Monument aux morts de Saint-Venant : Différence entre versions
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{{Citation|La ville de [[Saint-Venant]] vient de donner un bel exemple de foi religieuse et patriotique dans la fête d’inauguration du monument commémoratif élevé à la mémoire de ses fils morts pour la Patrie. Les cérémonies du matin et du soir furent magnifiques et se déroulèrent au milieu d’une foule immense. | {{Citation|La ville de [[Saint-Venant]] vient de donner un bel exemple de foi religieuse et patriotique dans la fête d’inauguration du monument commémoratif élevé à la mémoire de ses fils morts pour la Patrie. Les cérémonies du matin et du soir furent magnifiques et se déroulèrent au milieu d’une foule immense. | ||
− | A dix heures, en l’église provisoire, beaucoup trop petite pour la circonstance, une messe solennelle fut chantée à l’attention des 74 enfants de Saint-Venant, tombés au champ d’honneur, et des deux victimes civiles. | + | A dix heures, en l’église provisoire, beaucoup trop petite pour la circonstance, une messe solennelle fut chantée à l’attention des 74 enfants de [[Saint-Venant]], tombés au champ d’honneur, et des deux victimes civiles. |
− | M. Mullet, maire, avec son conseil municipal, avait pris place au chœur, superbement encadré par les drapeaux de toutes les sociétés locales. | + | M. [[Justin Mullet|Mullet]], maire, avec son conseil municipal, avait pris place au chœur, superbement encadré par les drapeaux de toutes les sociétés locales. |
Après l’évangile, M. l’abbé Verdière, curé de la paroisse, prononce une émouvante allocution : il fait surtout un pressant appel à la prière pour ceux qui ont été prodigues de leur sang et dont il redit les noms glorieux avant de commencer l’offrande pendant laquelle la musique exécute d’impressionnants morceaux. | Après l’évangile, M. l’abbé Verdière, curé de la paroisse, prononce une émouvante allocution : il fait surtout un pressant appel à la prière pour ceux qui ont été prodigues de leur sang et dont il redit les noms glorieux avant de commencer l’offrande pendant laquelle la musique exécute d’impressionnants morceaux. | ||
Aussitôt le service a lieu le défilé en vue de la bénédiction du monument. Dans le cortège, avec les familles en deuil et le conseil municipal qui suivent le clergé, figurent les délégations des sociétés des mutilés, des vétérans, des arbalétriers, du secours mutuel, des sapeurs-pompiers, de la jeunesse communale et la fanfare au complet qui donne sur le parcours quelques belles marches funèbres. | Aussitôt le service a lieu le défilé en vue de la bénédiction du monument. Dans le cortège, avec les familles en deuil et le conseil municipal qui suivent le clergé, figurent les délégations des sociétés des mutilés, des vétérans, des arbalétriers, du secours mutuel, des sapeurs-pompiers, de la jeunesse communale et la fanfare au complet qui donne sur le parcours quelques belles marches funèbres. |
Version du 7 octobre 2012 à 15:00
Monument aux morts de Saint-Venant | |
Localisation | Saint-Venant, au bord de la Lys, près de l'écluse, rue du 8 mai |
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Conflits commémorés | 1914-1918, 1939-1945, Algérie |
Marbrier | Lemaire-Hoyez d'Aire-sur-la-Lys |
Épitaphe | La ville de Saint-Venant à ses morts pour la France |
Sommaire
Descriptif
Autorisation préfectorale du 7 juin 1921.
Le monument a été rénové en 1985 (les noms ont été réinscrits sur des plaques de marbre). A l'origine, le monument était flanqué de deux pièces d'artillerie (canons de 75), ces derniers ont été enlevés par les allemands en 1943. Devant le monument, sont scellés sur deux pilastres en briques deux boulets de canon retrouvés par Monsieur Édouard Debusschère dans les ruines de l'église démolie en 1918.
Économie
Coût du monument et financement : 23 000 francs dont 5 191 francs par souscription communale et 17 809 francs sur le budget communal.
Inauguration
Inauguré le 30 octobre 1921.
