Nempont-Saint-Firmin
Nempont-Saint-Firmin | |
---|---|
Administration | |
Arrondissement | de Montreuil-sur-Mer |
Canton | Canton de Berck |
Ancien canton | Ancien canton de Montreuil |
Code Insee | 62602 |
Code postal | 62180 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Montreuillois |
Statistiques | |
Population | 192 hab. |
Superficie | 4,48 km2 |
Densité | 43 hab. par km2 |
Autres | |
Site web | Pas de site officiel |
Cadastre | 1810 : Tableau d'assemblage |
Sommaire
Territoire
Toponymie
Formes anciennes du nom de la commune [1] : Nantispons super fluvium Alteia (IX siècle (Acta SS., Julii v, p. 283 c ; mirac. sancti Wandregisili), Nempons, 1095 (Gaignères, t. II, folio 9), Nempotei, 1127 (Dom Bétencourt, Cartulaire d’Auchy, p. 50), Nuempont, vers 1142 (pt cart. de Dommartin, folio 17 recto), Nenpunt, 1167 (Abbaye de Saint-André-au-Bois), Nemponth, 1169 (Abbaye de Saint-Josse-au-Bois), Nenpont, 1198 (Rodière, prieuré de Maintenay, p. 301), Nempont versus Monsterolum, 1250 (Cartulaire de Saint-André-au-Bois, folio 334), Nempont, 1256 (Cartulaire de Dommartin, folio 67 b verso), Nenpont devers Monstruel, 1260 (chartes du Val, B. 34, n° 10), Nampont-Saint-Fremin, 1301 (Darsy, pouillé, p. 199), Nempont-la-Fraternité, 1793 (loi de brumaire an II) [2].
Cadre administratif en 1789
Nempont-Saint-Firmin, en 1789, faisait partie du bailliage de Waben et suivait la coutume de Ponthieu. Son église paroissiale, diocèse d'Amiens, doyenné de Montreuil-sur-Mer, était consacrée à saint Firmin ; l'abbé de Saint-Josse-sur-Mer présentait à la cure [3].
Géographie
Cours d'eau traversant la commune : l'Authie, le Canal de Fresnes. Le cours de l'Authie est à cet endroit inscrit Natura 2000 (pSIC avril 2002) au titre des "19 prairies et marais tourbeux de la basse vallée de l'Authie" (SPN n° 492).
Les marais, le Pelliot [4]
La partie Sud-Ouest du village descend en pente douce le long du chemin du Pouillon jusqu'aux marais et à l'Authie. Ces territoires très humides sont baignés de marais qui donnent une platitude au paysage rompue seulement par quelques rideaux d'arbres vers le Pelliot. Au Nord-Est du chemin du Pouillon, des champs s'élèvent doucement le long de la colline sur laquelle est bâtie une partie du village ancien. Ce modeste promontoire est séparé de la colline abritant Noyelle par une zone de marais et d'étangs appelée le Warnier[5]. Au Sud et à l'Est, s'étire une vaste étendue plate baignée par l'Authie et des marais. L'œil embrasse la vallée jusqu'à la maison-forte de Nampont-Saint-Martin dont la silhouette émerge derrière les quelques bosquets qui garnissent les parcelles. Un golf a été aménagé sur les territoires de Nempont-Saint-Firmin et Nampont-Saint-Martin (lieux-dits Le Pelliot et La Galliote) qui accentue l'horizontalité du paysage.
Le marais du Warnier est classé ZNIEFF de type I, tout comme le Marais de Tigny-Noyelle qui le borde au Sud.
La place publique[6]
La place rectangulaire est constituée d'un terre-plein central bordé par la rue de la mairie et la ruelle de la place. Des tilleuls bordent trois de ses côtés. L'extrémité Est de la place est occupée par une chapelle en béton. Autour de la place s'organisent les bâtiments publics : l'église, le presbytère, la remise abritant la pompe à incendie, la mairie et l'école. Aucun des bâtiments qui bordent la place n'est antérieur à la seconde moitié du XIXe siècle. En effet, c'est à cette époque que la vocation définitivement publique de l'ensemble s'est dessinée. L'église a été édifiée en 1861, le presbytère et le bâtiment abritant la pompe à incendie en 1867-1871, la mairie a probablement été construite dans des dates proches de l'école voisine (1883-1889). Les maisons les plus anciennes de la place sont également apparues à cette période (n° 2, ruelle de la République, n° 7 rue de l'église). Sur l'Atlas Trudaine (1745-1780), n'apparaissent que l'ancienne église, à l'emplacement de la nouvelle, et un autre bâtiment, peut-être l'ancien presbytère auquel a succédé sur le même lieu le nouveau logis paroissial. La chapelle a probablement été construite dans le second quart du XXe siècle. Un des rares exemples de places au cœur de village, située à proximité des lieux de pouvoir : église et mairie[7].
