Ferme de Saint-Philibert

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Ferme de Saint-Philibert
Rimboval ferme Saint Philibert.JPG
Références cadastrales A 139
Dates ...XVIe siècle
Statut disparu

La ferme de Saint-Philibert forme un écart au nord-est du bourg de Rimboval.

Descriptif

Le logis, situé au fond de la cour, est entouré par les dépendances tandis qu'au centre de la cour se dresse un colombier de forme circulaire.

Corps de logis : Il a été réalisé selon un plan rectangulaire. Celui-ci comporte un rez-de-chaussée et un étage édifiés en brique rouge de facture ancienne (cuisson à flamme directe). Il est coiffé d'un toit en bâtière couvert en écailles de fibrociment et il comporte des pignons en wambergue. De bas en haut, la façade s'organise de la manière suivante : le rez-de-chaussée est constitué d'un soubassement, probablement en grès, mais aujourd'hui recouvert par des matériaux récents (enduit de ciment imitant des assises de pierre), sur lequel viennent s'appuyer deux fenêtres à deux vantaux constitués de trois petits carreaux. Elles sont situées de part et d'autre de la porte principale. L'encadrement des baies présente des aplats de ciment s'achevant par un linteau droit, quant à la porte principale, elle est encadrée par des grès disposés en arc en plein cintre.

L'étage est séparé du rez-de-chaussée par un cordon en brique blanchie, il est percé de trois fenêtres de facture similaire à celles du rez-de-chaussée, mais de dimensions plus modestes. Les traces d'un léger rehaussement, probablement datant du XIXe ou du XXe siècle, sont visibles en haut de l'étage, cette partie s'achève par une frise de brique en crémaillère. Au niveau de l'étage sous combles, on note la présence de deux lucarnes en capucine avec un toit débordant, lui aussi couvert d'écailles de fibrociment. Le corps de logis est prolongé aux angles sud-est et nord-ouest par deux appendices en éperon qui font office de tourelle, ils sont aujourd'hui percés de plusieurs baies.

Dépendances : Elles sont situées autour du logis, et leurs murs sont séparés des toitures par une frise de brique en saillie alternant une rangée de boutisses, un autre de panneresses et une de brique en crémaillère. Édifiées en brique de facture moderne (cuisson à feu continu), les dépendances sont très imposantes et percées de multiples ouvertures. En effet, outre la vingtaine de petites ouvertures cintrées, on compte plusieurs portes d'étable, d'autres à deux ouvrants et des lucarnes d'accès aux combles. Aussi, au niveau de l'étage sous combles, deux lucarnes à fenêtres pendantes sont visibles.

Colombier : Trônant au milieu de la cour, il est de forme circulaire et des briques blanchies font office de soubassement. Deux parties sont visibles, elles sont séparées par un cordon de brique. Plusieurs cerclages métalliques consolident l'édifice et empêchent les prédateurs d'avoir accès aux nichoirs. Le toit en poivrière est couvert de petites ardoises et il est coiffé d'une girouette.

Le colombier de Saint-Philibert

Historique

Selon Albert Leroy, le corps de logis date du XVIIe siècle, et doit être rapproché des manoirs défensifs du Bas-Boulonnais, construits à la même époque. Les dépendances actuelles datent de la fin du XIXe siècle, auparavant en torchis, elles furent reconstruites après un incendie qui survint dans la nuit du 13 au 14 juin 1887. Durant l'Ancien Régime, la ferme de Saint-Philibert était tenue de l'abbaye de Saint-Augustin-les-Thérouanne et elle possédait sa propre chapelle, dans laquelle la messe fut occasionnellement célébrée jusqu'à la Révolution. Bâtie dans une pâture à proximité de la ferme, elle fut détruite en 1848. En 1736, le curé de Rimboval avait reçu l'autorisation de dire la messe dans la chapelle domestique de la ferme, à cause du grand âge et des infirmités de son propriétaire, M. Desaunois, ancien capitaine major de cavalerie âgé de 90 ans. Un calice en argent et un ornement blanc ont été donnés à l'église de Rimboval. L'ornement portait une étiquette avec l'inscription : « Ornement provenant de la chapelle de Saint-Philibert, abandonnée depuis 1793, mais démolie seulement en 1848 ».

Sources et bibliographie