Chapelle à Jésus-Flagellé de Fressin

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Chapelle à Jésus-Flagellé de Fressin
Fressin Chapelle à Jésus flagellé.JPG
Informations
Dédicace Jésus Flagellé
Dates de construction (1825) ; 1878
Particularités ancien lieu de pèlerinage et de messes
Classement
Accessibilité privée


La Chapelle dédiée à Jésus Flagellé, dite Chapelle Waulle, est située sur la Grand’Rue à Fressin dans le cimetière qui entoure l’église Saint-Martin.

Descriptif

Chapelle bâtie en briques posées en alternance de carreaux et boutisses rejointoyées, à toiture en bâtière couverte en ardoises. L'entrée déplacée côté rue est cintrée et encadrée d'un chaînage harpé en pierre blanche surmontée d'un larmier mouluré en plein cintre. Les rampants du pignon de façade présentent des motifs en redents de pierre, et le faîte est tronqué par une console en bas relief portée par des modillons et ornée de trilobes. Au-dessus domine un péristyle en pierre calcaire de style néoclassique, où se lit l'inscription : « Je suis l'Immaculée Conception » Il est porté par des colonnettes à chapiteaux sculptés, dont le toit à quatre pans s'achève par un fleuron. L'édicule abrite une statuette de la Vierge, mains jointes, peinte en rouge. Le soubassement à ressaut est peint en gris et la porte en bois bleu azur vitrée est habillée de ferronneries blanches s'étendant dans sa partie supérieure et jusqu'à l'imposte.

Historique

Une première chapelle du XVe siècle, fondée par la famille des Créquy, était déjà dédiée à Jésus flagellé. Elle a été remplacée sous la Restauration en 1825, par une deuxième chapelle construite par la famille de Jean-Baptiste Pruvost en remerciement d’un vœu exaucé. Cet édifice a été modifié en 1878 par le notaire Charles Waulle, en lieu et place de l'ancienne chapelle. c'était un lieu de pèlerinage pour les conscrits lorsque le service militaire durait 7 ans.

« Selon l’abbé Fromentin, il existait à Fressin deux chapelles qui ont disparu. L’une, placée sous le vocable de saint Pierre, aurait été bâtie rue du Paradis et l’autre, dédiée à Jésus flagellé, se trouvait au milieu d’un bois. Ce deuxième oratoire, probablement une fondation des Créquy, possédait une statue en bois de Jésus flagellé qui fut sauvée par la famille Samier et cachée dans sa maison non loin de l’église.

Plus tard, Jean-Baptiste Pruvost, cultivateur et propriétaire né à Fressin en 1768, fit vœu, avec ses fils Jean-Baptiste et Jacques et son frère Antoine de la replacer dans une chapelle qu’ils feraient construire, à leurs frais, dans le cimetière, si un ou plusieurs membres de leur famille prenaient un bon numéro au tirage au sort. Nous sommes en 1825, sous la Restauration ; le service militaire durait sept ans et si on pouvait se faire remplacer par un non-mobilisé, il fallait en avoir les moyens. Ce vœu ayant été exaucé, la chapelle fut bâtie et la vieille statue remise à l’honneur. Hélas, cette construction en bois et torchis ne tarda pas à devenir une ruine. Il ne reste aujourd'hui qu’une plaque de marbre cassée portant les noms des fondateurs de cette chapelle.

Le notaire Charles Waulle, descendant de cette famille, la remplaça en 1878 par la chapelle que l’on peut voir depuis la rue, dans la partie gauche du cimetière, sur un terrain lui appartenant. La porte donne sur la rue et non plus du côté de l’église ».

Le péristyle abritant une petite statue de Notre-Dame de Lourdes, prête à confusion quant au vocable de la chapelle toujours dédiée à Jésus flagellé. À l’intérieur, la statue fut replacée en grande pompe le dimanche 14 juillet 1878 et bénie par l’abbé Louis Prin avec la permission de Monseigneur Lequette, évêque d’Arras. Cet oratoire fut un lieu de pèlerinage pour les conscrits jusqu'à la fin du XIXe siècle, à une époque où le service militaire durait sept ans et dévolu par tirage au sort des jeunes gens de la commune. Le pèlerinage attirait beaucoup d’étrangers au village, et le curé de Fressin pouvait célébrer la messe à la chapelle une fois par mois, d’avril à octobre.

Sources