Église Saint-Pierre de Créquy

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher
Église Saint-Pierre de Créquy
Créquy église2.jpg
Informations
Dédicace saint Pierre
Dates de construction XVIIe, XIXe siècle
Particularités
Classement
Accessibilité ouverte au public en juillet et août


Descriptif

Les parties les plus anciennes de l'édifice ne remontent guère au-delà du XVIIe siècle. Chœur et transept ont été respectivement rebâtis en 1870 et 1876, dans le style néogothique à la mode fin XIXe.

La nef et le clocher

La nef, érigée en pierre blanche sur un solin en silex réparé en briques, est percée sur chaque face de trois fenêtres simples, en plein cintre. Au sud, elles ont été refaites au XIXe siècle, mais au nord elles datent encore du XVIIIe siècle. Le contrefort séparant les première et deuxième travées sud a été élargi de façon à y aménager une entrée latérale, dont l'archivolte est en plein cintre également. Le pignon occidental de la nef est appuyé de trois contreforts droits en brique dont celui central beaucoup plus large et épais s'élève jusqu'à la base du clocher qu'il vient soutenir. Assis sur le pignon, le clocher en charpente et ardoise de plan carré est percé d'abat-sons et porte une fine flèche octogonale. On remarque une pierre saillante sur le premier contrefort de la nef à gauche, qui a dû porter les armoiries des seigneurs du lieu.

La nef est couverte d'un plafonnage en berceau orné de nervures en plâtre qui reposent sur de faux pilastres engagés. Celles-ci forment quatre travées qui ne correspondent pas avec les travées formées par les fenêtres. Une tribune en bois occupe le pignon ouest de la nef. Le mur sud semble pencher étrangement vers l'extérieur.

Le transept

Un transept sépare la nef du chœur, formant des chapelles percées au nord et au sud d'une fenêtre en plein cintre, ternée, à meneaux de pierre, et dont la partie supérieure présente une rosace en quintefeuille. Un larmier en plein cintre à retours horizontaux protège les baies des eaux pluviales. Au-dessus un cartouche millésimé rappelle la date de construction du transept : 1876. Les chapelles sont couvertes d'une toiture en bâtière aux pentes adoucies, en ardoise. Le mur ouest du transept est lui en brique.

Une grande arcade surbaissée ouvre la nef sur le transept. Le transept et le chœur sont couverts du même plafonnage que la nef aux nervures en plâtre dessinant des croisées.

Le chœur et les sacristies

De même hauteur que la nef, le chœur possède une travée et un chevet à trois pans. Érigé en pierre comme le reste de l'édifice, ses contreforts ont été rétablis en brique. Le pan axial est percé d'une rosace à meneaux de pierre, tandis que les pans latéraux présentent une fenêtre géminée en plein cintre à meneaux et quatre-feuille dans leur partie sommitale. Les murs intérieurs du chœur sont couverts de lambris sur leur partie basse.

Deux sacristies en brique ont été bâties dans chaque angle entre chœur et transept. De plan carré, elles sont couvertes d'une toiture à trois pans en ardoise, dotée d'une faîtière et d'un épi de faîtage. La fenêtre de la sacristie ouverte au sud est dotée d'une toiture formant un fronton.

Historique

Il est surprenant que la famille de Créquy n'ait pas doté son fief éponyme d'une église aussi belle que celles qu'elle fit ériger à Fressin ou Douriez. Il ne reste rien de l'édifice des origines et la partie la plus ancienne demeure le portail daté du XVIIe siècle, qui a échappé à la réfection du mur sud fin XIXe. Un cadran solaire (à la mode au XVIIe) surmontait le portail d'après Roger Rodière. Une gouache d'Adrien de Montigny pour le duc de Croÿ montre une église vers 1610 formée d'un chœur accolé à une nef plus élevée à quatre travées dont le pignon est percé d'un portail et surmonté d'un campenard à deux cloches. Le transept est une création du XIXe siècle. Les chapelles ont été achevées en 1876, après la reconstruction du chœur en 1870.

Galerie

Sources et bibliographie