Raymond Maënhaut

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Raymond Maenhaut est né à Vermelles le 12 mars 1924. Après de solides études primaires, il est lycéen à Saint-Omer, puis au Lycée Henry IV de Paris où il prépare l'école nationale de la France d'Outre-Mer. On est alors en 1943 et c'est dans cette école qu'il entre dans le résistance. Il fait partie du groupe Liberté, organe de protection d'un réseau de Londres Velites Thermopyles. Il participe au sein de ce groupe à la sécurité des messagers de Londres et organise les relais d'évacuation des agents brûlés vers les maquis des Haute-Corrèze. Par ailleurs, avec ses camarades, il participe à un entraînement très poussé, dans le but de la Libération.

Le 6 juin 1944, au moment du débarquement, le groupe reçoit l'ordre de gagner les maquis corréziens. Il part le lendemain et gagne la Sologne où ils sont hébergés à la ferme du By. Mais ce que l'on ne sait pas, c'est que les activités et les mouvements de ce groupe sont connus depuis près de six mois des Allemands du fait d'un traître, André P. , agent secret de la Gestapo. Le soir du 9 juin, Raymond Maënhaut se trouve ainsi en compagnie de vingt-neuf autres camarades à la ferme du By, commune de la Ferté-Saint-Aubin. Déjà dans l'après-midi, le groupe a été alerté par l'arrivée d'un civil français dont l'attitude a paru suspecte.

Au petit matin du 10 juin, les jeunes gens sont brutalement tirés du sommeil par l'individu de la veille, accompagné de deux miliciens (les miliciens sont des Français collaborant avec l’ennemi) et d'une douzaine d'Allemands. pas moyen de se défendre ! Les jeunes maquisards n'ayant pas été armés.

Vers huit heures 30, ordre est donné aux étudiants de jeter leurs papiers et objets personnels dans la cour, pour y mettre le feu. Et les Allemands emmènent un premier groupe à sept cents mètres de la ferme. Sous une pluie fine, les mains attachées derrière le dos, ils cheminent deux par deux. Impossible de fuir. Ils sont ainsi poussés vers une sapinière où on les massacre six par six. L'un d'eux, Lucien Schmandt, sortira miraculeusement indemne de la fusillade et pourra raconter cette triste épopée.

Le sous-lieutenant Raymond Maenhaut recevra la Légion d'Honneur à titre posthume .


Lien interne

Sources

  • René Lesage, Notes généalogiques sur la famille Lesage-Maenhaut, Comité d'histoire du Haut-Pays, 1980
  • L. Schmand, J'ai été fusillé
  • G. L'Hebrier-Montagnon, La couronne t'attend . Chapitre : le massacre des innocents , pp 67- 87, 1er trimestre 1946
  • M. Junot, La libération du Loiret, p 16
  • Raymond Aron, Histoire de l'Épuration , p 561, 1967