« La ville de Saint-Venant vient de donner un bel exemple de foi religieuse et patriotique dans la fête d’inauguration du monument commémoratif élevé à la mémoire de ses fils morts pour la Patrie. Les cérémonies du matin et du soir furent magnifiques et se déroulèrent au milieu d’une foule immense. A dix heures, en l’église provisoire, beaucoup trop petite pour la circonstance, une messe solennelle fut chantée à l’attention des 74 enfants de Saint-Venant, tombés au champ d’honneur, et des deux victimes civiles.
M. Mullet, maire, avec son conseil municipal, avait pris place au chœur, superbement encadré par les drapeaux de toutes les sociétés locales. Après l’évangile, M. l’abbé Verdière, curé de la paroisse, prononce une émouvante allocution : il fait surtout un pressant appel à la prière pour ceux qui ont été prodigues de leur sang et dont il redit les noms glorieux avant de commencer l’offrande pendant laquelle la musique exécute d’impressionnants morceaux. Aussitôt le service a lieu le défilé en vue de la bénédiction du monument. Dans le cortège, avec les familles en deuil et le conseil municipal qui suivent le clergé, figurent les délégations des sociétés des mutilés, des vétérans, des arbalétriers, du secours mutuel, des sapeurs-pompiers, de la jeunesse communale et la fanfare au complet qui donne sur le parcours quelques belles marches funèbres. Les rues de la cité s’étaient parées, dès le matin, de splendides décorations, où flottait partout le drapeau national, enchanté de voir ainsi glorifiés ceux qui l’ont défendu au prix de leur sang.
Au pied du monument, érigé à l’extrémité de la rue Nord, M. le curé, accompagné de MM. Les abbés Marmin et Cortyl, entonne le De Profundis solennel, au milieu du recueillement général. Puis il procède à la bénédiction du monument, et la cérémonie se termine par le chant d’un cantique de circonstance, dont le refrain est repris par les enfants des écoles, qui entourent le monument, et par un morceau patriotique brillamment enlevé par la fanfare. L’après-midi eut lieu avec l’éclat et le calme qui convenaient, la fête officielle. A deux heures arrive M. le sous-préfet de Béthune, reçu à l’hôtel de ville par le conseil municipal en attendant l’heure du défilé. Le cortège, formé au bout de la rue de la gare, parcourt tout le faubourg, la rue de Paris, la Place, la rue du Nord, au milieu d’une affluence plus forte encore que la matin. Après les cérémonies d’usage, l’appel des morts, le dépôt des bouquets autour du monument, la série des discours commence. C’est d’abord M. le maire, qui visiblement ému, lit un magnifique éloge de nos héros. Puis c’est M. la capitaine des pompiers qui parle au nom de sa belle compagnie. Puis, c’est M. Anicet Bécart qui se fait l’interprète des familles en deuil. Enfin, M. le sous-préfet, avec son aisance habituelle, lance aux échos de la vallée de la Lys, une superbe harangue à la gloire des braves dont la France gardera fidèlement le souvenir. Après l’audition de l’hymne national, la foule se disperse en se félicitant de la réussite d’une si belle journée.[1] »
Liste des noms inscrits
1914-1918
1914-1918 - Victimes civiles | |
Julien Depecker | Louis Santré |
1939-1945
1939-1945 Victimes militaires |
Paul Achternoene |
Gérard Bailleul |
Jules Caron |
Charles Dubois |
Élie Gallois |
Talma Leclercq |
Jean Waterlot |
Étienne Desmaretz |
Paul Westrelin |
Forces Françaises de l'Intérieur | STO |
Henri Guisse | Jules Ambroise |
Afrique du Nord - Indochine
Afrique du Nord | Indochine |
Gérard Gallois | Marcel Paniez |
Jean-Pierre Helleboid | Jean Stebach |
Michel Garbe |
Bibliographie
- Numéro 6 d'Études et Documents (2003) de l'ADCA (association pour la découverte d'un coin d'Artois) : Pascal Guillemant, Mémoires de la Grande Guerre dans la région d'Auchel, Lillers et Norrent-Fontes, 76 pages, avec photographies.
- Louis Mortreux, Les héros de l'oubli, 1952-1962, hommage aux militaires du département du Pas-de-Calais morts au champ d'honneur en Algérie-Tunisie-Maroc, Divion, 2004, 254 pages.
Sources
- Mairie de Saint-Venant
- Archives départementales du Pas-de-Calais, cote 2 O 770/3
Lien externe
Notes
- ↑ Le Courrier du Pas-de-Calais du mardi 8 novembre 1921