Église Saint-Laurent d'Alette : Différence entre versions

De Wikipasdecalais
Aller à : navigation, rechercher
m
Ligne 5 : Ligne 5 :
 
  | particularites= tour octogonale centrale
 
  | particularites= tour octogonale centrale
 
  | accessibilite=  
 
  | accessibilite=  
  | classement=  
+
  | classement= {{Inscrit|1926|Tour}}
 
}}
 
}}
  
L'église d'[[Alette]] possède une tour octogonale située entre chœur et nef, datant du {{XIIe}} siècle, mais qui fut endommagée en 1544. Sa flèche fut reconstruite en 1585.
+
== Descriptif et historique ==
 +
 
 +
L’église Saint-Laurent d’[[Alette]] est l’une des rares sur le territoire du Montreuillois à disposer d’une tour centrale. Cette tour octogonale à trois niveaux d’élévation sépare la nef du chœur. Le second étage est percé d’ouvertures géminées composées de deux fenêtres étroites en arc brisé séparées par une colonnette et logées sous un tympan plein. L’analyse architecturale suggère une construction vers 1170, peut-être à l’initiative d’Enguerrand {{Ier}}, seigneur de Montcavrel. La tour, qui fut endommagée en 1544, est coiffée d’une flèche en 1585. Au {{XVIe}} siècle, la voûte supportant le clocher est reconstruite aux frais de Nicolas de Monchy et de son épouse Jossine d’Ailly, comme l’atteste la présence de leurs armes qui permet de dater ce remaniement entre 1516 et 1554. Le chœur et la chapelle seigneuriale sont rebâtis en 1878 sur les fondations gothiques par l’entrepreneur montreuillois Élie Gourdain sur les plans de l’architecte hesdinois [[Clovis Normand]]. De 1895 à 1897, la nef est profondément remaniée par son fils Pierre Normand. Le clocher est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 10 juin 1926.  
  
 
== Les travaux aux {{XIXe}} et {{XXe}} siècles ==
 
== Les travaux aux {{XIXe}} et {{XXe}} siècles ==
Ligne 31 : Ligne 33 :
 
</gallery>
 
</gallery>
  
== Sources ==
+
== Sources et bibliographie ==
* Archives départementales du Pas-de-Calais, série 2 O.
+
* {{AD62}}, série 2 O.
 +
* [[Delphine Maeyaert]], « L’église Saint-Laurent d’Alette », ''Bulletin historique du Haut-Pays'', {{n°}} 78, 2012, {{p.}} 224.
 +
 
 
{{DEFAULTSORT:Laurent}}
 
{{DEFAULTSORT:Laurent}}
 
[[Catégorie:Église du Pas-de-Calais]]
 
[[Catégorie:Église du Pas-de-Calais]]
 
{{Bandeau patrimoine religieux}}
 
{{Bandeau patrimoine religieux}}

Version du 21 octobre 2013 à 14:27

Église Saint-Laurent d'Alette
Alette église4.jpg
Informations
Dédicace saint Laurent
Dates de construction XIIe, XVIe, XIXe siècles
Particularités tour octogonale centrale
Classement Inscrit sur le [[monument aux morts {{{commune}}}]]
Accessibilité


Descriptif et historique

L’église Saint-Laurent d’Alette est l’une des rares sur le territoire du Montreuillois à disposer d’une tour centrale. Cette tour octogonale à trois niveaux d’élévation sépare la nef du chœur. Le second étage est percé d’ouvertures géminées composées de deux fenêtres étroites en arc brisé séparées par une colonnette et logées sous un tympan plein. L’analyse architecturale suggère une construction vers 1170, peut-être à l’initiative d’Enguerrand Ier, seigneur de Montcavrel. La tour, qui fut endommagée en 1544, est coiffée d’une flèche en 1585. Au XVIe siècle, la voûte supportant le clocher est reconstruite aux frais de Nicolas de Monchy et de son épouse Jossine d’Ailly, comme l’atteste la présence de leurs armes qui permet de dater ce remaniement entre 1516 et 1554. Le chœur et la chapelle seigneuriale sont rebâtis en 1878 sur les fondations gothiques par l’entrepreneur montreuillois Élie Gourdain sur les plans de l’architecte hesdinois Clovis Normand. De 1895 à 1897, la nef est profondément remaniée par son fils Pierre Normand. Le clocher est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 10 juin 1926.

Les travaux aux XIXe et XXe siècles

  • 1878 : le chœur est restauré.
  • 1894 : projet de restauration de la basse église (nef). Le maire, Alfred Minet père, décrit ainsi l'édifice : « la nef de l’église est bien pauvre, pour ne pas dire la plus triste que l’on puisse voir ; la voûte consiste en effet en un plafond en bois pourri en plusieurs endroits et menaçant ruine ; le chœur restauré en 1878 a coûté 12000 F à la commune, provenant de ses propres ressources et d’une souscription ; en 1874, il a été dépensé en outre 6000 F pour réparations au presbytère… ». La voûte en bois est à remplacer absolument « qui fait tâche avec le reste de l’église » et il faut agrandir les fenêtres pour gagner en uniformité dans l’église. La voûte est remplacée par un plafond à nervures.

La nef ancienne possède des murs d'1,10 mètres d’épaisseur. Au cours des travaux, on s’aperçoit que le clocher, le pignon et le portail ont besoin de restauration aussi : le clocher a été consolidé, le pignon appuyé de contreforts, le portail réparé. Le mobilier vermoulu a été renouvelé (chaire, autels, confessionnal, bancs, fonts baptismaux). Le milieu de la nef est réparé.

  • 1910 : le 10 juin, à une heure du matin, un incendie provoque des dégâts au clocher (flèche, abat-sons, charpente et ardoises) à cause de la foudre.
  • 1923 : réparation de la façade (enduit en ciment dégradé, lézarde dans le mur du clocher à reboucher), par l'architecte Jules Leconte à Berck, et l'entrepreneur Bai frères, cimentiers à Berck.

Galerie

Sources et bibliographie