Henri Cadot

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 Henri Cadot
Portrait d'Henri Cadot en 1932

Henri Émile Christian Cadot est né le 22 avril 1864 à Le Quesnoy-en-Artois, fils d'Aimé Joseph Cadot (cabaretier) et d'Hortense Leconte. Il est mort le 13 décembre 1947 à Bruay-en-Artois.

Mandat : maire de Bruay-en-Artois de 1919 à 1944, député du Pas-de-Calais de 1914 à 1931 et de 1936 à 1942 (Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936), sénateur du Pas-de-Calais de 1931 à 1936.

Président du syndicat des mineur du Pas-de-Calais (successeur de Basly).

Vice-président de l'association des maires de France.

Par décision du conseil municipal du 7 avril 1948, il a été décidé d'attribuer le nom d'Henri Cadot à une rue de la ville (sur la route nationale).

Repères biographiques[1] : Henri Cadot dut travailler dans les mines dès son plus jeune âge, pour gagner sa vie et aider ses parents (débitants de boisson). Il milita dès son adolescence dans les mouvements syndicaux et socialistes du département et contribua en 1889, avec Émile Basly et Arthur Lamendin, à fonder le syndicat des mineurs-du Pas-de-Calais, dont il fut élu vice-président en 1892. L'année suivante, il était nommé par les travailleurs de Bruay, délégué-mineur à la sécurité des ouvriers et devait remplir ces fonctions jusqu'en 1914, date de son entrée au Parlement. En 1893, il était devenu directeur politique du journal La Tribune, organe du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais.

C'est après trois échecs successifs aux élections législatives de 1902, 1906, et 1910 qu'il réussit à entrer à la Chambre, au renouvellement législatif du 26 avril 1914, comme représentant du 4e arrondissement de Béthune.

Inscrit au groupe socialiste, et membre de la Commission des comptes définitifs et des économies, il déposa des propositions de loi sur la création d'une Caisse autonome des ouvriers mineurs (1916) et sur les inondations de Bruay en 1917. Il intervint dans de nombreux débats concernant principalement les problèmes sociaux et notamment l'application de la loi de huit heures dans les mines (1914), la répartition et l'utilisation des hommes mobilisés et mobilisables (1915), la vente et la taxation des charbons (1916), la crise des transports (1916), le régime des productions de guerre (1917), la situation et le statut des réfugiés et rapatriés des pays envahis (1917), la responsabilité des dommages causés par les faits de guerre (1919), l'échange des bons de monnaie des régions libérées (1919), la durée du travail dans les mines (1919). Il avait demandé pendant la guerre à interpeller le Gouvernement sur les accusations portées contre les ouvriers mineurs de Bruay et sur l'interdiction de renvoyer des mineurs des mines envahies dans les mines du Pas-de-Calais (1917).

La très grande popularité dont il jouissait dans son département, l'amena à se présenter le 21 décembre 1930 à une élection partielle sénatoriale consécutive au décès de M. Henri Bachelet. Il était alors vice-président de l'association des maires du Nord et de l'Est et président du syndicat unifié des mineurs du Pas-de-Calais. Il emporta le siège au troisième tour de scrutin, par 1.029 voix contre 1.019 à M. Tailliandier, sur 2.098 votants. Son élection fut d'autant plus significative que la représentation sénatoriale du Pas-de-Calais avait toujours été jusqu'alors de tendance très modérée.

Il ne siégea pas longtemps au Sénat ; il fut en effet battu, au renouvellement du 20 octobre 1935, par M. Paul Bachelet, fils de son prédécesseur. Mais il se représenta presque immédiatement au renouvellement législatif suivant qui vit les 26 avril et 3 mai 1936 la victoire du Front populaire.

Il ne prit pas part au vote sur la délégation des pouvoirs constituants au Gouvernement du Maréchal Pétain, le 10 juillet 1940, à Vichy. Il quitta alors la vie politique et se retira dans la ville où il avait passé toute sa vie de mineur, Bruay-en-Artois, et où il devait mourir quelque temps après la Libération en 1947, âgé de 83 ans.

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sources

Notes

  1. Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français de Jean Jolly.
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