Caïus Boyaval

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Caïus Boyaval est né le 17 octobre 1849. Il est mort en mars 1925.

  • Agriculteur-éleveur.
  • Maire d'Herlincourt.
  • Discours prononcé par Léopold Penet lors des funérailles de M. Boyaval :

« Mardi dernier, le glas funèbre a retenti : notre vénérable maire venait de s'éteindre. Tout le monde suivait avec intérêt la marche toujours croissante du mal qui devait l'anéantir.

Malgré cet avertissement, nul ne pouvait se convaincre de la réalité. Nous fûmes touchés jusqu'au plus profond de nos sentiments ; la tristesse s'est emparée de nous. Notre commune était en deuil.

Retracer la vie d'un tel homme est une tâche noble et facile ; mais elle devient complexe quand il s'agit de puiser d'une façon raccourcie dans une carrière aussi longue et bien remplie.

Né le 17 octobre 1849, M. Caïus Boyaval était issu d'une des plus honorables familles de la commune de laquelle il nous apporta comme héritage cette noble tradition dont il ne s'est jamais départi un seul instant : l'esprit de droiture et l'amour du respect.

Appelé de bonne heure a diriger une importante culture, il s'y attacha avec une ardeur toujours soutenue, il sut maintenir cette vieille coutume si appréciée toujours. Tôt levé, tôt couché, une vie impeccable comme la régularité d'un chronomètre.

Je ne puis retracer ici son labeur soutenu pour arracher à la terre qu'il aima jusqu'à son dernier souffle, ses trésors de fécondité. Il lutta avec ardeur en tout et pour tout contre cette vie ingrate des cultivateurs.

Son courage et son énergie furent toujours pris en exemple ; il ne s'intéressa pas à lui seul ; à tous et partout il prodiguait ses bons conseils : eut-il un principe, une initiative quelconque, tout le monde devait en retirer son profit ; il ne se désintéressait de quoi que ce soit, sa lumière devait rayonner partout et pour tous.

C'est à un agriculteur émérite qu'il appartiendrait de retracer cette vie de laborieux pionnier.

Il s'adonna tout particulièrement à l'élevage avec lequel il remporta tant de succès.

Ses peines et ses douleurs, il les supportait en silence. Ses joies même les plus intimes, nous devions nous en réjouir ; aucun bonheur en lui n'était parfait s'il ne pouvait nous le faire partager.

J'adresse à sa famille si cruellement frappée, avec nos regrets sincères, l'expression de nos meilleurs sentiments. »


Sources

  • Journal La Revue Artésienne, 19 mars 1925 (nécrologie)