Théodore Ducrocq (1889-1916) : Différence entre versions

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Classe 1909, matricule 1225 au recrutement de Saint-Omer. Soldat au {{33e}} {{RI}}. Mort pour la France le 2 mars 1916 à Douaumont (Meuse), disparu au combat. Jugement rendu par le Tribunal de Saint-Omer le 12 novembre 1920, acte de décès transcrit à [[Zouafques]] le 16 décembre 1920.
 
Classe 1909, matricule 1225 au recrutement de Saint-Omer. Soldat au {{33e}} {{RI}}. Mort pour la France le 2 mars 1916 à Douaumont (Meuse), disparu au combat. Jugement rendu par le Tribunal de Saint-Omer le 12 novembre 1920, acte de décès transcrit à [[Zouafques]] le 16 décembre 1920.
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Par lettre en date du {{1er}} mars 1917, Antoine Bonnet (père d'un camarade de régiment de Théodore, lequel camarade était alors prisonnier de guerre) adresse un témoignage de son fils pour la mère de Théodore Ducrocq sur les circonstances de sa mort au combat :
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Transcription de la lettre du {{1er}} mars 1917 :
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Madame Ducrocq, Mon fils prisonnier au camp de Hameln, à qui vous avez écrit, me charge d'une bien pénible corvée auprès de la mère de son cher ami Théodore.
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Votre glorieux fils est mort pour la France il y aura un an demain. Puisque mon fils me dit de vous faire connaître toute la vérité, je ne puis que vous transcrire textuellement son écrit :
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J'ai reçu une lettre de Madame Veuve Ducrocq Roger à [[Zouafques]] par la Recousse (Pas-de-Calais) pour avoir des nouvelles de son fils Théodore, mon ami de la {{7e}} escouade. Je ne l'ai pas vu mort, mais j'ai appris qu'il avait été écrasé avec toute l'escouade dans leur abri le 2 mars à Douaumont. Ce malheureux est juste rentré de permission pour se faire tuer. Soyez assez bon, chers parents, de répondre pour moi qui ne puis le faire. La vérité sera bien cruelle mais l'incertitude ne vaut guère mieux. Malheureusement, la mère de mon ami n'est pas seule dans le deuil. Car, ce que je ne vous avais jamais dit, sur 183 de la {{9e}} compagnie il y eut 153 tués à Douaumont, 29 prisonniers et un, le sergent Bouclé, qui réussit à passer à l'arrière.
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Voilà, Madame tout ce que mon fils me dit concernant le vôtre. Il est bien malheureux et nous demande toujours des vivres, des effets ... Ma femme et moi prenons part à votre grande peine et nous inclinons bien bas devant la mémoire de votre cher fils. Recevez Madame mes bien respectueuses salutations Votre tout dévoué A.Bonnet
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Bonnet Antoine, Mal des Logis de gendarmerie rappelé à Lezoux}}
  
  

Version du 28 avril 2013 à 21:42

Théodore Séraphin Ducrocq est né le 27 septembre 1889 à Brêmes, fils de Théodore Ducrocq et de Marie Roger.

Classe 1909, matricule 1225 au recrutement de Saint-Omer. Soldat au 33e RI. Mort pour la France le 2 mars 1916 à Douaumont (Meuse), disparu au combat. Jugement rendu par le Tribunal de Saint-Omer le 12 novembre 1920, acte de décès transcrit à Zouafques le 16 décembre 1920.

Par lettre en date du 1er mars 1917, Antoine Bonnet (père d'un camarade de régiment de Théodore, lequel camarade était alors prisonnier de guerre) adresse un témoignage de son fils pour la mère de Théodore Ducrocq sur les circonstances de sa mort au combat :

Transcription de la lettre du 1er mars 1917 :

« 1er mars 1917 de Lezoux (Puy-de-Dôme)

Madame Ducrocq, Mon fils prisonnier au camp de Hameln, à qui vous avez écrit, me charge d'une bien pénible corvée auprès de la mère de son cher ami Théodore.

Votre glorieux fils est mort pour la France il y aura un an demain. Puisque mon fils me dit de vous faire connaître toute la vérité, je ne puis que vous transcrire textuellement son écrit : J'ai reçu une lettre de Madame Veuve Ducrocq Roger à Zouafques par la Recousse (Pas-de-Calais) pour avoir des nouvelles de son fils Théodore, mon ami de la 7e escouade. Je ne l'ai pas vu mort, mais j'ai appris qu'il avait été écrasé avec toute l'escouade dans leur abri le 2 mars à Douaumont. Ce malheureux est juste rentré de permission pour se faire tuer. Soyez assez bon, chers parents, de répondre pour moi qui ne puis le faire. La vérité sera bien cruelle mais l'incertitude ne vaut guère mieux. Malheureusement, la mère de mon ami n'est pas seule dans le deuil. Car, ce que je ne vous avais jamais dit, sur 183 de la 9e compagnie il y eut 153 tués à Douaumont, 29 prisonniers et un, le sergent Bouclé, qui réussit à passer à l'arrière.

Voilà, Madame tout ce que mon fils me dit concernant le vôtre. Il est bien malheureux et nous demande toujours des vivres, des effets ... Ma femme et moi prenons part à votre grande peine et nous inclinons bien bas devant la mémoire de votre cher fils. Recevez Madame mes bien respectueuses salutations Votre tout dévoué A.Bonnet

Bonnet Antoine, Mal des Logis de gendarmerie rappelé à Lezoux »


Lien interne

Sources