Armand de Melun

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Armand de Melun[1] est né le 24 septembre 1807, au château de Brumetz, petite commune de l'Aisne. Avec Armand, un jumeau Anatole avec lequel il restera extrêmement lié. Parallèlement à ses études de droit, il s’intéresse à la politique aux questions religieuses et aux idées littéraires. Il va vite découvrir à Paris la misère ouvrière de son temps et prendre conscience des problèmes sociaux et moraux de ce siècle. Il va donc lancer des ouvres à but charitable dans tous les domaines à commencer par les « Amis de l’enfance » pour prendre en charge les orphelins. Puis l’« Oeuvre des apprentis » ; des associations ouvrières... la société de secours mutuel, la société de secours aux blessés, appliquant les idées de Dunan fondateur de la Croix rouge.

Afin de mieux faire passer son message de charité et de progrès social, il se fait élire député en Ille-et-Vilaine en mai 1849.

« J’y serai le représentant des pauvres et des petits et je ne demanderai que pour ceux que personne ne songe à défendre »

Avec son frère Député du Nord, il défendra toute une série de lois sociales concernant entre autres les caisses de retraite, les caisses d’épargne, les monts de piété, les sociétés de secours mutuels, l’éducation et le patronage des jeunes détenus...

Sa carrière de député s’achèvera avec le coup d’état du 2 décembre 1851 qui lui vaudra d’être interné 24 heures avec une partie des députés opposés à Louis Napoléon.

En 1852 il est élu maire de Baugé, petite ville du Maine-et-Loire, et conseiller général de Segré. Baugé, ville où sa tante Anne de Melun, abandonnant titre et fortune fonda un hospice. Il y restera trois ans.

Ce n’est qu’à l’âge de cinquante ans qu’il épousa Marie de Rochemore, dont la mère habitait le château de Bouvelinghem. De cette union, deux enfants, Anne qui ne vivra que deux ans, puis plus tard Joseph, qui mourra à l’âge de 9 ans.

Maire de Bouvelinghem en 1865, il va avec son épouse consacrer son temps son énergie et bien souvent ses deniers personnels à améliorer son village, dont l’école, l’église et les chemins.

En 1876, alors que l’église flambant neuve vient d’être bénie par l’Évêque, un terrible incendie détruit la quasi totalité du village de Bouvelinghem. Armand de Melun, pourtant déjà malade, va rassembler toutes les énergies, les autorités et la charité publique afin de reconstruire les maisons en moins de trois mois. Parti se reposer dans le midi de la France, son état de santé le fait revenir chez lui, mais il meurt près de Paris le 24 juin 1877. Une première messe de funérailles est organisée à Paris, puis une seconde à Bouvelinghem, au retour de son corps, inhumé dans l’église.

Notes

  1. D'après une notice de Thierry Duwicquet, Comité d'histoire du Haut-Pays
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