Ferme Saint-Nicolas à Beaumerie-Saint-Martin

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Ferme Saint-Nicolas à Beaumerie-Saint-Martin
Beaumerie ferme Saint-Nicolas.jpg
Références cadastrales 2008 C 137
Dates du XVIIe au XXe siècle
Statut privé

Ferme située en bordure de route à Beaumerie-Saint-Martin.

Descriptif

Les bâtiments sont regroupés autour d'une cour carrée fermée. Implantée perpendiculairement à la voie et en bordure d'alignement, la maison d'habitation, qui occupe le côté Nord-Ouest de la cour, comporte un étage. Elle est encadrée, à gauche, d'un bâtiment de plain-pied, et, à droite, d'étables. Sur la maison d'habitation construite en craie sur un soubassement de silex enduit, les toits sont couverts, sur deux versants, de tuiles mécaniques ornées d'un motif de losange. Le bâtiment principal est surmonté d'un clocheton. Les baies sont rectangulaires, encadrées de briques. La date de 1843 est inscrite au-dessus de la porte. Le soubassement est surmonté d'une frise de tables crépies. Le pignon de la maison est en craie, à couteaux de briques. Le pignon du bâtiment de plain-pied, également en craie, à couteaux de briques, comporte une niche, abritant autrefois la statue de Saint-Nicolas, et surmontée de la date gravée de 1643.

Les étables sont couvertes, sur deux versants, de tuiles mécaniques. Elles comportent deux lucarnes. Les portes sont en plein-cintre. On note également la présence de baies en demi-lune. Deux bâtiments formant l'angle oriental de la cour font aujourd'hui office d'étables. Leurs toits, à deux versants et égout retroussé, sont couvert de pannes. Le passage charretier en plein-cintre est surmonté de la date gravée de 1765. Son seuil est en grès. La maçonnerie est en craie, sur un soubassement de silex. La façade sur cour de l'aile Nord-Est comporte une ancre indiquant la date de 1775. Une mare jouxte cette étable. Elle est entourée d'un muret semi-circulaire.

Le côté Sud-Est de la cour est occupé par une grange. Elle est traversée par un passage cocher dans l'axe de la maison d'habitation. La maçonnerie est en craie, sur un soubassement de silex. L'ensemble est enduit. Le pignon comporte un motif de couteaux en briques. La façade arrière de ce bâtiment est en craie, sur un soubassement de silex. Son toit, à deux versants, est couvert de tuiles mécaniques. Les baies, peu nombreuses, sont rectangulaires. Le passage cocher est à linteau cintré, encadré de briques. Une frise de modillons court à la base de la charpente.

Enfin, le bâtiment longeant la rue correspond aux anciennes écuries. La maçonnerie est en craie, sur un soubassement de silex. Le toit, à deux versants, est couvert de tuiles mécaniques. Les portes, en plein-cintre, alternent avec des baies en demi-lune. Les baies sont encadrées de briques.

Historique

Selon Albert Leroy, « à l'origine, le domaine de Saint-Nicolas faisait partie de la Seigneurie de Saint-Martin d'Esquincourt qui appartenait à la famille de la Porte-en-Montreuil. Un de ses membres en détacha 105 journaux pour en doter l'Hôtel-Dieu que venait de fonder Gaultier de Maintenay. Ceci se situe aux environs de 1215. [...] Saint-Nicolas tenait le second rang parmi les possessions de l'Hôtel-Dieu de Montreuil. L'histoire de cette cense est une suite d'incendies, de destructions et de reconstructions. Elle a pris le nom du patron du vieil établissement hospitalier auquel elle appartenait. [...] Le 6 juillet 1967, la ferme de Saint-Nicolas mise en vente par la Commission administrative de l’Hôtel-Dieu fut achetée par M. Jean de Sainte-Maresville Thirant qui l’exploitait et l’exploite encore [en 1972] ».

Toujours d'après Albert Leroy, la ferme fut une première fois incendiée lors du siège de Montreuil de 1537, puis pillée en 1636. Elle subit les dommages de deux incendies en 1643 et 1647. Le petit bâtiment faisant partie de la maison d'habitation est daté de 1643. La grange située au fond de la cour est datée entre 1765 et 1775 par ses inscriptions. D'après l'inscription présente en façade, la maison d'habitation fut reconstruite en 1843. La ferme subit encore deux incendies en 1864 et 1866. Des granges furent détruites à cette occasion.

Permanence de l'usage. Type assez fréquent de ferme à cour fermée. Gabarits intéresssants. Mode de construction et matériaux locaux. Bonne conservation des bâtiments.

Bibliographie

  • Albert Leroy, Les vieilles fermes du Pays de Montreuil, Montreuil-sur-Mer, 1972, tome 1, p.  7-8.

Source