Ernest Cuvelette

Ernest Camille Cuvelette est né le 3 avril 1869 à Romery (Aisne) dans une famille d’agriculteur. Il est mort le 9 mars 1936.

• École primaire supérieure d’Hirson, lycée de Douai. École polytechnique (1889-1891). École nationale supérieure des mines. Nommé ingénieur du corps des mines en 1894. Il travaillera à Toulouse, Clermont-Ferrand, Alais, Arras). A l’appel d’Élie Reumaux, il quitte le service de l’État pour lui succéder comme directeur général des mines de Lens : Sous-directeur aux mines de Lens (1906), directeur général adjoint (30 août 1909), directeur général (1^er janvier 1919). Il démissionnera de son poste de directeur général pour raison de santé, tout en conservant ses fonctions d’administrateur (octobre 1935)
• Professeur de métallurgie à l’institut industriel du Nord de la France.
• Avant la grande Guerre, on lui doit la construction des usines de la société métallurgiques de Pont-à-Vendin (en association avec la société Commentry-Fourchambault) ; la construction de batteries modernes de fours à coke ; la mise au point des usines de récupérations et de traitement des sous-produits. Il assura également un rôle prépondérant dans le fonçage et l’équipement des dernières fosses des mines de Lens (fosses 13, 14, 15 et 16)
• Pendant la guerre, il est capitaine au parc d’artillerie du Havre ; promu chef d’escadron en décembre 1915, lieutenant-colonel en juillet 1918. De juin 1915 à décembre 1916, il dirigea la section technique et industrielle du matériel chimique de guerre. De décembre 1916 à octobre 1918, il dirigea le service des produits métallurgiques au ministère de l’Armement
• La guerre n’était pas achevée qu’il se préoccupait déjà de la reconstitution des mines détruites. En mai 1917, il créa la commission technique du groupement des houillères victimes de l’invasion (il dirigea cette commission jusque juillet 1919). Cette commission dressa le programme général des travaux, elle permettait également d’étudier et d’acheter en commun le matériel neuf.
• Le 20 décembre 1917, il constitua la société électrique des houillères, afin de fournir le courant électrique nécessaire au dénoyage et aux premiers travaux. Le 15 janvier 1920, il créa la société civile de dénoyage des houillères, qui, pour le compte de l’État assura l’évacuation des 20 millions de mètres cube d’eau qui noyaient les mines.
• Il participa à la remise en route des charbonnages de la Ruhr (ce qui lui valut le titre de commandeur de la Légion d’honneur)
• Chevalier de la Légion d’honneur (13 août 1913), officier de la Légion d’honneur (12 juillet 1917), Commandeur de la Légion d’honneur (9 février 1924) : « administrateur directeur général des mines de Lens. A rendu à l’industrie houillère française des services particulièrement éminents. Depuis 1919, s’est consacré à la reconstitution des mines de Lens, avec une compétence et une activité dont les résultats obtenus constituent le témoignage le plus éclatant. D’autres part, dans l’étude et la solution des problèmes délicats de l’heure présente, principalement de ceux ouverts par l’exploitation des houillères de la Ruhr, s’est révélé un conseiller de tout premier ordre ».
• Grande médaille d’or de la société industrielle du Nord (1929) ; Commandeur de l’ordre de Léopold (1931). Médaille d’honneur du travail (8 octobre 1935).

Sources

• Georges Defurne, Fernand Sergeant, Dictionnaire biographique de la ville d’Arras et de son arrondissement, Arras : imprimerie Théry et Plouvier, 1906.
• Archives départementales du Pas-de-Calais, 2300 W 20. Conception de l'exposition sur la reconstruction du Pas-de-Calais : notices biographiques sur les acteurs de la reconstruction.