Blockhaus d'Éperlecques
Le plus grand blockhaus jamais construit par l'organisation allemande Todt, chargée d'ériger l'ensemble des constructions en béton parsemant le Nord de la France et les côtes de la Manche et de l'Atlantique, se situe à Éperlecques.
Niché au coeur de la forêt d'Éperlecques, à flanc de colline, le blockhaus est le maillon essentiel dans le dispositif des armes secrètes d'Hitler pouvant permettre de faire basculer l'issue de la guerre, et est ainsi lié à la Coupole toute proche.
Au détour d'un sentier, après avoir arpenté un petit chemin boisé, on découvre l'imposant blockhaus, pourtant à peine visible d'Éperlecques ou de la route qui mène à l'édifice. L'énorme masse de béton qui frappe l'oeil du visiteur couvre quasiment un hectare. L'édifice est gigantesque et pourtant, ce n'est qu'un tiers de ce qui était initialement prévu par l'organisation nazie.
Par rapport aux blockhaus du Mur de l'Atlantique hérissés de canons et mitrailleuses et qui n'ont qu'une vocation défensive des côtes, le site d'Éperlecques est en fait une véritable usine protégée par une imposante masse de béton.
Le 27 août 1943, des bombardiers américains détruisent le blockhaus. Dès lors, le pouvoir nazi décide de lancer un nouveau programme de construction d'un bunker souterrain à Wizernes, sur le site d'une ancienne carrière.
Le blockhaus est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 26 septembre 1985.