Église Sainte-Marguerite d'Ambricourt

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Église Sainte-Marguerite d'Ambricourt
Ambricourt église.jpg
Informations
Dédicace saint Martin
Dates de construction XVIIIe-XIXe siècles
Particularités
Classement Mobilier inscrit en 1976
Accessibilité


L'église Saint-Marguerite d'Ambricourt a été bâtie en pierre et briques du pays, sa nef et son chœur datent du XVIIIe, tandis que son clocher a été reconstruit en 1894. La toiture du clocher a bénéficié d'une restauration en 1975. La cloche date de 1888.

Descriptif

La tour

La tour occidentale est placée en avant-corps de la nef. Intégralement bâtie en briques posées en rangs alternés de boutisse et panneresses, la tour s’élève sur 3 étages, appuyée de deux contreforts diagonaux en façade s’achevant au sommet du premier étage. Son portail est formé de quatre voussures en briques en plein cintre, reposant sur des piédroits de chaque côté. Un cordon de briques debout sépare le rez-de-chaussée du premier niveau. Celui-ci est percé sur ses trois faces de deux meurtrières apportant le jour dans la tour, surmontées d’un larmier droit à retours horizontaux, en briques debout. Une baie circulaire aveugle orne la façade de ce niveau. Le clair-étage, qui abrite une cloche refondue en 1888, est percé de baies géminées à abat-sons, réunies sous un larmier de briques épousant leurs arcs en plein cintre. Un cordon de brique contourne l’ensemble du clair-étage juste au-dessus de l’appui des baies. Les angles forment une pile saillante et les modénatures marquant la naissance de la toiture, ont été maçonnées les faces ouest et sud. Une flèche octogone en charpente et ardoise sur embase carrée couronne la tour.

La nef

Le mur sud de la nef est plus ancien, datant de la fin du XVIIe s. Dans la première travée, le pignon s’élargit pour former ce qui fut un ancien porche, dont l’arcade cintrée est aujourd'hui murée en brique et percée d’une baie simple aussi cintrée. Le reste du mur présente plusieurs remaniements : le solin en grès et silex est surmonté d’une muraille en pierre blanche appuyée d’un contrefort maçonné, tandis que la partie supérieure a été réalisée en rouge-barre ou lardé. Le mur est percé de deux fenêtres dont l’arcade en plein cintre est surmontée de larmiers à moulures prismatiques avec retours horizontaux. La pierre blanche forme un motif harpé de chaque côté des baies. Une corniche en pierre blanche court sous la toiture. À l’intérieur, la nef présente un plafond cintré et des murs badigeonnés.

Le mur nord présente les mêmes caractéristiques, son solin en grès réparé en brique ou silex, supporte un mur en pierre blanche jusque sous l’appui des fenêtres puis en rouge-barre au-dessus. Le mur nord semble postérieur au mur sud, les deux fenêtres cintrées étant dépourvues de larmier et ne présentant pas de motif harpé mais un simple encadrement de pierre. Il semble que les contreforts maçonnés des deux faces de la nef (dont l’un mort une fenêtre face nord) aient été créés a posteriori pour consolider la basse-église.

Le chœur

Le chœur est légèrement moins large et moins élevé que la nef, bâti en pierre blanche sur un solin en grès. Contre la première travée de sa face sud est accolée une sacristie, bâtie en brique, percée d’une fenêtre à linteau droit sans style, entre le mur doxal et un contrefort en pierre réparé en brique dans sa partie supérieure. Les quatre fenêtres latérales et celle axiale sont simples, en arc surbaissé, celui de la deuxième travée nord ayant été réparé en brique et ciment, et une corniche en pierre court sous la toiture. Le chevet à trois pans porte au-dessus de sa fenêtre une pierre millésimée « 1702 ». Sous la fenêtre de la première travée nord un petit portail en cintre surbaissé a été muré.

Le chœur est voûté, en croisée de nervures carrées et d’arcs doubleaux reposant sur des pilastres engagés d’ordre dorique. La clef de voûte est désaxée et les arcades du chevet sont en tiers-point au lieu d’être en plein cintre.

Historique

L'église d'Ambricourt était une annexe de la paroisse d'Azincourt devenue indépendante à partir de la Révolution. Pendant la Révolution, l'église a été vendue pour 15.900 livres le 29 fructidor an VII (1799). La tour est de construction plus récente que la nef et le chœur, elle fut reconstruite de 1890 à 1893. Une pierre saillante millésimée « 1723 », sur sa face sud, présentait l’écu dégradé de la famille des Essarts, dont seul un croissant était encore visible sur l’écusson (les armoiries de la famille étaient « de gueules à trois croissants montants d’or »). Sur la face nord de la tour, un autre écusson avec supports et couronne a aussi été bûché et reste illisible. Ces deux écus ont disparu lors de la reconstruction. L’écusson aux trois croissants de la famille des Essarts avait aussi été découvert sur l’arc triomphal de l’église (entre chœur et nef), du côté de l’épître, par le prêtre et l’instituteur ayant entrepris le blanchiment de l’église en mai 1875, le badigeon humidifié ayant laissé apparaître une pierre noire. L’instituteur, M. Derisbourg, gratta un peu la chaux écaillée et fit apparaître les armoiries : le blason avait été grossièrement exécuté sur un mur peu uni, dégradé par endroits.

Le mobilier

Le maître-autel a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en février 1976.

Les vitraux

Les vitraux de l'église datent du XXe siècle. Ils sont l’œuvre de Largillier (Lille) et de Blanchet Lesage (Paris).

Sources et bibliographie