Monument aux morts d'Arras : Différence entre versions

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Date d'inauguration :  22 novembre 1931. La pose de la première pierre avait eu lieu le dimanche 11 mai 1930, le procès-verbal de la cérémonie fut déposé dans une cavité réservée à cet effet.
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Personnalités ayant assistées à l'inauguration : Maréchal Pétain, ancien colonel du {{33e}} de ligne en garnison à [[Arras]] avant la guerre. Autorités cléricales, civiles et militaires.
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État actuel du monument : Abîmé. La seconde Guerre Mondiale a endommagé le monument. On peut encore voir les éclats des obus. On choisit alors de le laisser tel quel, pour témoigner des ruines de la guerre. Finalement, en 1958, on décida une légère restauration.
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Depuis peu une plaque est installée en avant, a droite du monument et rappelle avec sa dédicace : '''''la république française en hommage aux victimes des persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l’humanité commis sous l’autorité de fait dite « Gouvernement de l’Etat français » (1940-1944) N’oublions jamais'''''.
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Le monument : Colonne en espalier évoquant la forme des temples mésopotamiens. Un poilu s’y adosse et la Paix s’y dresse. De part et d’autres, elle est couverte de hauts reliefs. A l’origine, le monument était flanqué de deux bustes (un mineur et un poilu) montés sur colonne.
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Profil gauche de la colonne : Exaltation et représentation du travail, de la vie aux champs, de l’industrie, des âges de la vie. Au dessus de l’inscription « Travail », un tracteur est sculpté. Il est lui même surmonté de quatre agriculteurs en tous points identiques, de profil, qui fauchent dans un même mouvement. Une frise de ruche leur succède. Viennent ensuite deux vaches gardées par un enfant. Puis des chevaux labourant avec une charrue. Devant eux sont placés deux sacs remplis de farines, produit dérivé de leur travail. La transition avec l’artisanat et l’industrie est assurée par une scène avec un mineur, un maréchal-ferrant et un agriculteur côte à côte. Au dessus, des mineurs dans une saignée. Puis une série de lampes délimite une bande. Les femmes occupent le dernier quart. Elles sont représentées dans leurs occupations quotidiennes (à droite, une lingère en cariatide moderne) et spécifiquement féminines (à gauche, une jeune femme s’occupe de son bébé). Une dernière frise accumule un caducée, une gerbe de blé, une roue crantée. Des épis de blés ferment le cortège.
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Profil droit de la colonne : La guerre est mise en scène. Le sculpteur n’a pas voulu représenter des faits d’armes, mais là encore, la vie quotidienne du soldat au front. Un char d’assaut ouvre le premier de ces tableaux, pour la plupart légendés. Au dessus de lui, à gauche, un poilu attend dans la tranchée. A droite, un âne portant bât est représenté de profil, c’est le ravitaillement. Une frise de torpille précède la relève : cinq hommes vont d’u pas large à la rencontre de leurs camarades. Au dessus d’eux, un canon avec tout son matériel est dessiné. Trois hommes, un marin, un fantassin et un aviateur, symbolisent les corps d’armée. Les trompettes de la renommée tenu par un ange sonnent pour les soldats : « Gloire à notre France Eternelle / A ceux qui sont morts pour elle ».Une frise d’objet quotidiens (gamelle, chaussures..) orne ensuite le monument. Deux tableaux la surmontent : a gauche, une infirmière porte un plateau de médicaments ; à droite « Notre-Dame de Lorette », évocation de la plus célèbre des batailles, met en scène un poilu guettant dans une casemate. Suit un faisceau de fusils encadré de deux croix de guerre puis une rangée de torpilles.
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Chaque frise répond à une frise symétrique de l’autre côté. Les deux mondes (guerre et paix) se répondent et s’opposent.
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Le monument est également remarquable par la place qu’il accorde aux femmes qui ne sont plus simplement des pleureuses, mais qui sont décrites dans leurs activités de tous les jours et dans leur participation à l’effort de guerre.
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Coût et financement : 425 000 francs. (somme avancée : 350 000 francs). Financé en partie par souscription
  
 
== Liens externes ==
 
== Liens externes ==

Version du 7 octobre 2013 à 17:32

Monument aux morts d'Arras
Defaut.svg
Localisation Arras, Place Foch, en face de la gare
Conflits commémorés 1914-1918, 1939-1945
Épitaphe Arras a ses enfants morts pour la défense du droit
La Paix, les ailes largement déployées, debout sur le promontoire
Le soldat français / hier soldat de Dieu / Aujourd’Hui Soldat de l’humanité / Sera toujours le soldat du droit

Descriptif

Date d'inauguration : 22 novembre 1931. La pose de la première pierre avait eu lieu le dimanche 11 mai 1930, le procès-verbal de la cérémonie fut déposé dans une cavité réservée à cet effet.

