Église Saint-Martin de Hubersent : Différence entre versions
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Version du 4 janvier 2012 à 17:15
Située sur les hauteurs du village, l’église est placée sous le vocable de saint Martin. Elle faisait face à un château détruit au XVIe siècle et dont quelques vestiges subsistent dans une ferme. La paroisse dépend de Cormont jusqu’à la date de 1802, où elle est érigée en cure.
L’édifice se compose d’une nef en grès élevée en 1857 et d’un chœur du XVIe siècle construit en craie. Sur le chevet, des noms gravés accompagnés de dates confirment l’ancienneté de la construction. On trouve notamment le nom de F.WAEE suivi de la date 1744. Ces graffiti rappellent une tradition ancienne. Les personnes qui étaient enterrés dans la fosse commune faute de moyens faisaient graver leur nom sur l’église afin que Dieu leur accorde le salut de leur âme. La tour carrée abrite une cloche datant de 1628, classée en 1943 au titre des monuments historiques. La voûte du chœur forme trois travées d’ogives qui reposent sur des culs de lampe représentant les saints honorés dans la paroisse. Saint Pierre est ici reconnaissable à sa clef. Saint Paul est accompagné de l’épée de sa décollation. Sainte Barbe est représentée avec la tour symbolisant sa captivité. Un quatrième support porte l’effigie de Notre Dame de Pitié. Les clefs de voûte sont aussi le support d’éléments sculptés. On reconnaît l’Agneau Pascal, saint Martin donnant son manteau, sainte Austreberthe avec son loup, et les armes d’Hugues de Melun et de Jeanne de Hornes, seigneurs d’Hubersent, mariés au début du XVIe siècle. La présence de ces armoiries permet de situer la construction du chœur entre 1495, date du mariage, et 1524 et 1534, dates du décès des époux. La présence des armes des seigneurs dans les églises est une pratique courante dans la région du XVe au XVIIe siècle. Elles sont la preuve de leur participation à la construction, la restauration ou l’embellissement des édifices.
L’église Saint-Martin conserve une grande statue en bois de saint Jean l’évangéliste du XVIIIe siècle. Sous la Révolution, le dos de cette statue a été creusé pour servir de mangeoire aux porcs afin d’échapper au vandalisme révolutionnaire.
