Garde nationale de Thiembronne

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La constitution de la première garde nationale

En 1802, est constituée une garde nationale (abrégée « naâle » dans les textes) pour la répression du brigandage, l’arrestation des « délinquants et gens sans aveu », dans les communes.

Le maire doit choisir un groupe d’hommes de bonne moralité et composer la patrouille de la commune de sept hommes, à savoir un sergent, un caporal, et cinq fusiliers, qui devront se poster à différents points de la commune, aux alentours des maisons isolées, des granges et meules de grains.

Ils devront arrêter indistinctement tout individu étranger qui ne présenterait pas un passeport en règle et l’amener au corps de garde pour y être interrogé par le maire.

Une efficacité mise en cause

La constitution de ces gardes semble poser problème : quelques mois à peine après sa création à Thiembronne, le maire prend connaissance de la négligence avec laquelle est faite la patrouille de sa garde nationale, de façon irrégulière, ce qui est préjudiciable au bien public.

D’ailleurs, quelques jours plus tard, Jacques Dufay, fils de Dufay dit « Wilquin », s’est fait volé une « cavalle » (jument) dans la nuit du 15 au 16 messidor, dont il donne le signalement : « poil gris bleu, tête blanche en grande partie, âgée de 6 ans, poulinée cette année, hauteur de 4 pieds 8 à 10 pouces, et dont le poulain n’est pas encore sevré ». Le père Dufay publie ce signalement à la foire d’Hucqueliers. Le voleur est arrêté à Crécy en Picardie une quinzaine de jours plus tard (6e jour complémentaire), et enfermé à la prison d’Abbeville.

A la fin du même mois, le conseil reçoit le signalement d’un homme rusé qui se fait appeler Dambron et parcourt les communes avec de fausses lettres, adressées aux noms des propriétaires desquels il extirpe des sommes considérables. Il est vêtu d’une redingote de drap gris avec poches plaquées, âgé d’environ cinquante ans, le visage pâle et maigre et abuse « des crédules habitants des campagnes »...

Sources

  • Archives municipales de Thiembronne, délibérations du 17 juin 1802 (28 prairial An X), des 6 et 27 juillet 1802 (17 messidor et 10 thermidor An X).