Poudrerie d'Esquerdes

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C'est en 1686 que la poudrerie d'Esquerdes commence ses activités sous le nom de Régie Royale des Poudres et Salpêtres avec la transformation de moulins antérieurs appartenant à un certain Joëts afin de se procurer l'énergie nécessaire à l'activité. Ce site est ainsi une des plus anciennes industries de la région.
François Berthelot, commissaire général des poudres et salpêtres, rattaché au ministre de la guerre Louvois, est chargé de lancer cette nouvelle activité stratégique pour les armées de Louis XIV, alors que ce dernier venait de prendre Saint-Omer. Pendant plus d'un siècle, la poudrerie reste telle qu'elle était à ses débuts. En 1800, on estime que l'ensemble ne dépasse pas les 3 hectares. Mais 25 ans plus tard, un premier essor à l'entreprise est donné, portant la superficie de 3 à 9 hectares. L'activité se déploît et prend de l'importance. Des terrains limitrophes sont achetés et la manufacture se développe, attirant la main d'oeuvre.
A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, sous l'effet de l'essor industriel, puis de la guerre de 1870, la fabrique se modernise et se mécanise. Une papeterie toute proche est rachetée et on raccorde le site au chemin de fer.
En 1890, près de 200 personnes travaillent dans l'usine. Même si elle appartient entièrement au ministère de la guerre, l'ensemble du personnel est composé de civils, bénéficiant du statut de fonctionnaire. De nouvelles activités liées au travail de la poudre font leur apparition : explosifs nitratés antigrisouteux, mélinite (trinitrophenol)... En 1900, le site couvre une superficie de 34 hectares. Les bâtiments sont de petite taille, bien espacés avec un minimum de 50 mètres, demandant un nombre limité d'ouvriers, à cause de la nature de ce qui est produit.
Située près du front pendant la première guerre mondiale, la poudrerie d'Esquerdes participe à plein rendement à l'effort de guerre et est un point stratégique du dispositif allié.
Le site ferme ses portes en 1970. Ce n'est que près de trente ans plus tard que l'usine est rénovée après que la mairie en a pris possession en 1995.

Bibliographie

  • Daniel Mutez, "La poudrerie d'Esquerdes : trois siècles d'histoire", Bulletin historique du Haut-Pays n° 48, Comité d'histoire du Haut-Pays, 1994.
  • La Poudrerie d'Esquerdes : des techniques et des hommes,