Personnalités ayant assistées à l'inauguration : Maréchal Pétain, ancien colonel du 33e de ligne en garnison à Arras avant la guerre. Autorités cléricales, civiles et militaires.

État actuel du monument : Abîmé. La seconde Guerre Mondiale a endommagé le monument. On peut encore voir les éclats des obus. On choisit alors de le laisser tel quel, pour témoigner des ruines de la guerre. Finalement, en 1958, on décida une légère restauration.

Depuis peu une plaque est installée en avant, a droite du monument et rappelle avec sa dédicace : la république française en hommage aux victimes des persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l’humanité commis sous l’autorité de fait dite « Gouvernement de l’Etat français » (1940-1944) N’oublions jamais.

Le monument : Colonne en espalier évoquant la forme des temples mésopotamiens. Un poilu s’y adosse et la Paix s’y dresse. De part et d’autres, elle est couverte de hauts reliefs. A l’origine, le monument était flanqué de deux bustes (un mineur et un poilu) montés sur colonne.

Profil gauche de la colonne : Exaltation et représentation du travail, de la vie aux champs, de l’industrie, des âges de la vie. Au dessus de l’inscription « Travail », un tracteur est sculpté. Il est lui même surmonté de quatre agriculteurs en tous points identiques, de profil, qui fauchent dans un même mouvement. Une frise de ruche leur succède. Viennent ensuite deux vaches gardées par un enfant. Puis des chevaux labourant avec une charrue. Devant eux sont placés deux sacs remplis de farines, produit dérivé de leur travail. La transition avec l’artisanat et l’industrie est assurée par une scène avec un mineur, un maréchal-ferrant et un agriculteur côte à côte. Au dessus, des mineurs dans une saignée. Puis une série de lampes délimite une bande. Les femmes occupent le dernier quart. Elles sont représentées dans leurs occupations quotidiennes (à droite, une lingère en cariatide moderne) et spécifiquement féminines (à gauche, une jeune femme s’occupe de son bébé). Une dernière frise accumule un caducée, une gerbe de blé, une roue crantée. Des épis de blés ferment le cortège.

Profil droit de la colonne : La guerre est mise en scène. Le sculpteur n’a pas voulu représenter des faits d’armes, mais là encore, la vie quotidienne du soldat au front. Un char d’assaut ouvre le premier de ces tableaux, pour la plupart légendés. Au dessus de lui, à gauche, un poilu attend dans la tranchée. A droite, un âne portant bât est représenté de profil, c’est le ravitaillement. Une frise de torpille précède la relève : cinq hommes vont d’u pas large à la rencontre de leurs camarades. Au dessus d’eux, un canon avec tout son matériel est dessiné. Trois hommes, un marin, un fantassin et un aviateur, symbolisent les corps d’armée. Les trompettes de la renommée tenu par un ange sonnent pour les soldats : « Gloire à notre France Eternelle / A ceux qui sont morts pour elle ».Une frise d’objet quotidiens (gamelle, chaussures..) orne ensuite le monument. Deux tableaux la surmontent : a gauche, une infirmière porte un plateau de médicaments ; à droite « Notre-Dame de Lorette », évocation de la plus célèbre des batailles, met en scène un poilu guettant dans une casemate. Suit un faisceau de fusils encadré de deux croix de guerre puis une rangée de torpilles.

Chaque frise répond à une frise symétrique de l’autre côté. Les deux mondes (guerre et paix) se répondent et s’opposent.

Le monument est également remarquable par la place qu’il accorde aux femmes qui ne sont plus simplement des pleureuses, mais qui sont décrites dans leurs activités de tous les jours et dans leur participation à l’effort de guerre.

Coût et financement : 425 000 francs. (somme avancée : 350 000 francs). Financé en partie par souscription

Liens externes

Fiche sur Mémoires de Pierre