La RD 901 et le pont Saint-Firmin [8]
La limite méridionale de Nempont-Saint-Firmin est matérialisée par le pont enjambant l'Authie et séparant le village de sa voisine Nempont-Saint-Martin. Des peupliers bordent le cours assez étroit de l'Authie. Sur le pont, passe la RD 901 qui traverse le village selon un axe Nord-Sud. Au loin, la position dominante de l'église traduit l'implantation d'une partie du village sur une éminence. Le niveau de la RD 901 monte depuis le pont jusqu'à quelques dizaines de mètres après son croisement avec la rue de la mairie, avant de descendre légèrement jusqu'à la sortie Nord du bourg. Le tissu urbain est assez dense du pont jusqu'à la rue du Warnier, puis au niveau des croisements avec la ruelle de la place et la rue de la mairie, mais se relâche quelque peu vers la sortie Nord de la ville. Les maisons sont implantées majoritairement parallèlement le long de la voie, avec parfois un léger retrait d'alignement. Les remises associées à ces habitations sont installées généralement perpendiculairement à la RD 901, sur laquelle un de leurs pignon est aligné. Bien qu'issus de deux foyers de peuplement distincts, les deux Nempont sont étroitement liées par une localisation commune de part et d'autre de l'Authie. Le pont reliant les deux villages était à l'époque médiévale doté d'un corps de garde à péage, dont témoigne probablement une ordonnance de Charles V de 1364. Nempont-Saint-Firmin s'est développée presque essentiellement le long de l'ancienne route royale de Paris à Calais, devenue la RN 1 puis la RD 901. D'après l'Atlas Trudaine (1745-1780), seule la portion de la route s'étendant de l'actuel calvaire dressé non loin du pont à la rue de la mairie était au XVIIIe siècle bordée d'habitations. L'église et le manoir du chemin du Pouillon étaient assez isolés du reste de l'implantation humaine. L'autre partie de la route, de la rue de la mairie à la sortie Nord de la commune, a connu un fort développement dans le courant du XIXe siècle. Le goudronnage de la voie et l'installation des trottoirs au XXe siècle ont altéré les proportions de bon nombre de façades, grignotant les soubassements qui suivent le dénivelé naturel de la route[9].
Histoire
Selon Roger Rodière, l’étymologie du nom de Nempont signifie « pont du bois » car le pont construit à cet endroit pour traverser l’Authie conduisait à la forêt de Crécy. Pour d’autres auteurs, Nempont tire son nom de « Mittispons », de « Nemeto » signifiant sanctuaire et de « Pons » (pont). La tradition rapporte que saint Firmin fonde un oratoire à cet endroit en l’an 346. L’église de la paroisse est d’ailleurs placée sous sa protection, comme le rappelle une inscription surmontant le portail : « SUB INVOCATIONE Sti FIRMINI HOC TEMPLUM FUIT REAEDIFICATUM ADMDCCCLVI ». L’histoire de Nempont-Saint-Firmin est étroitement liée à celle de Nampont-Saint-Martin, commune située sur la rive opposée, dans le Département de la Somme. Rien n’indique que les deux villages formaient à l’origine une seule agglomération. Le point de franchissement sur l’Authie a vraisemblablement généré deux sites de peuplement distincts établis sur chaque rive. Au XIIe siècle, les deux villages constituent deux paroisses et deux seigneuries. En 1541, Nempont est mentionné dans des titres de famille sous le nom de Nempont Saint Fremin. Le village était également appelé « Nempont de cy » ou « de Chy », par opposition à « Nampont de là », également nommé Nampont-Ponthieu.
Patrimoine
Habitat
- La maison 11 RD 901
- La maison 24 RD 901
- La maison 25 RD 901
- La maison 27 RD 901
- La maison 28 RD 901
- La ferme 31 RD 901
- La maison 35 RD 901
- La maison 46 RD 901
- La maison rue de la Vieille grande route
- Le presbytère ancien, 4 rue de la mairie
- La maison 2 rue de la mairie
- La maison 5 rue de l'église
- La maison 7 rue de l'église
- La maison 2 ruelle de la place
- La ferme 13 rue du Warnier
- La ferme 34 rue du Warnier
- La maison 15 rue du Warnier
- La maison chemin du Pouillon
- Le manoir du chemin du Pouillon
Patrimoine religieux
Les calvaires :
- Calvaire situé entre le n° 36 et le n° 40 sur la RD 901. Le calvaire est placé au centre d'un enclos en maçonnerie de briques et de mœllons de craie enduite, dont l'un des côtés s'ouvre sur la RD 901. La croix en béton peint, dont les arêtes présentent des chanfreins, porte le Christ et le titulus, tous deux en métal. Il date du 1er quart du XXe siècle.
- Calvaire dressé au carrefour de la RD 910 et de la RD 119. Il repose sur une base octogonale en ciment. La croix en béton armé a été couverte de galets. Ses bras de section circulaire portent un christ en métal surmonté du titulus. Il date du milieu du XXe siècle.
