Roger Troy : Différence entre versions

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 3 : Ligne 3 :
 
Négociant en vin et de liqueurs installé à Dourges,  il est appelé le 23 août 1939,  en tant qu’officier,  et est muté en avril au 15e RAC Il rentre cependant dans ses foyers avant l’invasion. Il est alors chef de service aux mines de sa commune.
 
Négociant en vin et de liqueurs installé à Dourges,  il est appelé le 23 août 1939,  en tant qu’officier,  et est muté en avril au 15e RAC Il rentre cependant dans ses foyers avant l’invasion. Il est alors chef de service aux mines de sa commune.
  
Il s’engage par écrit en 1941 auprès des services des Forces Françaises Libres à Londres. Ses services ont été pris en compte à partir du 1e juin.. Il est alors en relation avec Voix du Nord dès le mois de juin et Natalis Dumez reconnaissait qu’il avait fourni un plan complet de toutes les centrales électriques du Nord et du Pas-de-Calais qui avait été transmis à Londres où après-guerre on avait reconnu la valeur exceptionnelle de ce document. Il est aussi en rapport avec André Pantigny qui travaille à la mise en place des Comités d’Action Socialistes,  engagés dans la Résistance et c’est sans doute par ce lien qu’il entre à Libénord,  mouvement d’obédience socialiste. En juin 1942,  il est appelé à l’état-major dudit mouvement à Lille,  dont il est le seul officier. Sa tâche consiste alors dans le recrutement,  le renseignement et à l’occasion le sabotage. En 1943,  il a la chance d’échapper à la répression qui frappe son mouvement,  à cause de la trahison,  explique-il,  d’officiers indignes. Il assiste dès lors aux réunions de l’état-major départemental et en mai 1944,  date à laquelle il entre en clandestinité,  il prend en charge,  alias Joly,  l’organisation militaire de Libénord dans le Pas-de-Calais. Son mouvement revendique 15.000 hommes (ce qui est sans doute excessif,  même si Libénord s’est développé à partir des rescapés de l’OCM),  encadrés et instruits qui exécutent avec discipline les sabotages les plus divers,  les coups de mains sur l’ennemi,  les renseignements sur ses positions,  les plans de rampes et les travaux de batteries. Il parcourt,  chaque semaine,  le département,  sous une fausse identité d’ingénieur des Ponts et Chaussées,  dans une voiture munie de faux papiers,  récupérant renseignements et donnant ses ordres.  
+
Il s’engage par écrit en 1941 auprès des services des Forces Françaises Libres à Londres. Ses services ont été pris en compte à partir du 1e juin.. Il est alors en relation avec Voix du Nord dès le mois de juin et Natalis Dumez reconnaissait qu’il avait fourni un plan complet de toutes les centrales électriques du Nord et du Pas-de-Calais qui avait été transmis à Londres où après-guerre on avait reconnu la valeur exceptionnelle de ce document. Il est aussi en rapport avec André Pantigny qui travaille à la mise en place des Comités d’Action Socialiste,  engagés dans la Résistance et c’est sans doute par ce lien qu’il entre à Libénord,  mouvement d’obédience socialiste. En juin 1942,  il est appelé à l’état-major dudit mouvement à Lille,  dont il est le seul officier. Sa tâche consiste alors dans le recrutement,  le renseignement et à l’occasion le sabotage. En 1943,  il a la chance d’échapper à la répression qui frappe son mouvement,  à cause de la trahison,  explique-il,  d’officiers indignes. Il assiste dès lors aux réunions de l’état-major départemental et en mai 1944,  date à laquelle il entre en clandestinité,  il prend en charge,  alias Joly,  l’organisation militaire de Libénord dans le Pas-de-Calais. Son mouvement revendique 15.000 hommes (ce qui est sans doute excessif,  même si Libénord s’est développé à partir des rescapés de l’OCM),  encadrés et instruits qui exécutent avec discipline les sabotages les plus divers,  les coups de mains sur l’ennemi,  les renseignements sur ses positions,  les plans de rampes et les travaux de batteries. Il parcourt,  chaque semaine,  le département,  sous une fausse identité d’ingénieur des Ponts et Chaussées,  dans une voiture munie de faux papiers,  récupérant renseignements et donnant ses ordres.  
 
Le 2 septembre 1944,  il est mobilisé comme lieutenant-colonel et devient chef du 4e bureau de la subdivision d’Arras,  fonction dont il est libéré le 1e avril 1945,  et il reprend dès lors ses fonctions civiles.  
 
Le 2 septembre 1944,  il est mobilisé comme lieutenant-colonel et devient chef du 4e bureau de la subdivision d’Arras,  fonction dont il est libéré le 1e avril 1945,  et il reprend dès lors ses fonctions civiles.  
  

Version du 12 juin 2013 à 18:47

Né le 16 octobre 1901 à Dourges. Décédé le 17 mars 1980 à Hénin-Beaumont

Négociant en vin et de liqueurs installé à Dourges, il est appelé le 23 août 1939, en tant qu’officier, et est muté en avril au 15e RAC Il rentre cependant dans ses foyers avant l’invasion. Il est alors chef de service aux mines de sa commune.

Il s’engage par écrit en 1941 auprès des services des Forces Françaises Libres à Londres. Ses services ont été pris en compte à partir du 1e juin.. Il est alors en relation avec Voix du Nord dès le mois de juin et Natalis Dumez reconnaissait qu’il avait fourni un plan complet de toutes les centrales électriques du Nord et du Pas-de-Calais qui avait été transmis à Londres où après-guerre on avait reconnu la valeur exceptionnelle de ce document. Il est aussi en rapport avec André Pantigny qui travaille à la mise en place des Comités d’Action Socialiste, engagés dans la Résistance et c’est sans doute par ce lien qu’il entre à Libénord, mouvement d’obédience socialiste. En juin 1942, il est appelé à l’état-major dudit mouvement à Lille, dont il est le seul officier. Sa tâche consiste alors dans le recrutement, le renseignement et à l’occasion le sabotage. En 1943, il a la chance d’échapper à la répression qui frappe son mouvement, à cause de la trahison, explique-il, d’officiers indignes. Il assiste dès lors aux réunions de l’état-major départemental et en mai 1944, date à laquelle il entre en clandestinité, il prend en charge, alias Joly, l’organisation militaire de Libénord dans le Pas-de-Calais. Son mouvement revendique 15.000 hommes (ce qui est sans doute excessif, même si Libénord s’est développé à partir des rescapés de l’OCM), encadrés et instruits qui exécutent avec discipline les sabotages les plus divers, les coups de mains sur l’ennemi, les renseignements sur ses positions, les plans de rampes et les travaux de batteries. Il parcourt, chaque semaine, le département, sous une fausse identité d’ingénieur des Ponts et Chaussées, dans une voiture munie de faux papiers, récupérant renseignements et donnant ses ordres. Le 2 septembre 1944, il est mobilisé comme lieutenant-colonel et devient chef du 4e bureau de la subdivision d’Arras, fonction dont il est libéré le 1e avril 1945, et il reprend dès lors ses fonctions civiles.

Distinctions :

  • Chevalier de la Légion d’Honneur en 1946
  • Croix de guerre avec palmes
  • Médaille de la Résistance