, limité au Sud par les monts Vindhya, langue d'ailleurs commune avec le Pakistan actuel dont c'est aussi la langue officielle) ;
    • Un texte sanskrit écrit en caractères dévanâgari. Le texte se lit: Om bhagavaté namah, il signifie : Om, Salutation au Seigneur[3].
    • Un texte en script gurumukhi (en usage dans la communauté sikh. Normalement la langue est du Penjabi) : O Shî vahigurû jî Kî Fataha qui signifie : Au Seigneur (vahiguru) est la victoire (Fataha) (forme traditionnelle de salutation chez les Sikhs)[4].


  • En 1964, on ajouta un panneau de bronze sur lequel figurent les noms de 206 soldats dont les tombes situaient à Zehrensdorf (Allemagne de l'Est) ne pouvaient être conservées.

« À la mémoire des ces hommes qui moururent en captivité et furent enterrés à Zehrensdorf près de Berlin. »

La plaque inaugurée en 1964
  • Le mémorial indique les lieux d'engagements des soldats de l'armée de l'Inde :


La Bassée 1914 Messines 1914 Armentières 1914
Ypres 1914-1915 Gheluvelt Festubert 1914-1915
Givenchy 1914 Neuve-Chapelle Saint-Julien
Aubers Loos Somme 1916
Bazentin Delville Wood Flers-Courcelette
Morval Cambrai 1917

Les médaillons symboliques

L'ensemble de quinze médaillons symboliques

Sur le mur d'enceinte intérieur (côté tigres), on trouve un ensemble de quinze médaillons (cet ensemble est présent à deux endroits différents). Ces médaillons représentent la flore, la faune et les symboles typiques des Indes (le mot Inde est utilisé ici dans la signification plus globale des Indes, celle de l'après première guerre mondiale).


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à définir (symbole britannique?) à définir (symbole britannique?) Le tigre des Indes ou le lion de Flandres Symbole des rois tamouls (Chéras pour l'arc et Pândyas pour le poisson[5]) à définir
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L'arbre bodhi sous lequel Gautama a eu l'Illumination et est ainsi devenu le Bouddha (l'Éveillé) Roue de la Loi (dans une forme stylisée) Rosace (fleur de lotus) typiquement indienne Roue de la Loi (le premier sermon du Bouddha à Bénarès est symbolisé par le lancement de la Roue de la Loi Dhamma bouddhique) Paon, oiseau symbole de l'Inde par excellence
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Serpents enlacés (symbole de pluie, de fertilité et d'abondance en Inde) Rhinocéros (animal symbolique de l'Inde trouvé en abondance, en voie de disparition au XXe siècle) Dromadaire (symbolisant aussi l'Inde), animal de transport, de courrier et d'armée jusqu'au XVIIIe siècle à définir Éléphant caparaçonné, symbolisant l'Inde, très souvent décrit, gravé et sculpté en Inde

Galerie

Protection

Le site a été inscrit au titre des Monuments historiques dans le cadre de la thématique Grande Guerre (septembre 2017).

Bibliographie

  • Benoît Blanc (2009), « L'Hôpital militaire indien de Montreuil-sur-Mer », dans La Violette hors-série n° 14, Montreuil-sur-Mer au temps de la Grande Guerre, p.  88-92
  • Douglas Gressieux, Les troupes indiennes en France 1914-1918, Alan Sutton, 2007, 240 pages.
  • Les combattants des mille et une nuits. Les indiens dans le Pays de l'Alloeu et dans le Nord de la France, Association l’Alleu terre de batailles, 2005, 50 pages.

Sources

  • Pour l'interprétation des médaillons du mémorial et l'explication sur les écritures indiennes, remerciement à Monsieur Gobalakichenane, président de l'association du Cercle Culturel des Pondichériens

Liens internes

Liens externes

Notes

  1. Le mémorial se situe bien à Richebourg et non à Neuve-Chapelle. Néanmoins, il est régulièrement désigné sous le nom de mémorial indien de Neuve-Chapelle.
  2. Cette notion est typique de l'ancienne culture indienne, qui affirme l'unité du Divin quels que soient ses noms et ses formes ; c'est Lui qui est la source de toute victoire, Il est essentiellement un mouvement victorieux dans sa manifestation. (Précision apportée par Jean-Yves Lung)
  3. Le fait que la phrase commence par Om reflète qu'il s'agit d'un mantra, d'une invocation, c'est pour cela qu'elle est formulée en sanskrit, langue sacrée de l'Inde (Transcription et précision par Jean-Yves Lung).
  4. Translittération et traduction par Jean-Yves Lung
  5. Au lieu du deuxième poisson, on aurait dû mettre un tigre, symbole des Chôlas qui constituent ainsi, avec les deux premiers, les trois grandes dynasties tamoules du Tamilnadu antique.
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