Église Saint-André d'Hucqueliers

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Église Saint-André d'Hucqueliers
Hucqueliers église 1.jpg
Informations
Dédicace saint André
Dates de construction XVe, XIXe siècles
Particularités
Classement
Accessibilité fermée au public


Descriptif et historique

L’église Saint-André d'Hucqueliers s’élève sur les hauteurs, à l’écart du cœur de bourg. Ses murs de craie se dressent sur un soubassement associant des blocs de grès et des silex disposés en damier irrégulier. Elle se compose d’une nef prolongée par un chœur et doublée au nord d’un collatéral terminé par une chapelle. Selon l’historien Roger Rodière, l’église présentait à l’origine un plan à trois vaisseaux.

Au XIXe siècle, l’église Saint-André est menacée de démolition à cause de sa position excentrée. Dans un rapport alarmant sur l’état de l’édifice, l’architecte Émile Lavezarri indique qu’elle ne peut être restaurée « sans dépenses considérables de terrassement et murs de soutènement », et préconise de la reconstruire sur un site plus accessible. En novembre 1861, le conseil municipal se prononce en faveur de la reconstruction dans un budget n’excédant pas 45 000 francs. La démolition n’est toutefois pas programmée. Quelques années plus tard, en 1884, le doyen Véniel laisse une somme de 6 000 francs dans le but d’édifier une nouvelle église « plus centrale, plus abordable ». Son successeur Auguste Delbecq mobilise une partie de cette somme pour acheter un terrain sur la place, face à l’hôtel de ville, qu’il lègue à la fabrique. Nommé en 1888, le curé Holiez abandonne le projet, vraisemblablement dissuadé par des personnes influentes de la rue l’Église. En 1889, une souscription de 4 000 francs, fruit de dons de 61 souscripteurs, permet d’embellir le chœur. Mais dès l’année suivante, le conseil de fabrique attire l’attention du conseil municipal sur l’état de délabrement général de l’église. En avril 1891, un bilan sanitaire est envoyé au préfet qui met en demeure le conseil de délibérer sur cette question. Clovis Normand, architecte hesdinois, est sollicité pour un projet de restauration l’année suivante.

Le chantier démarre en 1894. Trois fenêtres sont percées dans le mur sud, sur le modèle des baies à remplage flamboyant de la façade nord. Les soubassements sont rejointoyés, les parements extérieurs largement repris, notamment sur le pignon, et les couvertures intégralement restaurées. Les travaux de sculpture sont réalisés par Jean-Marie Morel, artisan de Bernieulles qui œuvre également à Preures, Widehem ou Cormont. Auguste Vasseur, entrepreneur de Samer, a en charge la rénovation de la toiture. Le coût total de cette campagne de travaux s’élève à 11 823 francs. Ils sont financés par la vente de la succession du doyen Veniel, par des souscriptions, et des aides du Département et de l’État de 500 et 2 000 francs.

Galerie

Sources et bibliographie