- Calvaire situé impasse du marais. Sise sur un modeste support de ciment, cette croix de chemin sur laquelle est fixé un Christ en métal peint est en béton armé. Un titulus de métal surmonte le Christ. Au pied du calvaire, un médaillon en béton présentant des traces d'enduit blanc a été déposé. Il s'agit d'un personnage de profil et coiffé d'un bonnet d'où s'échappent quelques mèches de cheveux. Il date de la 1ère moitié du XXe siècle. Peut-être ce calvaire est-il venu remplacer celui mentionné par Roger Rodière en 1886, un calvaire en bois tombant en ruine sur le lieudit La Jumelle, probablement dans le premier quart du XXe siècle[10].
Patrimoine éducatif
- L'école
Patrimoine commémoratif
Infrastructures et équipements
Des hommes et des femmes
Les maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
en cours | Thierry Poillet | |||
Christine Lautrou | ||||
[1983] | Hubert Vilain | Agriculteur | ||
[1971][11] | Émile Lecorbeiller | Cultivateur | ||
Novembre 1959 | Alfred Gauduin | |||
1959 | Raoul Gatoux | |||
[1953][12] | [1959] | Joseph Jacquart | ||
[1935] | Adrien Rohaut | RG | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Les adjoints au maire
- 1953 [13] : Roland Génisson.
- 1959 [14] : Alfred Gauduin.
- 1971 [15] : Charles Hue.
- 1983 [16] : Charles Hue, Aimé Margollé.
Les natifs de Nempont-Saint-Firmin décorés de la Légion d'Honneur
Autres personnages
- Daniel Leconte (exploitant agricole)
Galerie photo
Notes et liens
Bibliographie
- Gérard Bacquet : Le Ponthieu, 1992, 535 p.
- Albert Leroy : Les vieilles fermes du Pays de Montreuil, 1972, tome 1, 271 p.
- Jean-Louis Marpillat : Des "nouvelles" de Nempont-Saint-Firmin, La Violette, n° 13, 2008, p. 76-81
- Philippe Valcq : Les moulins du Pays de Montreuil, 1981, 166 p.
Notes
- ↑ Présentation de la forme ancienne du nom de la commune : Graphie ancienne, année de la mention, source dans laquelle apparaît la mention.
- ↑ Auguste comte de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, 1907 Page 272
- ↑ Auguste comte de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, 1907 Page 272
- ↑ Communauté de communes du Montreuillois / GRAHAL (mission de recensement du patrimoine architectural, urbain, paysager) 2007-2009.
- ↑ Roger Rodière, Notices archéologiques sur les Monuments religieux des Environs de Montreuil-sur-Mer, 1886, t.VI, p. 76. Selon Rodière, Warnier signifierait "grenier", en raison des champs très fertiles qui composaient cette zone à la fin du XIXe siècle et qui devaient sans doute profiter de la proximité des marais.
- ↑ Communauté de communes du Montreuillois / GRAHAL (mission de recensement du patrimoine architectural, urbain, paysager) 2007-2009.
- ↑ Arras, Archives départementales du Pas-de-Calais, 2 O 11341 ; Trudaine et Perronnet (sous la direction de), "Carte de la route d'Angleterre traversant la généralité de Picardie depuis Amiens passant par Abbeville, Montreuil, Boulogne, Calais et finissant aux limites de la Flandre peu en deçà de Gravelinnes (...)", s.d. (1745-1780), Paris, Archives nationales, N.IV. Somme 12, pièce 48.
- ↑ Communauté de communes du Montreuillois / GRAHAL (mission de recensement du patrimoine architectural, urbain, paysager) 2007-2009.
- ↑ Trudaine et Perronnet (sous la direction de), "Carte de la route d'Angleterre traversant la généralité de Picardie depuis Amiens passant par Abbeville, Montreuil, Boulogne, Calais et finissant aux limites de la Flandre peu en deçà de Gravelinnes (...)", s.d. (1745-1780), Paris, Archives nationales, N.IV. ; Roger Rodière, Notices archéologiques sur les Monuments religieux des Environs de Montreuil-sur-Mer, 1886, t.VI, p. 68.
- ↑ Roger Rodière, Notices archéologiques sur les Monuments religieux des Environs de Montreuil-sur-Mer, 1886, t.VI, p. 76.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais et Bulletin d'informations administratives. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1971.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial du 5 août 1953. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1953.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial du 5 août 1953. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1953.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais. Numéro spécial. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1959.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais et Bulletin d'informations administratives. Tableau nominatif des maires et adjoints du département du Pas-de-Calais élus en 1971.
- ↑ Recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais de 1983. Tableau nominatif des maires et adjoints élus suite au renouvellement général des conseils municipaux des 6 et 13 mars 1983.