Monument aux morts d'Hamelincourt

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Monument aux morts d'Hamelincourt
Hamelincourt monument aux morts.jpg
Localisation Hamelincourt, près de l'église
Conflits commémorés 1870-1871, 1914-1918
Épitaphe Hamelincourt
à ses enfants
morts pour la France

Inauguration

Le monument a été inauguré le 24 juin 1928.

Le journal le Réveil du Nord revient sur l’inauguration du monument aux morts d’Hamelincourt dans son édition du lundi 25 juin 1928 :

« Le culte du souvenir est puissant dans nos campagnes artésiennes où la lamentable dévastation de la guerre n’a pas fait oublier l’héroïsme des soldats qui donnèrent leur sang pour la défense de son sol.

À Hamelincourt, petite commune de près de 300 âmes, du canton de Croisilles, séparée de la ville d'Arras par 14 kilomètres, on a inauguré hier dimanche, le beau monument en pierre de forme pyramidale surmonté du fier coq gaulois.

C’est que cette commune a été fortement touchée par la tourmente de la terrible guerre. À quelques mois près on pouvait célébrer l’anniversaire de sa délivrance. En effet, le 22 août 1918, les troupes britanniques, sous les ordres du général Byng, après de durs combats et les contre offensives de l’ennemi, reprenaient leur marche en avant. La garde anglaise et les néo-zélandais repartaient à l’assaut. Le centre de la résistance est constitué par le village fortifié de Gomiécourt, dont les ruines forment forteresse, fouillées qu’elles sont de tranchées, de boyaux et de blockhaus sur lesquels sont tendus les barbelés accumulés là depuis des années. À 4 h 55 l’attaque se déclenche sur tout le front nord d’Achiet, Gomiécourt est cerné, est enlevé et bientôt succombent : Ervillers, Hamelincourt, Boyelles et Boiry-Becquerelle. Hamelincourt est délivrée pour de bon. La commune a extrêmement souffert. La croix de guerre, qu’elle a méritée, lui est conférée par arrêté du 20 septembre 1920.

Sous l’active impulsion de son maire, M. Octave Dhénin, qui se dépense sans compter, la vie reprend sur cet amoncellement de ruines. Les fermes, les hangars, les habitations, l’école, l’église, les bâtiments communaux s’achèvent ou se poursuivent, et le monument aux morts, de fier allure, commémore le sacrifice des enfants du pays qui sont morts au champ d’honneur. Les noms suivants sont inscrits sur l’un des côtés : 1914-1918 : Auguste Lequette, Marcel Meunier, Joseph Patoux, Nicolas Patoux, Maurice Rimbaut, Jules Sergeant, J.-B. Souillard, Georges Warin. Sur les autres faces précèdent les noms des autres poilus, classés par lettres alphabétiques.

Sur la place, un canon de 230 autrichien, abandonné près de la route nationale d'Arras à Bapaume, fut amené après les durs efforts de dix-huit chevaux qui le tirèrent d’un champ. La gueule énorme qui fit tant de ravage, porte une déchirure remarquable sur la culasse. Triste souvenir que celui-là.

Hier dimanche donc avait lieu des festivités à l’occasion de l’inauguration du monument. Des sociétés des environs avaient répondu à l’appel de la municipalité et défilèrent devant le monument et devant les autorités officielles. M. le préfet du Pas-de-Calais s’était fait représenté par M. Cagé, le sympathique chef de cabinet. M. Bachelet, sénateur, assistait aux cérémonies, car outre l’inauguration il s’agissait également de remettre le drapeau entre les mains de M. Paul, président des anciens combattants. La population est les visiteurs se recueillirent devant le monument. Ils conserveront un souvenir émus de cette belle manifestation. »

Liste des noms inscrits

1870-1871
Henri Brunel
Désiré Dudicourt
1914-1918
Augustin Bouvet (1879-1916)
Auguste Brunel (1896-1916)
Paul Cassoret (1894-1916)
Arthur Defontaine
Bertin Dhenin (1881-1915)
Paul Dudicourt
Jules Gamelon
Charles Grossemy (1892-1918)
François Hugues (1889-1914)
Auguste Lequette (1885-1915)
Marcel Meunier (1892-1914)
Joseph Patoux (1884-1916)
Nicolas Patoux (1885-1915)
Maurice Rimbaut (1899-1918)
Jules Sergeant (1889-1915)
Jean-Baptiste Souillard (1885-1916)
Georges Warlin

Galerie

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