Les frères Camus

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Les frères Camus, comme on les appelait, étaient originaires de Longuenesse. Ils n’étaient que des cousins, mais dès leur tendre enfance ils furent unis dans le même destin. Elevés par leurs grands-parents, un ménage aux ressources des plus modestes, ils étaient ouvriers. André avait fait la campagne de 1940, fut fait prisonnier, s’évada. Sa détermination contre l’occupant était totale et il sut la faire partager à son « cadet » Marcel.

En 1943, ils deviennent agents de renseignement pour le compte du groupe OCM .Comme, ils travaillent sur le terrain d’aviation du Fort-Rouge d’Arques, ils peuvent faire bénéficier de leurs observations Étienne Watiez et François Revel, principaux responsables du groupe OCM à Saint-Omer.

Cependant, André souhaite une forme d’action plus directe, marqué sans doute par les événements de février 1934, les grèves du Front Populaire. Il prend contact alors avec des responsables des Francs-Tireurs et Partisans, organisation résistante issue du Parti communiste. Abel Duthois, responsable du Front National, autre organisation communiste, lui sert d’intermédiaire. Les frères Camus sont ainsi les éléments essentiels du premier groupe Francs-Tireurs et Partisans de l’Audomarois, suivent des cours spéciaux dans l’art du sabotage.

Le 14 janvier 1943, ils provoquent un incendie dans un dépôt militaire allemand (camions et matériel) installé à Saint-Omer. Ils prennent également part à une expédition qui fait sauter une partie des ouvrages bétonnés des batteries antiaériennes implantées près de la sucrerie Cotillon de Saint-Martin-au-Laërt. Fin mai, ils reçoivent l’ordre de faire sauter le pylône central commandant les groupes électriques des travaux de la Coupole d’Helfaut. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin, ils plaquent trois cartouches de dynamite au bas de trois pieds du pylône : une seule explose, ce qui ne put arrêter le courant..

En juillet, les aveux et la collaboration d’un certain Paul, résistant arrêté et torturé conduit la Gestapo à arrêter Abel Duthois de Saint-Omer et les frères Camus. André et Marcel connurent les prisons d’Arras et de Loos avant d’être déporté dans divers camps d’Allemagne.

Au début de 1945, ils furent transférés à Dora où ils furent astreints de travailler à la fabrication des V2. Ils devaient y disparaître en février 1945 suite à de menus sabotages opérés sur les fusées